Écologie, enjeux de classe et projet communiste - Congrès PCF

Pour affronter les défis écologiques qu’elle rencontre, l’humanité a besoin d’une approche marxienne.

Contribution de Roland Charlionet et Luc Foulquier

L’être humain est en perpétuel devenir. Nous faisons partie de l’histoire du monde naturel et nous construisons notre monde humain. Il n’y a pas la nature d’un côté et l’homme de l’autre, mais une unité dialectique faite de contradictions et de luttes. Le dépassement de cette contradiction implique de s’attaquer aux types de rapports de production capitaliste et productiviste qui reposent sur l’exploitation et des hommes et de la nature. Comme l’a bien montré Marx.

Cela signifie qu’il y a besoin d’une pensée marxienne, en terme de classes sociales et de luttes pour aborder les questions de l’écologie : inscrire toute activité humaine dans les cycles naturels, voir le rôle des humains en tant que producteurs et consommateurs, analyser la nature des rapports homme-nature et son histoire, développer les biens communs de l’humanité.

L’émancipation humaine n’est pas un chemin uniforme vers le progrès. Aller dans le sens de la fin des aliénations et d’un système « destructeur et meurtrier » implique un « travail », des conditions à remplir, par exemple, le développement des connaissances pour tous, la mise au service de ces savoirs pour un développement humain durable, la prise en compte des ressources limitées et de la fragilité des écosystèmes, du besoin de biodiversité, la prévention des risques (à ne pas confondre avec les dangers), la justice sociale et la démocratie.

La communistes n’ont pas toujours pris en compte ces impératifs et le stalinisme a bloqué la pensée révolutionnaire à ce sujet. Mais depuis les années soixante, le PCF a produit un gros travail de réflexions, d’éditions, de luttes (voir les collectivités locales ou nous exerçons des responsabilités) de mise à disposition de notes, de tracts, de propositions, de débats, de formation… La parution régulière de « Planète Humanité » ou le contenu de plusieurs livres de camarades qui donnent beaucoup de place à l’écologie, en témoignent. C’est le cas aussi de la prise en compte du lien indispensable entre le social et l’écologie dans nos textes de congrès.

Il convient à notre avis pour le prochain congrès d’en tenir compte pour aller plus loin dans la mise en œuvre concrète des décisions que nous prenons et dans la réflexion théorique pour notre projet !

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