La révolution numérique - Congrès PCF

Révolution sociale ou Révolution Capitaliste

« Reprendre le pouvoir » ? Nous ne l'avons jamais eu ou si peut. ! Permettre au Prolétariat de pendre tous les Pouvoirs, voilà ce qui devrait être notre mission de Communistes. Les Progrès technologiques, les découvertes de tout temps ont bouleversé le monde, ce ne sont pas des Révolutions mais des évolutions logique et permanente des capacités de l'Homme à inventer. Le Capitalisme récupère tout ce qu'il peut. Les inventions de l'écriture, de l'imprimerie n'ont pas produit les Révolutions sociales. la Révolution sociale c'est le lien aux autres, conforté des Sciences Humaines, et des Sciences Sociales, de l'Économie/Politique de leur osmose, pas le numérique. Ces nouvelles technologies sont porteuses de suicides, de burn-out, du mal vivre, de la mal bouffe et de la destruction de la planète, résultat c'est le non-respect de la personne et c'est la destruction de la planète garantie. La main mise sur les cerveaux par le Capitalisme avec ces nouvelles technologies est un cataclysme. C'est une guerre permanente faite aux êtres humains, pour le Profit, pour la Survaleur. Si le Capitalisme sait en faire sa Révolution, la nôtre est encore dans les cartons. La Révolution sociale c'est le rapport aux autres, c'est le lien aux autres, c'est l'unité, c'est la vie. S'abrutir devant les écrans, c'est s'aliéner, se couper de la vie réelle et des rapports aux autres. Les Internautes sont dans des bulles facilement manipulables. Ce qui ne veut pas dire de ne pas utiliser ces nouvelles technologies, mais le faire avec intelligence. Nous devons surtout en mesurer tout ce qui affecte l'être l'Humain. Nous sommes dans un moment de transition, mais nous devons veiller surtout à ne pas isoler ceux qui ne peuvent pas maîtriser ces nouvelles technologies qui sont coupés de cette réalité, voilà notre sens de l'humain, ne laisser personne sur le bord de la route. La pratique intensive, des nouvelles technologies active la vitesse de la parole, et affecte le temps de la réflexion, de l'analyse, ces moments calmes sont utiles à tous, qu'il faut respecter. Les Sciences humaines et les Sciences sociales n'ont de sens que si chacun peut se les approprier les nouvelles technologies peuvent apporter de la connaissance, le tout est de savoir pour quoi en faire. La pratique devance toujours la théorie. L'invention vient toujours d'une pratique bien pensée. La pratique, si elle s'appuie sur des théories, qui la confortent elle peut faire Révolution. Le Marxisme contemporain nous invite à la Révolution Sociale. Mais sans une rupture totale avec l'économie Capitaliste sans la récupération du Profit pour le mettre au service du Social, l'État ne peut pas agir pour le bien commun, il reste paralyser par le Capitalisme. Le véritable clivage c'est Communisme/Capitalisme. Les flux informationnels énormes participent tout autant que la désinformation à la déshumanisation. Prenons l'arc-en-ciel des débats ; la connaissance acquise tout au long d'une vie de militant, dès lors qu'un camarade ne manipule pas ces nouvelles technologies se sent frustré et isolé, et si la solidarité informationnelle ne joue pas entre les camarades, s'il n'est pas informé de ce qui se passe dans chacune des instances du Parti, cela n'affecte pas que le camarade en question, mais affecte tout son rayonnement intellectuel ami, famille, connaissance et contact. Le débat politique est partout et il est permanent. Si l'on ne voit pas que les débats informels sont bien plus denses que les débats formatés, alors qu'ils forgent la conscience populaire, on ne comprend rien à évolution des consciences pour la possible transformation en profondeur de la société. Le numérique là n'y peut rien. Les sondages ne nous apprennent rien ou pas grand-chose. Mais laisser les mouvements sociaux sans perspectives économiques et politiques, c'est permettre au capitalisme de continuer ses basses œuvres, et de poursuivre sa Révolution avec ces outils-là. De tout temps la créativité et l’invention coulent dans les veines de tout être humain. La soif d'innovations, sociales, culturelles, écologiques, économiques, politiques, sont réellement porteuses d'une Révolution sociale. La culture de proximité, le théâtre de rue, le rapport et le lien à l'artiste, etc. sont bien plus porteurs de transformation sociale que les nouvelles technologies. Les luttes sociales se heurtent au mur indestructible à la baisse tendancielle du Taux de Profit, c'est un fait les Capitalistes ne peuvent pas répondre à la demande sociale, puisque leurs prédateurs, leurs concurrents sont là comme des vampires à l'affût de la moindre défaillance. C'est en faisant passer la survaleur, le profit dans le circuit de l'Économie Communiste, que la Croissance Sociale supplantera la Croissance Capitaliste. Les Luttes populaires ont besoin d'une autre économie. Les luttes sociales, écologistes sont en train de muter, elles n'attendent pas que l'Économie/Politique du PCF se réveille, construise autre économie, elles font. Elles cherchent à s'approprier, à maîtriser les entreprises par la création de coopératives, le bio est en train de transformer les consciences pour la préservation de la nature, pour un monde paysan à taille humaine, la médecine préventive, les résistances à la rentabilité dans le domaine médical, etc. etc., tout cela participe à l'émergence d'une Révolution sociale. Le PCF doit prendre un virage politique, celui d'accompagner ces Révolutions ; sociale, culturelle, écologique et économique avec force et détermination. Le Marxisme contemporain nous invite à innover. Nous devons, nous pouvons construire du Communisme partout où il est possible de déraciner le Capitalisme. Mais c'est une évidence il y a besoin d'une Économie/Politique digne de ce nom. C'est la Révolution interne au sein du PCF qui va permettre aux nouvelles formes de luttes, d'avoir une assise économique et politique non pas pour que le PCF prenne tous les Pouvoirs, mais pour qu'il utilise tous les points de relais participant à l'émergence d'une Monnaie Commune Nationale sans profit possible prenant enfin en compte la demande sociale, culturelle et écologiste. Mais, pour faire cela, il faut une Démocratie et une Économie/Politique Communiste digne de ce nom. Aline Béziat – Rochefort – 9 février 2018