Amendements
Un nouvel internationalisme pour relever le défi de la mondialisation capitaliste - Congrès PCF

4.2 Pour un monde de coopération et de paix

page 15 ligne 18 à 40 (dans la suite du précédent amendement) Notre bataille pour la sortie de la France de l'OTAN et sa dissolution est une priorité car cette alliance politico-militaire prolonge une logique éculée, attise les tensions et a relancé une course au surarmement. Dans cet esprit, nous mettons en discussion la proposition que la France prenne l'initiative d'une Conférence pan-européenne de sécurité et coopération ouverte à tous les Etats –et associant les peuples– de tout le continent, avec pour ordre du jour l'objectif de la création d'un cadre commun, inclusif, de coopération et de sécurité collective. Toujours dans cet esprit, les communistes resteront engagés jusqu'au bout dans les mobilisations populaires pour que la France signe, ratifie et applique le Traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) adopté en Assemblée générale de l'ONU en juillet 2017. La bataille pour la coopération entre les peuples et la paix est consubstantielle à l'engagement communiste. Repenser et reconstruire la paix, ce n'est pas envisager seulement la non-guerre. Nous voulons que la France renoue avec une vision et une action internationales de grande ambition pour notre peuple, pour l'Europe, pour le monde entier, et écrive une nouvelle page des relations internationales : Pour un monde de développement humain, social, démocratique et écologique partagé, de coopération et de solidarité. Il s'agit de garantir à tous les individus et à tous les peuples une sécurité humaine collective sur le plan physique, matériel (bien commun de l'eau, souveraineté alimentaire, droit à l'énergie, formation, habitat digne, développement d'outils productifs et préservation des écosystème ...), juridique (droits de la personne et des citoyen-ne-s), et le plein respect des souverainetés populaires et nationales. Cela passe par le respect du droit international fondé sur les principes de la Charte des Nations unies et la démocratisation des institutions internationales. Celles-ci doivent être plus inclusives et conçues pour promouvoir l'accès de tous les peuples aux biens communs de l'humanité. Le poids et la capacité d'initiative de l'OIT doivent être considérablement renforcés et, en appui aux luttes des travailleurs, imposer les droits et protections sociales qui leur sont dûs et combattre efficacement le dumping social. La création d'un instrument monétaire de coopération mondiale, alternatif au dollar et fondé sur les DTS du FMI, suscite un intérêt croissant. En lieu et place des accords de libre-échange (ALE), nous proposons l'élaboration de nouveaux traités internationaux de maîtrise des échanges pour le développement des infrastructures, services publics et biens communs partagés ; traités de développement économique mutuellement bénéfiques entre États européens et avec les pays d'Afrique, du Maghreb, du Proche-Orient, d'Asie et d'Amérique latine ou du nord. Pour résoudre les défis cruciaux auxquels nous sommes confrontés, le multilatéralisme doit s'ouvrir en grand aux enjeux et questions sociales. La paix se construit par l'engagement des peuples, des citoyen-ne-s, des Etats et collectivités territoriales, des entreprises, dans l'élaboration de coopérations régionales et internationales ambitieuses bi- ou multilatérales, mutuellement avantageuses, socialement utiles, au service du développement humain, économique, écologique et démocratique et en soutien à des politiques publiques d'aide au (ou de) développement qui doivent garantir la satisfaction des besoins sociax et droits humains à tout être humain. Si un nouveau type de multilatéralisme se cherche, il ne vise pas forcément à faire reculer le capitalisme d'autant que les alliances structurées et pérennes tendent à disparaitre au profit de coalitions opportunistes. Il s'agit pour les peuples, les Etats, de remplacer les logiques d'alliances par celles de partenariats et d'aller vers la création d'espaces communs de coopération et de sécurité collective. Pour les communistes, il s’agit de construire un nouveau chapitre de l'internationalisme capable d’opposer des réponses de paix, de coopération et de solidarité aux logiques destructrices de domination et d'exploitation, aux extrêmes droites et à l'obscurantisme des fondamentalismes religieux et leurs violences politiques de masse. Les forces émancipatrices souffrent partout dans le monde de leur éclatement, de leurs divisions et de leur affaiblissement. La multiplication des efforts de convergences et de constructions de fronts communs est une nécessité et une condition pour inverser le rapport de force actuel. Nous sommes partisan-e-s d'un internationalisme des peuples et des travailleurs, des exploités, qui renforce les capacités émancipatrices des peuples dans leurs luttes et qui unissent autour de majorités d'idées et d'actions toutes les forces de transformation sociale engagées dans ce combat pour dépasser le capitalisme sans exclusion dogmatique. Un internationalisme qui s'engage dans toutes les luttes pour l'égalité entre femmes et hommes en tout domaine, contre les discriminations, le racisme et la xénophobie, toutes les formes de fondamentalismes, et pour la réappropriation sociale des richesses, des ressources, des moyens de production et d'échanges, la lutte pour la préservation des écosystèmes, pour une sécurité humaine collective. Cet internationalisme soutient les mouvements émancipateurs dans leurs luttes notamment les Palestiniens pour leurs droits et la reconnaissance de leur Etat, les Israéliens en lutte contre la loi Etat-Nation organisant la ségrégation et la discrimination, les peuples Kurdes et Sahraouis. Nous proposons de travailler avec toutes les forces d'émancipation humaine disponibles pour l'organisation d'une Conférence des peuples pour la paix et le développement du Proche et du Moyen-Orient. Les Etats n'ont plus le monopole de l'action internationale. La mondialisation précipite les acteurs non-étatiques : citoyens, associations, ONG, partis politiques dans la sphère internationale constituent une source gigantesque de mobilisation. Dans cet esprit, nous proposons que la France porte au conseil de sécurité de l'ONU la proposition de l'organisation de la première Conférence des parties ou « COP de la finance mondiale, de l'harmonisation et de la justice fiscales ». La dimension internationale de notre action est une priorité que nous souhaitons amplifier afin de contribuer à une transformation de la mondialisation. Le conseil national et les communistes continueront à être régulièrement saisis des analyses de la situation internationale, informés des débats au sein du PGE, des relations avec les partis communistes et toutes les forces progressistes, et à encourager et soutenir l'action militante des communistes.