Mépris de classe contre conscience de classe
Dans une vidéo diffusée par son service de communication, Emmanuel Macron étale une nouvelle fois tout son mépris pour les « pauvres » : "On met un pognon de dingue dans des minima sociaux et les gens sont quand même pauvres. On n'en sort pas. Les gens qui naissent pauvres, ils restent pauvres. Ceux qui tombent pauvres, ils restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir! Par l'éducation ... Il faut prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu'ils sortent de la pauvreté."
Il est vrai qu’avec un RSA à 550 euro par mois, il est difficile de s’enrichir ! Mais il est vrai aussi que tous les cadeaux faits aux plus riches, du CICE à la suppression de l’impôt sur la fortune, les ont rendus plus riches, en coûtant un pognon de dingue, qui se compte en plusieurs dizaines de milliard d’euro par an.
En reprenant cette vieille rengaine libérale selon laquelle les pauvres sont responsables de leur pauvreté et s’y complaisent, Macron montre qu’il n’a pas déclaré la guerre à la pauvreté mais aux pauvres. Oui, Macron est le président des riches et de la finance, celui qui prend aux pauvres pour donner aux riches. Oui, il est le président d’une bourgeoisie française parasitaire, veule et prédatrice, que Guy de Maupassant dénonçait, il y a plus d’un siècle dans Boule de suif. C'est cette même bourgeoisie française, qui a écrasé la Commune en 1871, trahi le pays en 1940, et mené les pires guerres coloniales du XXe siècle, et qui aujourd’hui ferme les frontières aux migrant·e·s.
Oui, Macron pratique une politique de classe, et mène consciemment la lutte de classe, au profit de son camp.
Face à cela, le rôle du PCF depuis sa naissance en 1920, est de faire prendre conscience de ses intérêts à la classe de celles et ceux qui ne vivent que de la vente de leur force de travail, qu’elle soit physique ou/et intellectuelle, et d’en tirer les conséquences politiques. Reste à le faire dans les conditions historiques présentes, avec ce que sont aujourd’hui, dans leur diversité de situation, les travailleurs. C’est là un des enjeux majeurs du Congrès de notre Parti.
Yann Le Pollotec