Écologie, enjeux de classe et projet communiste - Congrès PCF

Chaîne humaine contre les privatisations des concessions hydrauliques

Dans le cadre des assises communistes de l'écologie Formons une grande chaîne humaine pour conserver la propriété publique de l’eau et des ouvrages hydroélectriques dimanche 8 avril 2018 , sur le Drac, au barrage du Sautet Renseignements et inscription : http://2017.pcf.fr/chaine_humaine_barrage_du_sautet_isere L'ouverture des concessions hydrauliques publiques est à l'ordre du jour du gouvernement. Tout ce que l’Europe compte de requins attend depuis longtemps que l’État leur donne le signal de la curée. Ces concessions, au nombre de 400, ont été attribuées par l’État pour une durée de 75 ans. En 1946, les lois de nationalisation de l'électricité et du gaz, ont confié à l'entreprise nationale EDF, les concessions des centrales hydroélectriques d'une puissance supérieure à 8 MW. Or, les gouvernements de l'Union européenne et la Commission ont décidé de l'ouverture du marché de l'électricité à partir de 1996. Différentes directives ont précisé les choses jusqu'en 2014. En octobre 2015, la Commission a mis en demeure la France d'ouvrir à la concurrence les concessions hydrauliques. Le 7 février dernier à Matignon, à l'issue d'une rencontre intersyndicale avec le gouvernement, la FNME-CGT révélait le projet de l’État d'ouvrir, dès 2018, de premières concessions à la concurrence. Leur privatisation pourrait s'étaler jusqu'en 2023. On assiste donc sur la gestion de l'eau, avec la vente des concessions hydroélectriques et l’objectif, d'une part, de contenter les orientations libérales de Bruxelles en matière d’énergie, et d'autre part, de remplir les poches de divers opérateurs nationaux ou européens, à la reproduction du scandale qui a cours sur les autoroutes. Il s'agit de donner à des opérateurs privés, dont l’objectif est de se remplir les poches, un élément constitutif des activités nécessaires à la collectivité nationale. Un service qui doit rester 100 % public L’hydroélectricité représente environ 70 TWH (Térawattheures) par an, soit 12 % de la production d'électricité et 61 % de celle d'origine renouvelable. Cette fonction est très importante pour compenser l'intermittence des énergies d'origine éolienne ou photovoltaïque. Cette source d'énergie sera donc appelée à jouer un rôle croissant dans l'attente d'avoir trouvé la solution au stockage de l’électricité.  En fait, la loi de transition énergétique ne fait pas que limiter l'énergie électrique d'origine nucléaire. Elle accélère le démantèlement du service public ayant permis de fournir de l'électricité à tous à un prix plus bas que dans la plupart des pays européens. L'objectif du gouvernement et de l'Europe est de partager le marché de l'électricité entre des opérateurs privés et une EDF privatisée progressivement. Le bradage des barrages hydroélectriques au privé fait partie de cette politique contraire à l'intérêt du consommateur. La mise en place d'une concurrence entre des vendeurs d'électricité utilisant le même réseau électrique est une complication néfaste à son équilibre. Les partenaires privés d'EDF ne recherchent que le profit sans avoir la charge de réguler l'ensemble de la fourniture d'électricité. Et EDF, soumise à l'appétit de ses actionnaires, tend à ne plus assurer toutes ses missions de service public. Pour toutes ces raisons, les communistes engagent une campagne nationale d'opposition à l'ouverture des concessions hydrauliques. Ils donnent rendez- vous, le 8 avril, sur le barrage du Sautet (Isère) pour former une grande chaîne humaine symbolique mais porteuse d'un fort message politique : « non à l'entrée du privé dans les concessions hydrauliques publiques ! » Participez et inscrivez-vous!