Une convention pour l'art, la culture et l'éducation populaire.

Une forme de totalitarisme globalisé et financiarisé est en passe d’imposer son hégémonie culturelle. Des œuvres, des langages, des revues, des lieux, des festivals, des artistes disparaissent tandis que de grands groupes globalisés font main basse sur la production artistique, sur les médias et sur le numérique. Ils fabriquent et diffusent massivement des « produits culturels » standardisés et uniformisés. Les institutions culturelles publiques voient leur fonction créatrice et critique menacées.

La crise est sociale, écologique et démocratique. Elle est aussi culturelle car elle fabrique l’aliénation des classes populaires dont la sous-estimation rend difficile la transformation de la colère sociale en force politique émancipatrice. Pour construire une alternative, il faut faire de l’art et la culture un enjeu vital.

Néo-libéralisme et néo-populisme convergent du même pas obscurantiste vers une conception de l’art et de la culture dominée par trois ordres, l’ordre de la marchandise, l’ordre du divertissement, l’ordre du repli identitaire.

Il est urgent de mobiliser autour d’un nouveau projet pour l'art, la culture et l'éducation populaire. La grande histoire du travail du Pcf avec les artistes, et les acteurs culturels, sa vocation émancipatrice toujours vivante, lui enjoint d’y contribuer avec toutes les composantes du monde de l’art, de la culture et de l’éducation populaire. C’est le sens de la tenue de notre convention dont l’ambition est de jeter les bases de la refondation d’un service public associant l’Etat et les collectivités autour de 3 chantiers essentiels: le chantier de la création, le chantier de la démocratie culturelle, le chantier de la mondialité culturelle.

Des tables rondes, des auditions, des débats, des contributions à un site web vont jalonner dans toute la France, la préparation de notre convention qui se tiendra les 28 et 29 septembre 2018 à Paris. Chacune et chacun d’entre vous sera sollicité-e- pour y prendre, s’il le souhaite, toute sa place.