Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF
CEN : organe de direction ou de débat ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu au PCF que « ce sont les communistes qui décident » et c’est une des choses qui ont motivé mon adhésion dans notre parti. En 2013 j’ai vécu mon premier congrès et j’ai pu voire a quel point ce processus était démocratique, permettant par différentes étapes de définir une ligne politique et stratégique élaborer par l’ensemble des communistes. Ce processus est certainement perfectible, et en ce sens notre congrès « extraordinaire » tente d’inventer de nouvelles pratique afin de donner davantage la parole aux adhérents (questionnaire, site de contributions…), mais aussi en alimentant nos débats par l’ apports de l’expérience des luttes notamment au travers des états généraux du progrès social. D’autres pistes pourraient également être explorer comme par exemple l’utilisation de texte à fenêtre permettant de choisir entre plusieurs paragraphe à l’intérieur d’un même texte plutôt que de voter un texte en bloc. Toutefois, ce que j’ai pu observer à la suite des nos congrès, c’est que les décisions que nous avions prises ensemble n’ont pas toujours étés mises en oeuvre. Cela peut aussi bien concerner les projets que nous avions sur des points d’organisation précis (ex: au dernier congrès nous avions acter d’éditer un livret national d’accueils des nouveaux adhérents et cela n’a pas été fait) tout comme les stratégies électorales notamment celle de la présidentielle de 2017 ou nous avions décider a notre congrès de « poser le débat des perspectives non comme un ralliement à telle ou telle stratégie politique, telle ou telle candidature, mais pour que le mouvement populaire définisse et garantisse ses propres solutions » et force et de constater, que l’on soit pour ou contre d’ailleurs, que certains des choix fait ultérieurement sont rentrés en contradiction avec cette décision . C’est pourquoi je pense qu’il est important de faire un bilan de nos derniers congrès en dressant la listes des décisions qui y ont été prises et en regardant pour chacune d’entre elle, si oui ou non elles ont été mises en oeuvre. Si oui comment nous avons fait et pourquoi ça a marché. Si non pourquoi cela n’a pas été fait et comment pourrions nous faire autrement pour y parvenir. Mon analyse personnelle sur les difficultés que notre direction a rencontrer pour mettre en oeuvre nos décisions de congrès, m’amène a penser qu’une partie du problème réside dans la forme d’organisation de nos instances de direction. (je tiens a précisé ici c’est bien la forme d’organisation des instances que je questionne et que je ne remets en aucun cas en question le travail et l’engagement des camardes membres de la direction sortante qui on du composer avec un contexte extrêmement difficile et complexe). En effet je considère que les instances de directions sont des espaces de travail pour mettre en oeuvre les décisions prises par mes communistes notamment lors des congrès et des conférences nationales. Or j’ai pu constater ces dernières années que ces lieux de travail sont plus souvent des lieux de débat ou il arrive parfois que les décisions prises par les communistes soit remises en questions ou ignorés. Malheureusement c’est humain, on estime que pour qu’une réunion de travail soit productive il faut entre 5 et 10 personnes autour de la table, au delà de 15 personnes on ne travaille plus ont refait les débats! (et c’est encore plus vrai avec des militants!). Or le CEN, organe exécutif du CN compte ….. 37 membres! De plus il a été pris soin de prendre en compte les équilibres politiques interne du parti dans la composition de ce comité ce qui l’oriente encore plus vers un lieu de débat que de travail. C’est pourquoi je pense que nous devons travailler au remplacement du CEN par une direction resserrée de 15 membres maximum (doit le choix devra être fait indépendamment des équilibres politiques), avec une feuille de route claire, qui puisse travailler à la mise en oeuvre des décisions des communistes en s’appuyant sur le travail des commissions et des fédérations.
Les commentaires
Il va de soit que l’organisation pour l’action est au service des décisions et positions prises par l’organisation pour la pensée politique
Mais une fois le texte adopté, alors il nous faut nous imposer un minimum de discipline et respecter nos décisions collectives. Petit exemple, presque anecdotique mais qui en dit long sur l’état du Parti: au dernier congrès, nous avions décidé d’avoir 2 porte-paroles, une femme et un homme… on attend toujours (et c’est pourtant pas le plus compliqué!)
Une alliance pour une collectivité ( Paris ) est elle incompatible avec notre lutte contre l’austérité mener par le PS ?
Dans tous les cas il faut assumer nos choix !
2) Un CEN plus petit, plus tourné vers l’action et mieux identifié par les communistes. (afin entre autre de ne plus retrouver l’expression “groupe dirigeant” dans les textes de certains camarades, ce qui a un coté assez obscur, voire complotiste, qui me déplait fortement…)