Amendements
Pour une nouvelle stratégie de rassemblement et d'unité populaire - Congrès PCF

5.6 La bataille d’idées

La bataille d’idée a toujours été une pratique communiste. Nos idées ont irriguées le programme du CNR, le programme commun dans les années 70, jusqu’au programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon en 2012 en passant par des programmes de gouvernement en 1981 et lors de la gauche plurielle . Elles continuent d’inspirer le mouvement syndical, associatif, culturel et écologique. Nos propositions économiques intéressent les économistes qui ne veulent pas s’enfermer dans l’option libérale. Et nos analyses de la situation internationale sont attentivement suivies. Ce sont nos idées et nos interventions qui ont également permis que les différents groupes de gauches présents au parlement Européen puissent trouver des terrains de coopération. La question qui nous est posée est celle de l’animation pratique de nos idées et leur identification par le peuple. Plus de 60 ans après sa mise en place, l’apport des communistes à la Sécurité Sociale n’est pas une information connue largement. Il y a le silence organisée par les média autour de ces apports idéologiques du PCF. Mais, le PCF a toujours versé sans compter ses forces pour que ses idées ne soient pas sa propriété privée mais le bien commun du peuple et agissent dans la réalité. Ce fait volontaire n’est pas étranger à l’effacement du parti derrière ses propositions. C’est même toute à l’honneur du PCF. Pour que nos propositions deviennent les idées agissantes qui saisissent les masses, nous devons les concevoir avec cette objectif en tête. Ne pas se contenter d’élaborer les propositions théoriques mais élaborer également la manière de les rendre agissantes et abordables par les gens qui doivent se les approprier comme une réponse à leur préoccupations fondamentales. Aussi, toutes nos initiatives communistes dans les fronts que les luttes et l’actualité imposent, mais également nos campagnes permanentes comme sur « le coût du capital » doivent répondre à cette question. La contestation de la propriété capitaliste est l’ADN de toutes nos initiatives. Nous voulons faire grandir la contestation radicale des critères de rentabilité imposés par le patronat, les actionnaires, les banques et les marchés financiers, en leur opposant le besoin d’une autre utilisation de l’argent pour l’emploi, la formation, la création de richesses dans les territoires, la satisfaction des revendications sociales et des besoins écologiques. Nous voulons montrer également que les richesses produites appartiennent non aux capitalistes mais aux travailleurs en valorisant partout, la part majoritaire dans ces richesses, du travail et de l’activité des salariés, des retraités, des chômeurs, des jeunes etc. Cette source principale de nos initiatives communistes est jugée nécessaire par une écrasante majorité de communistes. Elle est transversale à nos différentes batailles communistes, sociales comme sociétales. Elle donne également sens à nos campagnes d’éducation populaire comme « le coût du capital ». De telles batailles dans une stratégie du PCF comme vecteur du rassemblement et de l’unité populaire contribueraient à construire le socle nécessaire au redressement de notre influence et de nos forces organisées. Elles doivent être élaborées de manière à aider la mobilisation des militantes et militants, à l’entreprise et dans les localités, et élu·e·s communistes, dans la diversité de leurs rôles respectifs et des moments politiques. Pour cela le contenu des propositions véhiculées doivent être réfléchies de manière à résonner avec ce que les gens ont en tête dans la situation concrète.