De l’avenir du fret ferroviaire aux Assises communistes de l’écologie
Abstraction faite des postures médiatiques, on peut s’interroger s’il y a une véritable différence entre Donald Trump et Emmanuel Macron en matière de lutte contre le réchauffement climatique. En effet, si dans les mots, Emmanuel Macron ne jure que par la COP21, dans les faits qu’il soit ministre de l’économie ou Président de la République, il n’a fait que renforcer l’usage des transports terrestres les plus émetteurs de gaz à effet de serre.
La loi Macron, en libéralisant le transport interurbain par autocar, a conduit à cette absurdité écologique que la SNCF-Autocar concurrence la SNCF-Train. Aujourd’hui Président de la République, en filialisant le fret SNCF, il enfonce un clou de plus dans le cercueil du transport de marchandises par rail dans notre pays. L’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire depuis 2006 a conduit à un recul drastique de celui-ci passant de 18% du transport de marchandise en France en 2003 à aujourd’hui moins de 11%.
Là aussi, quelle absurdité écologique lorsqu’on voit nos routes défoncées par les camions, nos autoroutes saturées par les poids lourds en transit transnational ! Outre les conséquences désastreuses pour la lutte contre le réchauffement climatique, cela a des effets sanitaires catastrophiques comme le montre une étude de chercheurs canadiens parue dans la revue médicale « The Lancet ». Celle-ci établit une relation entre le fait d’habiter prés d’un grand axe routier fortement fréquenté et l’augmentation du risque de développer une démence ; en cause, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines massivement émises par les monstrueux camions géants qui encombrent nos routes.
C‘est pourquoi pour rompre avec 15 ans de politique de démantèlement systématique du fret ferroviaire en France, les communistes proposent un plan de développement du fret ferré de grande ampleur, s’inscrivant dans une démarche de transition écologique et solidaire de notre économie et la création d’une écotaxe poids lourd régionale qui rapporterait 1 milliard d’euros par an:
Mais en fait, les politiques de Macron, de Trump, de l’Union européenne ne font que démontrer que non seulement le marché capitaliste est incapable de juguler la crise écologique mais qu’en plus il en est à l’origine, il la nourrit et l’aggrave en permanence.
Surmonter la crise écologique implique de dépasser le capitalisme, avec un autre mode de production et d’autres rapports de production, c’est tout l’enjeu des Assises communistes de l’écologie des 4 et 5 mai organisées dans le cadre du Congrès du Parti sur le thème de l’écocommunisme.
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