Rassembler notre peuple pour défendre et développer notre bien commun : les services publics
Au salon de l’agriculture, Emmanuel Macron dans sa recherche permanente de division du peuple de France a osé une comparaison aussi provocatrice qu’inepte entre la retraite d’un cheminot et celle d’un agriculteur. Il pleura donc sur les retraites de misère des agriculteurs pour mieux dénoncer le scandale des « horribles privilèges des cheminots »(sic). Mais ce qui c’est passé hier au Sénat montre que les larmes de Macron étaient celles d’un crocodile qui se moque cyniquement du sort des retraités agricoles.
En effet le groupe communiste avait profité d’une niche parlementaire, pour faire une proposition de loi de revalorisation des retraites des agriculteurs. Cette proposition avait reçu le soutien de tous les autres groupes. Devant ce risque insupportable de l’adoption par le sénat d’une proposition communiste de loi en faveur d’une catégorie défavorisée, le gouvernement n’a pas hésité une seconde à déployer les grands moyens en faisant intervenir d’urgence Castaner afin de tout bloquer. Ainsi est démontré que le gouvernement Macron ne conçoit l’égalité de traitement que dans le moins-disant social : toujours s’aligner vers le bas, jamais vers le haut.
Le gouvernement va annoncer samedi la privatisation totale d’un actif stratégique de notre pays : Les aéroports de Paris (ADP), c’est-à-dire le 3e acteur aéroportuaire mondial. Rien ne l’y contraint, sachant qu' ADP a fait, en 2016, plus d’un milliard de bénéfices nets et a reverser 60% de son résultat net consolidé à ses actionnaires dont l’État avec plus de 50% est majoritaire. ADP serait bradé pour 8 milliards d’euros, chiffre qui est à rapprocher du manque à gagner annuel de la disparition de l’ISF.
Cela s’appelle vendre les bijoux de famille, même aux États-Unis pays du libéralisme les aéroports internationaux ont toujours été publics. Si au moins Macron brûlait le plancher de la maison France pour la chauffer, en consacrant ces huit milliards aux hôpitaux, aux écoles, à la culture, à la recherche publique, aux infrastructures ferroviaires… Et bien non, ces huit milliards iront au fonds pour l'innovation de rupture, c’est-à-dire un super CICE pour des « start-up » à l’utilité sociale souvent douteuse…
Donc Macron brade un bien commun de notre peuple, de plus de 73 ans, pour faire un cadeau de 8 milliards à des apprentis millionnaires.
Ces deux exemples montrent pour notre Congrès, la nécessité que notre Parti soit la force politique du rassemblement du peuple de France autour de la défense et du développement des biens communs que constituent tous nos services publics. C’est pourquoi nous allons préparer la manifestation du 22 mars en nous adressant aux usagers de la SNCF, afin de les mobiliser. Car il s’agit à la fois de leur patrimoine national mais aussi de leurs droits aux services publics de qualité. Nous allons démontrer que seuls les cheminots ont un projet de civilisation avec le développement d’un ferroviaire pour toutes et tous.
C’est par le rassemblement de toutes et tous avec les cheminots que nous gagnerons.
Yann Le Pollotec