Avant d'entamer le débat, il faut en définir les termes et éviter les prises de position figées La question de l'énergie est indissociable de la situation politique et climatique globale. La prise en compte de chacun des paramètres de réflexion mène souvent à des conclusions contradictoires. De plus, les enjeux stratégiques mondiaux changent, la recherche progresse, tout évolue et doit nous inciter à la prudence quant aux déclarations prônant une option au détriment d'une autre pour nous préserver de la pollution et du dérèglement climatique. On peut toutefois s'accorder sur de grandes lignes: l'électricité accessible au même prix pour tous, la sauvegarde de la planète, la fin programmée des énergies fossiles. Par-delà la question sociale, de nombreux éléments sont à prendre en compte: - les conflits (à qui acheter le gaz?), - la guerre et les armes (nucléaires), - l'exploitation esclavagiste de la main d'œuvre (africaine pour l'uranium par exemple), - le pillage des pays en voie de développement, - le refus du dictat des consortium internationaux, - la santé publique : l'irradiation ou les explosions de gaz (voir les statistiques de l'OMS), Chaque option est à peser au regard de l'ensemble de ses implications. "Posons le débat pour qu'il demeure serein" Les partis de la Gauche ont choisi de se rapprocher pour faire front contre la destruction des droits sociaux et des privilèges accrus concédés aux plus riches. Un préambule aux échanges peut faciliter les métissages d'opinions sur les choix énergétiques. Tirant les leçons des programmes édulcorés de la période des collectifs antilibéraux, les discussions à venir peuvent aborder les problématiques clivantes sans pour autant affadir les programmes politiques qui en résultent. Le PC est montré du doigt parce qu'il émet des réserves sur la question anti-nucléaire. En préparant son congrès de novembre il affirme « l’heure est venue de notre propre révolution politique, de notre réinvention » Le débat prend en compte l'enjeu du rassemblement. Il s'ouvre largement pour investir les échéances politiques à venir sur une base consensuelle. Sur la question du nucléaire, les lignes du PC doivent bouger pour être compatibles avec celles des formations politiques amies. Il ne s'agit pas de choisir entre le tout-gaz et le tout-nucléaire mais de discuter des inconvénients et bénéfices de l'un et de l'autre afin de tracer les grandes lignes pour la période de transition écologique.