Elections Européennes 2019 - Congrès PCF

Qui fait l'Europe ?

La première question, c'est de savoir qui fait l'Europe. Les votes viennent des citoyens, qui élisent une assemblée majoritairement de droite ou libérale. Pourquoi les citoyens n'aiment pas l'Europe ? Trop complexe, trop loin, trop vendue aux lobbys, trop théorique, trop libérale, trop de droite, trop financière. La seconde question est de savoir comment passer au travers de ces contradictions, en amenant les citoyens à voter pour leur Europe. Une Europe simple, concentrique, avec des tâches et des missions mieux définies. Paysans délaissés, Allemagne en crise électorale, Espagne ravagée, Grèce massacrée, France désorganisée et dégradée. Le premier constat est assez clair et simple à faire passer : à qui sert l'Europe ? C'est le premier champ à développer en termes simples et percutants. Le gaz augmente ? L'eau devient un trésor de luxe, la santé réservée à ceux qui en ont les moyens, le logement doit être rentable, la SNCF privatisée. Le premier maître-mot est dignité. Le deuxième maître-mot est fierté. Le troisième maître-mot est progressisme. Le Parti Communiste Français fait peur, passe pour dépassé, est toujours contre, est seulement pour la lutte, est pour la victoire des uns (les classes populaires) contre les autres (les classes dominantes). La première étape pour préparer cette campagne essentielle est de présenter les candidats le plus tôt possible aux citoyens, ce qui signifie qu'ils aient des passages médiatiques selon la ligne directrice : "Le Parti communiste propose", "Le Parti communiste mettra en oeuvre", "Le Parti communiste s'engage". Différentes thématiques doivent être abordées le plus rapidement possible : Filières paysannes, transport, santé, harmonisation sociale, formations, éducation, justice, alimentation, filières de distribution, pharmacie, armée et défense, Banque et banque centrale, etc. Ces thématiques doivent être proposées sous forme concentrique aux Etats : tout le monde n'est pas obligé d'accepter de tout faire en même temps. Autrement dit, le niveau de progressisme n'est pas le même dans tous les Etats. Il ne s'agit pas d'une Europe à la carte, mais de montrer une Europe progressiste vs une Europe réactionnaire, financière, qui se désintéressent de ses populations au profit de la financiarisation. Il s'agit de créer une dynamique, une sorte d'Europe-témoin. Le Parti Communiste Français n'a aucun intérêt à rechercher des alliances tant qu'il n'a pas créé son ensemble programmatique. C'est à lui et à lui seul de prendre le leadership de l'opération. Par ailleurs, des contacts doivent être établis le plus rapidement avec les autres partis progressistes et les autre parti communiste européens, afin que la base programmatique soit la même, ou à tout le moins la plus proche possible. Enfin, la naissance du Mouvement FORCES PROGRESSISTES permettra de rassembler les électeurs qui doutent peu ou prou du Parti Communiste Français. Cela élargit le spectre des électeurs sur la base programmatique construite par le Parti Communiste Français avec les autres partis européens. Il convient de ne jamais oublier une information essentielle : l'immense majorité des citoyens Français aime le Parti Communiste Français parce qu'il représente encore la sécurité, la stabilité, la protection. Plus aucun autre parti, "La République en Panne" encore moins, ne donne cette garantie, n'a cette légitimité. Si le Parti Communiste Français s'ouvre grâce à l'outil du Mouvement des FORCES PROGRESSISTES, il aura toutes les chances de s'imposer aux élections européennes et, surtout, aux élections municipales, deux élections qui sont le prélude à l'élection la plus importante : celle de la Présidence de la République, que nous devons aussi préparer la machinerie dès maintenant pour permettre l'élection de Monsieur Pierre Laurent.