Communication - Congrès PCF

Se rendre invisible

Cette contribution est celle d'un camarade qui n'a pas internet. C'est une contribution individuelle et de ce fait ne reflète ni mon avis ni celui de la fédération. Je la publie telle quelle à la demande du camarade. "Comme chacun le sait, notre parti est en difficulté, voulu ou non, celle-ci est pénalisante auprès du monde du travail. Pour que nous puissions peser dans le débat politique afin que celui-ci sorte du fatalisme béat du « grand » « on ne peut pas faire autrement ». Il nous faut être à l'offensive. Entre personnalisation, populisme, égocentrisme le débat politique est d'une hypocrisie sans nom. Surtout il ne met en avant que des aménagements à la marge du système capitaliste. Tous y vont de leur solution, le dégagisme en étendard. Une chose prime dans tout cela, le pouvoir, pour permettre au capitalisme de se régénérer sur le dos du monde du travail. Depuis de nombreuses années des directions successives du PCF ont essayé pleins d'expériences qu'il est inutile de rappeler, tellement elle furent nombreuses mais surtout désastreuses pour nous. Quoique disent certains ces stratégies n'avaient qu'un but, nous isoler du terrain et du peuple, pour réussir l’effacement du PCF tant attendu par tout bord. Malgré le départ de milliers de camarades depuis 1992 d'autres ont tenu dans le parti, et lutté contre la fin du théorie marxiste et de l'organisation léniniste qui permet activité et action au plus prés du terrain. Lors de la préparation de l'assemblée de fin 2017 les communistes ont majoritairement rappelé leur attachement à ces bases théorique. Ils avaient pointé également un problème de visibilité du parti et voulu un débat sur notre stratégie. Alors là, on est servi. Concernant la stratégie, il n'est pas un jour où des dirigeants, actuels ou passé nous expliquent qu'il faut bazarder le PCF, qu'il est passé de « mode », et qu'il n y a qu'un seul avenir, c'est le Commun, les alliances, les mouvements divers. Des alliances à géométrie variable, qui ne servent ni la lutte de classe ni le changement de société. Il existe quelque chose de bien plus grave, après avoir clamé partout à juste raison que nous étions mise au placard dans les médias, nous avons depuis 2017 une communication qui frôle le ridicule. Nombre de camarades cherchent désespérément tractes et affiches venant du national. A l'heure ou nous parlons de bataille commune, en cohérence avec nos actions qu'elles soient départementale ou nationale, un constat est à faire ; on voudrait s'effacer et se rendre invisible, on ne s'y prendrait pas autrement. Est-ce là une stratégie de fond ? Qui mis en parallèle avec les discussions de sommet entre organisations dits de « gauche » pour les européennes (au fait de quoi parlerons nous et que défendrons nous sur ce sujet, à part des places) peut faire penser à une logique d'effacement. L'assemblée de 2017 à mis en avant la démocratie, les débats qui sont des richesses qu'il nous faut faire vivre, pour être à l'écoute de nos camarades. Il semblerait que certains dans nos directions ont oublié ces beaux discours, pour continuer à aller droit dans le mur. Une question s'impose à ce niveau : Notre parti n'appartient qu'à ses adhérents, il va falloir que vous tenez compte de ce qu'ils disent et pensent. Je suis sur que nous appréhenderons ensemble l'avenir de notre parti, avec plus de clairvoyance et d'envie de nous battre pour qu'enfin cette société change de base. Serge Fricout, section de Montagrier, PCF Dordogne"