Notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle - Congrès PCF

Ne pas esquiver le bilan

L'effacement de notre identité constitutive à notre stratégie d'alliances, nous renvoie un bilan catastrophique perte d'influence, perte de nos élus, perte du désengagement militant et de la masse de nos adhérents. Avec l'effacement de notre identité nous avons abandonnées les classes populaires leur volonté et leur capacité à s'engager politiquement. le Prolétariat n'ayant plus un Parti politique affirmant le communisme il a déserté la pratique politique au point de ne plus voter. En effaçant de notre langage et de nos engagements, le Communisme et ses fondamentaux, le Prolétariat s'est senti abandonné, méprisé, humilié, il a tourné, il tourne le dos au seul Parti qui portait en lui une force révolutionnaire. Alors ! Voulons nous recréer un Parti de masse et de classe ? Si oui, nous devons, redevenir le Parti de la classe ouvrière des classes populaires et du Prolétariat. Le communisme doit refaire surface sur des bases inédites, avec sa démocratie son économie et sa Monnaie. La phrase : « Notre stratégie a d’abord à voir avec notre parti pris fondamental : celui du combat communiste comme mouvement de dépassement du capitalisme et de toutes les aliénations historiques du genre humain. » en dit long sur les distorsions que nous avons prises et que nous prenons avec ce que nous a enseigné Marx. Nous confondons ici Combat et Construction. Marx nous dit : Le Communisme c'est le mouvement réel qui dépasse/abolit le Capitalisme. Autrement dit c'est en construisant du Communisme qui nous dépasserons le capitalisme. Mieux, il sera bien plus facile alors de combattre toutes les nocivités du Capitalisme à la lumière de la construction permanente d'un Communisme vivant en cours. Le Communisme peut dorénavant se construire en toute indépendance en s'appuyant sur la force politique du Prolétariat. Les prémices de l'Économie Sociale et Solidaire nous indiquent la voie. Légalement nous pouvons construire un circuit bancaire totalement indépendant et sans changer de papier-monnaie. Ce sont les statuts de ce circuit bancaire, qui vont permettre à la plus-value réalisée de se régénérer dans ce même circuit bancaire mais pour alimenter en permanence une Croissance sociale au travers de Projets sociaux utiles au bien commun. Bien sûr pour éviter toute ingérence du Capitalisme dans ce circuit bancaire la Démocratie Communiste est indispensable pour lui faire barrage. C'est elle qui garantit qu'aucun directoire ne puisse se former pour venir spolier les usagers de ce circuit bancaire. Voir Manifeste pour une Démocratie Communiste. Hors Chantier. L'avantage de ne pas changer de papier-monnaie permet d'élargir ce circuit bancaire à toute l'Europe. Ce circuit bancaire à Monnaie Commune sera totalement indépendant du système capitaliste, il lui fera même concurrence. La Construction du Communisme ne peut se faire que par le bas, cela implique la participation du Prolétariat et de sa reconnaissance. La reconnaissance du potentiel politique de chaque prolétaire est indispensable pour qu'une confiance, et une unité de vue s'agrègent pour tout construire autrement. C'est le dynamisme de la Démocratie Communiste qui rendra au Prolétaire sa dignité et sa fierté d'agir pour le bien commun. Aujourd'hui l'exigence de changer de stratégie en profondeur dans le Parti se fait entendre de toute part. Mais plus encore, et bien au-delà du Parti, le manque de sens politique, le manque d'idées et d'innovations politiques à plonger le prolétariat dans une sorte de léthargie angoissante et le Parti dans une inertie dévastatrice. Nous sommes au pied du mur, soit nous continuons à ne pas voir ce bilan désastreux, soit nous remettons le Communisme au cœur de la société et au goût du jour avec sa spécificité démocratique et économique pour tout changer. Certes c'est un virage stratégique à 180°. Mais donner les bons outils démocratiques et des moyens économiques au Prolétariat pour ne plus se laisser abuser par les classes dominantes et ce système capitaliste inique, alors nous ouvrirons les portes de la transformation possible de la société à des millions de gens. C'est ainsi que nous regagnerons en crédibilité et en impact électoraux. Désolée mais : Bilan et avenir de notre démarche stratégique, ne cherche absolument pas à faire le bilan. Les auteurs de ce texte sont convaincus de la nécessité du jeu des alliances sans voir qu'en agissant ainsi c'est le potentiel politique du Prolétariat qu'ils nient, qu'ils bafouent. D'autres ne veulent même pas remettre le Prolétariat sur le devant de la scène au prétexte que la population ne le comprendrait pas. Un comble pour des révolutionnaires que de nier à ce point son existence, c'est toute l'histoire du Parti Communiste qui est ici niée. Redevenir le Parti des classes populaires, du Prolétariat au sens large du terme est tout à notre honneur. Mais continuer à se fourvoyer avec des acteurs politiques qui n'aspirent qu'à prendre le Pouvoir en lieu et place du peuple des Prolétaires est une erreur incommensurable. Il ne s'agit pas ici de chercher des boucs émissaires, mais au contraire d'apprendre de nos erreurs. L'État lui-même est impuissant devant le Capitalisme, car le Profit se régénère sans cesse, les capitalistes passent et trépassent le Profit demeure. Aller vers un Communisme du XXIe siècle s'appuyant sur le potentiel politique du Prolétariat nous éclaire sur ses possibilités d'actions Révolutionnaire qu'il peut réaliser. En effet avec la Monnaie Commune tout devient possible puisque la plus-value générée par la circulation des marchandises dans ce circuit bancaire spécifique se retrouverait alors obligatoirement dans le circuit de la Croissance sociale. Ne pas prendre en considération le potentiel du Prolétariat par ceux qui sont en charge de l'élaboration de la Base Commune sera lourd de conséquence. De plus il y aura danger, de perte de repère et de perte de Pouvoir pour le Prolétariat dès lors que les deux stratégies cohabiteraient, ce que l'on entend ici ou là. Tant que le Prolétariat ne sera pas totalement maître du jeu, le Capitalisme continuera ses basses œuvres. Au-delà de l'humiliation à rencontrer des Partis qui n'ont nulles intentions de passer des accords, le doute sur les intentions du PCF reste entier. Le prolétariat ne s'y trompera pas il va considérer alors qu'il n'est qu'une roue de secours, mais plus encore c'est l'opinion publique ici que l'on cherche à tromper, que l'on bafoue. C'est la crédibilité du Parti qui est ici mise à mal. C'est un fait l'Unité ne pourra jamais se construire sur des jeux d'alliances. Seule l'Unité du prolétariat est possible, c'est elle qui peut garantir la transformation de la société. Tout dans ce texte indique que rien n'est analysé en profondeur. Par exemple la notion de Gauche Alors que tout démontre qu'il n'y a plus de clivage Droite/Gauche, que le flou est y total. Ici il semble que nous nous accrochons à la notion de Gauche, pour éviter de reparler du Communisme. Certes on peut comprendre qu'il y a un malaise à ne pas vouloir se remettre en question, à ne pas vouloir reparler du communisme parce que nous n'aurions pas les arguments pour, etc. etc mais tout de même le seul clivage qui tienne la route c'est bien celui du Capitalisme/Communisme. La notion de Gauche n'est que du fétichisme. Nous confondons l'impact de ce que peut apporter le PCF et ce que nous renvoie la société. Elle nous renvoie ce que nous avons semé. Nous avons effacé le communisme pour valoriser La Gauche, résultat chacun y a mis ce qu'il a voulu. La Gauche explosée ne remet nullement en cause, l'Unité, l'utilité et la force du Prolétariat. Le PCF a une mission d'importance celle de permettre au Prolétariat de prendre tous les Pouvoirs et dans toutes les strates de la société. L'Unité du prolétariat exige la reconnaissance du potentiel politique de chaque prolétaire, de chaque camarade, c'est la Démocratie Communiste qui porte en elle cette confiance incontestable nécessaire à cette Unité. C'est elle qui rendra au Prolétariat sa dignité et sa fierté d'appartenir à une classe qui peut ébranler le monde. Ce texte ne donne aucune perspective en ce sens. Tout semble verrouillé d'avance. En réalité la soif de Communisme se fait entendre de partout et pas seulement dans le Parti, mais dans la société elle-même. En effet la société comprend que le Capitalisme est en train de saccager la planète entière et les êtres humains, qu'il nous fait vivre dans un monde extrêmement dangereux et que sans l'intervention d'un processus politique inédit permettant de tout reconstruire autrement rien ne pourra se produire. Qu'attend le PCF ? Si le choix des Communistes est de pouvoir remettre le communisme au cœur de la société, mais avons-nous le choix au dire de ce texte ? la question du relationnel entre l'État et le Parti Communiste Français va se poser. Il faudrait ouvrir un chantier à cet effet. Aline Beziat – Rochefort 14 février 2018