Le désarmement nucléaire multilatéral au cœur du Congrès du PCF
Donald Trump vient de décider de retirer de manière unilatérale les États-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (FNI). Ce traité, signé en décembre 1987 entre l’Union soviétique et les États-Unis, en entraînant la destruction des missiles nucléaires terrestres de portée comprise entre 500 et 5 500 km, avait mis fin à la crise des euromissiles qui, en 1983 avec les manœuvres agressives de l’Otan, avait conduit le monde au bord de la guerre nucléaire.
Les fortes mobilisations pour la paix de l’Atlantique à l’Oural, dont en France avec la campagne du PCF « ni missiles Pershing, ni missiles SS20 », n’ont pas été pour rien dans la signature de ce traité qui na permis la disparition multilatérale sur le sol européen de plusieurs milliers de têtes nucléaires. La France bien que non signataire de ce traité a été obligée de suivre dans les années 90 le mouvement, en démantelant la composante terrestre de son arsenal nucléaire, ainsi que deux de ses six sous-marins stratégiques lanceurs d’engins.
Déjà, en se retirant du traité ABM (anti missile balistique) et en imposant via l’Otan la présence d’un bouclier (sic) anti-missile en Europe, les États-Unis avaient ouvert la voie à la relance à la course aux armements nucléaires sur le vieux continent. Aujourd’hui, la fin du traité FNI, va non seulement accélérer la course aux armements nucléaires et la prolifération, mais elle va aussi amplifier le risque d’un emploi de telles armes de portée intermédiaires contre des pays non nucléaires ou en voie d’acquérir de tels armements.
Il s’agit d’une terrible et extrêmement dangereuse fuite en avant, dans un monde qui devient plus dangereux que celui de la guerre froide.
C’est pourquoi nous devons, lors de notre congrès, décider d’intensifier nos campagnes pour le désarmement nucléaire multilatéral mondial et pour la sortie de notre pays de l’Otan. L’un des axes majeurs de notre campagne européenne, doit être l’exigence de la rupture des liens entre l’Otan et les institutions européennes, ainsi que le démantèlement des bases antimissiles sur le territoire de l’Union.
Yann Le Pollotec