La formation des communistes - Congrès PCF

Formation permanente

Je me souviens d'une AG du secteur Sorbonne-Lettres de l'UEC où notre cercle d'histoire avait préparé un compte-rendu, descriptif consciencieux des actions menées, du matériel distribué et de la trésorerie. Au moment de le présenter, le secrétaire, nouvel adhérent, m'avait dit en a-parté, après avoir écouté les interventions d'autres cercles : "je crois que c'est pas ça qu'il faut faire". Il venait de prendre conscience de ce que signifie "faire de la politique" : réfléchir sur ce qu'on décide de faire et analyser ce qu'on a fait du point de vue de nos objectifs du moment et de notre finalité communiste. Je pense que toute réunion de communistes, quelle qu'elle soit, cellule, section, département, formation, thème, secteur, etc. doit être aussi un lieu de formation. Il n'y a pas d'un coté "il faut refaire comme avant des écoles, stages, rapports, etc." et d'un autre coté l'activité militante au quotidien (collage, distribution de tracts, collectes, lotos, repas conviviaux, pétitions, rassemblements, etc.). C'est vrai que l'affaiblissement du parti (et un abandon pendant quelques années de sa conception d'outil au service de la lutte de classe dans des conditions ajournées) a pesé sur l'effort de formation comme sur le reste et que nous sommes peut-être mieux à même de nous y atteler aujourd'hui, y compris avec l'appui de la pléiade de jeunes universitaires communistes dont nous disposons de nouveau. Mais il ne faut pas oublier de "faire de la politique" à chaque initiative publique, chaque réunion. Et pour cela, faire délibérément appel à l'expérience, l'intelligence, l'initiative des communistes, faire émerger leur capacité d'innover, d'analyser, à la fois nourrir la réflexion et écouter, donner confiance et démultiplier la capacité de réflexion et d'action de chaque communiste. Hélène Mendelson Bougault.