Une base commune est un cadre de discussion pour faire du commun, un point de départ, mais en aucun cas un point d’arrivée qui ne souffrirait que de quelques amendements à la marge. Elle se doit d’être, par essence, retravaillée et enrichie en profondeur par les communistes, elle est conçue pour cela. Si des camarades trouvent in fine que la proposition adoptée par le CN, ne peut constituer une base commune de discussion, qu’elle est inamendable, alors ils peuvent, selon les conditions prévues par nos statuts, déposer des textes alternatifs.

L’un des éléments qui font de ce Congrès un Congrès extraordinaire est que ce texte, contrairement à la fois précédente, n’est pas que le fruit d’une commission spécifique se réunissant à huis clos. Ce texte est aussi le fruit du travail en amont des 14 chantiers thématiques auxquels pouvaient contribuer tou·te·s les communistes, de multiples initiatives de fédérations et sections sur le Congrès, des État généraux du progrès social, des États généraux de la Révolution numérique des Assises communistes de l’Écologie, les Rencontres Niemeyer, le colloque sur la Constitution, etc. Pour la 1er fois, nous avons un Congrès qui a commencé par en bas et non par en haut. Plus de 20 000 communistes ont fait le menu en répondant à un questionnaire à l'automne, qui a donné lieu à une feuille de route co-écrite avec les animatrices et animateurs du Parti.
La proposition adoptée par le CN, plus de deux fois plus courte que la précédente, est organisée en thèses modulaires afin, sur chaque question, d’aller à l’essentiel des problèmes politiques posés et de les trancher ou, tout du moins, de se donner une méthode pour les instruire et définir in fine un positionnement politique sans ambiguïté, tout en prenant en compte toutes les contradictions…

Sur trois sujets particulièrement controversés -à savoir le bilan du Front de gauche, la stratégie à venir et les directions-, trois fenêtres ont été accolées aux thèses. Elles ont pour objectif de donner différents points de vue qui traversent nos débats internes, de les instruire pour que chacune et chacun puisse se forger son propre avis. Nous voulons faire ainsi du commun en permettant que s'expriment toutes les opinions, dans la fraternité et le respect mutuel.
La proposition de base commune adoptée au CN est accompagnée de « cahiers de Congrès », fruits du travail du collectif Idées du Parti sur l’état de la société française. Ces cahiers visent à nourrir un cadre de débat et de travail pour des chantiers que nous aurons aussi à mener postérieurement au Congrès. Il s’agit d'avoir un débat qui débouche sur des axes de travail politiquement opérationnels et non sur des mises à l’index de telle ou telle opinion argumentée.
Maintenant, en prolongement de la première phase du Congrès, la parole est aux communistes dans leurs AG et sur le site du congrès : https://congres2018.pcf.fr/

Yann Le Pollotec