Notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle - Congrès PCF
Compte rendu d'Atelier de la Section de Nice
Notre démarche de transformation et de rassemblement Atelier de préparation du Congrès de Novembre 2018 Section de Nice du PCF 11 camarades présents Introduction : Philippe Les questions des transformations du parti en tant qu’organisation politique relevant d’autres ateliers dédiés, il faut à mon sens débattre des transformations du projet du PCF qui puisse ouvrir une perspective communiste en posant en même temps la question du rassemblement nécessaire. La construction d’un projet communiste doit se faire en articulant divers aspects : Une politique nationale lisible claire et identifiable, un projet macro-économique clairement révolutionnaire qui aille plus loin que l’axe central proposé aujourd’hui du projet de « sécurité emploi formation » qui reste d’essence social-démocrate en évitant de poser la question nécessaire de la souveraineté populaire sur le travail, la politique et les choix économiques mis en œuvre. Il est également capital pour le PCF d’élaborer un vrai projet européen car il est aujourd’hui trop flou sur des questions essentielles. Dans ce cadre il s’agit également d’interroger notre rapport au PGE. Sur le rassemblement, il faut noter qu’à la différence des attitudes des deux directions nationales du PCF et de LFI faites d’indifférence voire d’attaques mutuelles, les deux groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale savent travailler de concert en paroles comme en actes. Or c’est bien en actes et dans les luttes que le rassemblement contre la politique de Macron peut se construire. De ce point de vue, l’attitude et les votes des parlementaires socialistes apporte un éclairage, s’il en était encore besoin après le quinquennat Hollande, de leur profonde et très majoritaire conversion au libéralisme comme aux logiques sécuritaires et atlantistes. La perspective de voir peut-être Stéphane Le Foll diriger le PS ne ferait qu’avaliser ces choix même si leur congrès reste à venir. On peut s’inquiéter de voir des camarades responsables et porte-parole du Parti se prononcer pour une volonté de rapprochement avec Benoit Hamon sans débat interne et quand nous pouvons légitimement penser que nos projets européens sont incompatibles. En effet, ce dernier se déclare fédéraliste et met en avant la possibilité d’avancer à traités constants tout en s’alliant à Yanis Varoufakis, un des fossoyeurs des espérances de changement du peuple grec et un défenseur inconditionnel de l’Euro comme monnaie unique et supranationale. La question de la stratégie et du rassemblement est aujourd’hui un angle mort de la préparation du Congrès alors qu’il sera le dernier à se tenir avant les échéances des élections locales de 2020-2021 alors que le PCF a connu lors des précédentes élections du même type un nombre trop important de stratégies différentes le rendant illisible au plan national. Jacqueline : Les questions de transformations du Parti et celle du projet communiste sont à détacher des échéances électorales. Nous devons savoir quand et où sont définies les propositions et les orientations du Congrès. Il ne peut y avoir de prises de positions publiques de dirigeants sans débats internes. Le défi est de regagner la confiance des gens. Jacques : La question européenne ne doit pas se limiter à des questions stratégiques et de constitution de liste. Il faut définir un projet communiste pour l’Europe. A ce jour, le Congrès à venir et sa préparation n’ont pas de caractère extraordinaire. Pascal : Rappel sur la contribution collective faite sur la question des nationalisations et versée aux débats du Congrès. Il faut se battre contre la fermeture de Fessenheim et refuser le capitalisme vert. Il faut renforcer la bataille contre Linky, il s’agit du droit essentiel à l’énergie. Nous devons nous interroger sur quel service public de l’énergie nous voulons. Que voulons-nous ? Sauver la gauche ou faire évoluer le PCF ? Jean-Baptiste : Il nous faut partir des réalités. Le rassemblement n’est pas un choix mais une obligation. Parmi les forces porteuses d’alternative, aucune ne peut prétendre l’incarner seule. Nous sommes aujourd’hui désorientés par le passif des alliances passées. Il faut promouvoir des nouvelles méthodes de rassemblement avec un atout : Nous sommes débarrassés de l’hégémonie du PS. Il faut une réunion des organisations clairement antilibérales sur quelques axes fondamentaux sans tomber dans le programme-catalogue. Patrice : Il faut choisir si nous voulons être un parti révolutionnaire ou un parti d’accompagnement du capitalisme. Il ne faut pas opposer les élus au Parti mais nous avons besoin d’élus qui soient des vecteurs de nos idées. Il faut utiliser les points d’appui locaux existants. Le débat énergétique mérite une réflexion approfondie. Annick : La question environnementale est primordiale car elle nous concerne tous. On doit constater une difficulté dans le rassemblement. Il y a un manque d’attractivité du PCF. Louis : Il faut en finir avec l’électoralisme et travailler sur le projet de société. Il y a nécessité d’un parti pour porter ce projet. Le rassemblement se définit à partir du projet et avec le projet en tête. Il faut en finir avec les accords de sommet qui n’ont pas d’attractivité. Avec la fin d’une véritable bataille idéologique, des renoncements ont été intégrés par le PCF. Il faut que les citoyens deviennent des acteurs politiques et des gestionnaires. Ce n’est pas une bureaucratie qui mènera la lutte contre l’aliénation. Le besoin de formation dans le Parti se fait ressentir de manière importante. Pascal : Il y a une déliquescence de la politique organisée. A l’instar de 1969, le PS peut renaitre de ses cendres. Il y a de grandes interrogations sur le fonctionnement de LFI. Louis : Henri Peña-Ruiz déclare vouloir adhérer au PCF suite à ses désaccords avec Danièle Obono et l’attitude de Mélenchon dans le débat qui les opposait. Jacques : La social-démocratie n’est pas morte. Elle se reconstruira quand le capital en aura besoin. Nécessité d’avoir un débat sur l’énergie et la question du nucléaire. Il y a besoin de parler de mix énergétique. Jacqueline : Refus de tomber dans le débat de personnes. C’est aux dirigeants d’appliquer les orientations souhaitées par les communistes. La CGT est plus ancrée que le PCF sur les repères revendicatifs de la société. Jean-Baptiste : Content que le Congrès se passe en novembre pour favoriser le temps du débat. Une large part du PS est attirée par le Macronisme et il y a un manque de crédibilité de nos propositions auprès de la population alors qu’il y a une montée globale de l’extrême droite dans toute l’Europe. Fabienne : La jeunesse peut se retrouver dans l’internationalisme, la solidarité et la justice sociale. Il faut reconstruire un idéal. Il faut se rappeler le déroulement du dernier congrès. Il y a eu des combinaisons entre tendances. L’alternative n’est plus incarnée depuis la fin du socialisme réel. Les réunions comme celles-ci sont nécessaires et doivent se multiplier. Un sondage indique que 24% des jeunes sont favorables aux idées communistes. Patrice : Il faut valoriser les batailles victorieuses comme 1336. Nous devons prendre en compte le cadre institutionnel pour travailler sur les questions de la Métropole avec les autres sections.