Paix - Congrès PCF

Contribution : Paul Huttl, Toulon le 29 Mars 2018

La navale française civile et militaire dans le monopoly du marché de l’armement ! Alors même que plusieurs sensibilités politiques et syndicales voire industrielles , appelaient à la nationalisation, partiel ou temporaire, des chantiers de Saint-Nazaire, et a la préservation de la navale militaire ( ex DCN) , le gouvernement a organisé son Monopoly capitalistique de la navale avec Fincantieri , lui offrant St Nazaire en espérant naïvement assurer a Naval-Grp des débouchés sur le marche mondial militaire, ainsi que le font remarquer les spécialistes mondiaux du secteur. Loin de la prétention macronienne « d’Airbus de la navale » affiché par le gouvernement les dangers sont grands : les capacités de productions sont concurrentes plus que complémentaires et le recourt aux statuts précaires est massif sur les chantiers italiens. Avec 20 chantiers dans le monde « Leonardo » italien, actionnaire majoritaire de Fincantieri, vient de se payer -sans efforts- la navale française. Macron-LeMaire croyant eux réalises l’opération inverse, sur le marché mondiale de la navale militaire. Quand au montage capitalistique grossier, visant à montrer que le groupe n’aurait qu’une majorité relative sur le site français, il ne trompe personne : un fond privé italien, est également entré au capital . Leonardo et le capital italien est bien majoritaire face à l’Etat français et aux 14% de Naval-Grp, du même coup lui aussi entrainer dans le Monopoly, voulu par son PDG H.Guillou, espérant sans doute de juteux retour comme administrateur, car c’est bien leur seul objectif reel. Malgré l’annonce de garanties obtenues, le montage présenté risque d’être ingouvernable et l’avenir n’est pas garanti à moyen terme ni pour STX ni pour Naval-Grp ( ex DCN) : Un fleuron industriel aussi important ne peut pas devenir la variable d’ajustement des capacités de productions italiennes. Il est temps d’engager la diversification de la production qui ne peut se limiter aux paquebots de luxe et à quelques navires militaires. Dans le même temps l’inquiétude des salaries concernes devient stressante, concernant l’emploi, les conditions de travail et de rémunérations, car personne n’à oublier l’abrogation des accords d’entreprise sur les conditions de travail et d’emploi, avant même la loi travail. Macron annonçant lui à Toulon en Janvier son objectif de contractualisé les emplois dans la Défense et de faire régresser très fortement les emplois a statuts sociaux établis, la précarité a vie pour les uns les dividendes pour les autres ! Les communistes portent une autre ambition répondant aux besoins du pays pour engager un nouvel essor de l’industrie et la transition écologique, comme la déconstruction navale que naval-grp se refuse d’engager. Nous œuvrons afin que l’Etat français utilise son droit de préemption pour construire enfin le projet garantissant, l’indépendance de la navale française et les garanties sociales et industrielles nécessaires. Nous payons aujourd’hui des années de favoritisme des gouvernements français vers les préoccupations de rentabilité rapide, plus préoccupé d’expérimenter à STX un accord de « compétitivité » au détriment des salariés qu’à construire la filière industrielle navale Française dont notre siècle a besoin. Nous avons connu des travailleurs Indien sur les calles de St Nazaire, voici des Roumains sur les moteurs des frégates a Toulon en 2018. Les capacités de productions italiennes et françaises sont concurrentes plus que complémentaires. Le partenariat de Fincantieri avec le chinois CSSC fait peser de réelles craintes sur les transferts de compétences. L’État ( Macron-LeMaire-Parly ) a toutes les cartes en mains pour éviter la débâcle industrielle qui s’annonce . Il n’est pas trop tard pour mettre en œuvre une solution nationale utile au pays en renforçant la participation de l’État au capital du chantier, en y associant ses partenaires historiques mais aussi des industriels nationaux. Les besoins en matière de construction navale sont connus au-delà des paquebots (Ferries, câbliers, gaziers...). Avec le chantier de Saint-Nazaire, la navale française dispose de tous les atouts pour y répondre. « La navale française n’est pas à vendre », pourtant Macron brade STX et Naval-Grp d’un même élan. Cela rappel Althom ! Les communistes seront de toutes les mobilisations pour s’opposer aux opérations capitalistique et a leurs conséquences car contraire aux intérêts des salariés et à l’intérêt public . La solution viable pour l’intérêt national et assurer les moyens industriel de sa souveraineté c’est de constituer (sous l’égide de la DGA) un Service public de la Défense en constituant un Pole Public National des Industries de Défense avec une gouvernance industrielle et capitalistique sous contrôle public conjointe aux salaries, élus, gouvernement et directions. C’est aussi le moyen d’éviter la concurrence et la compétition sociale sur lesquels se fonde les pseudos compétences de gestion des Pdg-Administrateurs dans l’industrie plutôt que de concourir a l’amélioration des productions , compétences et productivités. Cela permettrait aussi d’affranchir la France du détestable rôle de fomenteur de guerre locale et de marchand d’armes que les ministres successifs s’emplois a assurer auprès des dictatures d’Asie , d’Afrique et surtout du Moyen-Orient et leur cortège funèbre.