Initiatives - Congrès PCF

Le parti a l'entreprise

PROPOSITION DE TRAVAIL Son thème : « pourquoi et comment reprendre pied dans les lieux de travail et de la création ». VOYONS POURQUOI IL EST IMPERATIF DE DEPLOYER L’ACTIVITE DES COMMUNISTES DANS CES LIEUX. 1. Contrairement à ce qu’affirme Jean Luc Mélenchon, c’est bien le lieu d’un affrontement entre le capital et le travail, parce qu’il est le lieu de la création des richesses produites par le travail et sa répartition inéquitable. C’est le capital qui détient tous les pouvoirs dans tous ces établissements, qu’ils soient industriels, de services, de recherches, du monde des affaires ou de la finance, permettant au libéralisme et à l’argent-roi de prendre son envol avec la complicité de l’Etat pour imprégner toute la société. Les établissements industriels et plus particulièrement ceux qui font partie des industries de transformation sont depuis de longues années un enjeu majeur pour le capital. Ce sont des lieux de créations de richesses avec un taux de plus value extrêmement important. Or depuis des années le patronat délocalise ces industries en détruisant des centaines de milliers d’emplois. Pour cela il est accompagné par une propagande qui prône la fin de l’ère industrielle dans notre pays. Ce mouvement n’est nullement combattu par les pouvoirs politiques qui se succèdent, bien au contraire. L’absence de résistance à ce mouvement conduit a un affaiblissement des ressources ; qu’elles soient d’emplois ou financières, ceci conduit à des dispositions drastiques en matière de reculs sociaux, considérant que la France n’a plus les moyens de financer l’ensemble des acquis (conquis comme préférait dire Ambroise Croizat) obtenus depuis plus d’un demi siècle. Protection sociale ; retraite ; indemnités prudhommale ; pouvoir d’achat, la remise en cause de ces dispositions en plus de la casse du code du travail au seul motif de dépoussiérer en améliorant et en fluidifiant la circulation des droits et des devoirs de chacun est une absurdité et un mensonge d’Etat. De plus, depuis deux décennies nous assistons à une perte d’influence de l’Etat dans des secteurs décisifs, voir incontournables parce que stratégiques pour un pays tel que le notre. Le transport aérien en fait partie, mais aussi les transports ferroviaire, maritime font l’objet d’âpres convoitises de la part d’entreprises étrangères. Mais c’est aussi le lieu de la prise de conscience de l’exploitation:  où des possibles existent si un travail d’explication, d’action et d‘organisation se développe pour faire prendre conscience au monde du travail de sa force s’il est organisé et rassemblé. Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur 22 millions de salariés en activité plus 6 millions potentiel car chômeurs ou précaires  où l’action collective au travail peut permettre de mener des luttes efficaces pour relever le défi du chômage et de la précarité, le défi de la révolution technologique et de la lutte contre le réchauffement climatique. L’entreprise ou lieu de travail doit être au cœur des préoccupations du monde du travail. L’absence de prise en compte des évolutions technologiques et leurs liaisons directes avec les préoccupations environnementales des citoyens conduit inéluctablement a une marginalisation du Parti Communiste lorsqu’il n’est pas ou plus présent sur les lieux d’exploitation. L’impression de désintérêt de notre part nous rend inaudible et illisible. Dans le même temps, ces luttes peuvent être efficaces :  pour obtenir des réponses aux besoins cruciaux pour vivre dignement : s’alimenter, se loger, se soigner, se cultiver… L’exemple pour la satisfaction des besoins collectifs que l’on pourrait donner est la lutte pour un avion de « lutte anti incendie » menée il y a 30 ans par les salariés et leurs organisations syndicale et politique. Elle est passée inaperçue aux yeux des français car a aucun moment elle n’a été relayée et mise en valeur par les instances dirigeantes. Pour autant et même si les salariés de l’aéronautique n’en ont pas bénéficié, les citoyens en contact direct avec ces désastres en ont eu les répercutions positives. Seul le pouvoir politique en a tiré profit alors qu’il a été contraint de prendre les seules mesures utiles : l’achat d’avions Canadair  pour dépasser l’aliénation au travail en ouvrant la voie à son émancipation et à une nouvelle civilisation où chacun maîtrise sa vie, dans et hors travail. C’est aussi un lieu où se pose la question de la propriété des grands moyens de production et d’échange par le dépassement de leur statut privé par un statut social où les salariés en seront les acteurs. L’Etat vend le patrimoine des Français en bafouant la démocratie en bradant l’intérêt et la souveraineté nationale. L’exemple de l’entreprise Alsthom rachetée par Siemens mériterait ce raccourci : l’Allemagne rachète la France Etre Européen ne suppose pas d’aliéner notre indépendance en appauvrissant les français et en s’affaiblissant industriellement au profit de puissances étrangères. VOYONS COMMENT REPRENDRE PIED DANS LES LIEUX DE TRAVAIL Ne pas vouloir reprendre comme il y a 40 ans le slogan ou le concept: priorité aux entreprises, ni reconstruire des structures telles les rencontres avec les 40 ou les 38 plus grandes entreprises qui représentaient une partie de l’industrie stratégique Française n’est pas une erreur. La direction du Parti communiste de l’époque organisait et dirigeait toutes les grandes initiatives. Oui le centralisme démocratique à disparu de notre stratégie politique, mais ce vide n’a pas été remplacé. Amener des questions de fond comme : faut-il vendre a l’export des avions Rafales ? Faut-il baser une partie de l’économie française sur le commerce des armes et en particulier le commerce extérieur avec 20 milliards de vente d’armes dont plusieurs milliards pouvant être de destruction massive tel le Rafale ? Devons nous entamer un débat national sur l’arrêt des centrales nucléaire sans remettre en cause notre armement dit de dissuasion, tel la bombe a neutron ou autre bombe nucléaire ? Les salariés des entreprises concernées doivent avoir connaissance des propositions communistes, mais ils doivent pouvoir en discuter car pour un grand nombre ils considèrent que c’est leur emploi qui est en jeu. Nous nous devons de provoquer ces débats et ce questionnement. On nous impose des questions internationales qui ont certes leurs importances mais qui ne remettent pas en cause les fondements mondiaux du capitalisme en matière de domination idéologique, tel les actes belliqueux d’un Trump ou du dirigeant de la Corée du Nord Ces problèmes ne représentent ils pas un écran de fumée si on ne leurs oppose pas la question du désarmement ? Les questions sociétales primordiales auxquelles il faudrait répondre par un débat national, sont : les réponses diverses aux besoins des citoyens. Faut il encore cibler les besoins. Nous ne pouvons pas rester que sur des débats imposés par le pouvoir ou par l’opposition de droite ou par France insoumise. Allons nous entrer enfin dans ce débat sur la fin des automobiles a énergie thermique en 2040 alors que parallèlement l’industrie aéronautique poursuit le pourrissement environnementale sans pour autant faire l’objet d’interdiction de la part du ministre de l’écologie ? Allons- nous forcer au débat ces gouvernements qui pratiquent le mensonge d’état en prédisant la fin de l’automobile en 2040 et la naissance de l’avion électrique en 2050 ? Nous savons que tant que le pouvoir exécutif sera aux ordres du patronat et que le pouvoir législatif cédera aux injonctions des lobbyistes et en particulier à ceux du pétrole, ces intentions n’existeront que pour couvrir des augmentations successives de taxes et autres prélèvements, cachant ainsi l’absence de réelle volonté de modifier la politique environnementale. Quels investissements pour les énergies dites « propres » ? Quel pourcentage de leur chiffre d’affaire les grands groupes investissent dans la recherche des énergies renouvelables ? Pour cela il nous faut plus de volontarisme dans les initiatives de la part de nos directions élues . Le conseil constitutionnel a invalidé la taxe de 3% sur les dividendes des grandes entreprises considérant quelle n’était pas légale. La ponction de 1,7% sur les retraités en augmentant la CSG est elle légale ? Pour quelle raison aucun revenu -autre que celui des retraités- ne peut être revu à la baisse ? Certains sont gelés mais jamais diminués. N’y a-t-il pas là, l’occasion de saisir le conseil constitutionnel ? Lors du précédent congrès, les questions ci-dessus étaient déjà inscrites dans les décisions. Le problème est qu’elles sont restées silencieuses en oubliant leur mise en œuvre. C’est cet aspect que devrait traiter le prochain congrès afin de les traduire en actes en s’engageant dans deux aspects indissociables : 1. celui d’intégrer cette décision dans toutes les décisions politiques qu’auront à prendre les équipes d’animation à tous les niveaux du national au local. 2. se fixer des objectifs de création de structures les plus proches des salariés différenciés et dans tous les lieux possibles et s’appuyant sur le réel de chaque cas : 1) l’existant : avec des décisions d’y apporter toute l’aide politique possible 2) dans les lieux où les conditions existent mais sans structure implantée 3) dans les lieux où il serait nécessaire d’envisager une telle implantation 4) sous d’autres formes, des structures interentreprises, des bassins d’emploi, etc… 1) La perte de nos bases est un risque supplémentaire de perte de nos sources d’informations: Idées Aéro Jacky Delis et bien évidemment le journal l’Humanité, mais aussi d’autres publications du PCF comme économie et politique. 2) Absence d’intérêt de la FD des Hauts de Seine pour un outil qui existe : la section d’entreprise Hispano Suiza 3) Absence d’intérêt de la direction nationale pour un outil qui existe : le collectif aéro et spatial national. Enfin un débat qu’il nous faut avoir partout ; La loi : sécurité emploi formation Car une autre forme d’approche insidieuse est en train de se mettre en place. L’indemnité chômage aux démissionnaires : coût 7 a 10 milliards d’euros. La perte de nos bases, qu’elles soient syndicales ou politique conduit à une perte également des outils que nous possédons et se ferment faute de réactivité de la part du mouvement ouvrier. Ce qui ce passe une nouvelle fois avec le fléau des incendies de forêt ne peut nous laisser indifférent. En effet, nous avons tous les éléments pour prendre cette bataille a bras le corps : Quelques sections d’entreprises de l’aéronautique qui vivent encore, un collectif aéronautique qui ne demandes qu’a animer, informer, mobiliser tous les acteurs de la filière. Nous ne pouvons être en dehors de cette bataille d’autant que nous pouvons avec notre expérience posséder un temps d’avance. Absence d’intérêt de la FD des Hauts de Seine pour un outil qui existe : la section Hispano Suiza Absence d’intérêt de la direction nationale pour un outil qui existe : le collectif aéro national. Les outils existent, il faut les utiliser pour pouvoir en développer d’autres. Créer ou recréer des Sections d’entreprises en s’appuyant sur l’ensemble des responsables fédéraux. Donner les moyens par une reconnaissance et une liaison permanente avec les collectifs qui existent et en particulier le Collectif aéronautique au niveau national Loi : sécurité emploi formation contre indemnités chômage aux démissionnaires coût : 7 a 10 milliards d’euros. La bataille sur la loi : sécurité emploi, formation doit devenir une de nos priorités. En effet la proposition de Macron de donner accès aux indemnités chômage aux salariés démissionnaires va créer un problème majeur sur le budget de l’assurance chômage et va conduire a une baisse drastique des indemnités pour les chômeurs. Cette loi ne peut être portée par nos seuls parlementaires. Nous devons engager un débat national sur ce sujet. Pour info : 37e Congrès : Relevé de décisions ◦Nous décidons de recenser les lieux de travail des adhérent-e-s afin de pouvoir identifier le potentiel existant dans le Parti pour notre travail d'implantation dans et vers les entreprises, secteurs publics et privés. Implantation ◦Les lieux de travail : ▪Nous décidons de créer un secteur de travail national sur l'implantation du Parti dans et vers les lieux de travail et/ou de mise en réseaux dans un même bassin d'emploi ou branche d'activité. Ce travail devra se mener en lien avec des responsables départementaux référents. ▪Nous décidons de consacrer un Conseil national à cette question après notre congrès. ▪Identifions dans chaque département, en lien avec nos structures locales, 1 ou 2 entreprises où nous pouvons nous fixer des objectifs de structuration ou d'adresse régulière, à partir du recensement et de la connaissance de nos adhérent-e-s. Ce travail doit être impulsé, animé et coordonné départementalement et nationalement. P.C.F.92 – Section HISPANO-SUIZA/COLOMBES Préparation congrès 2018

Réponse du PCF

Sans me prononcer sur le contenu de la contribution,je pense par contre qu'elle n'a pas un rapport avec ce chantier ouvert sur "les initiatives de solidarité concrète" et je suggère donc de poursuivre le débat sur la question du "parti à l'entreprise" plutôt dans les "contributions hors chantier".