Elections Européennes 2019 - Congrès PCF

à propos de la résolution sur élections européennes

L’orientation générale me convient, celle d’organiser un rassemblement populaire et politique à vocation majoritaire entre une fuite en avant libérale en économie et autoritaire en politique, et une régression conservatrice et xénophobe. Mais cela implique deux choses. 1. Une claire définition de la voie choisie, et donc des lignes jaunes qui nous séparent des deux autres conceptions en débat, et donc la mise en évidence de valeurs. Si l’on se réfère aux grandes valeurs qui ont régi les progrès de l’Humanité on pourrait articuler les propositions autour de valeurs antilibérales et anti-réactionnaires qui ont des ressorts profonds dans la population parce que liée de manière consciente ou non à son histoire: la sécurité (sous toutes ses formes) face aux précarités l’égalité : de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins la solidarité et la coopération, la soumission du capital au travail, de l’économie à l’humain le pouvoir et la liberté 2. Une pédagogie de la manière de concrétiser les propositions. On ne peut se contenter d’un catalogue de bonnes idées, mais face à l’incrédulité à changer les choses et à la déconsidération des partis et de l’action politique il faut dégager de la réalité d'aujourd’hui les atouts progressistes dont nous disposons dans notre société (même s’ils sont affaiblis et contestés par le libéralisme) : services publics, associations, économie sociale et solidaire, communes … pour nous appuyer sur ce qu’ils sont et sur l’histoire (notamment des luttes) qui les ont construit. (44% de la richesse nationale sont collectés par des canaux collectifs, 57 % de la dépense nationale est publique) On doit enfin montrer que la « refondation d’une Europe progressiste » n’est pas seulement au bout d’un bulletin de vote : - mais dans les milliers d’actes concrets de contestation de la logique libérale en défendant un bureau de poste, une école, une gare, un emploi, une exploitation agricole, un droit, une liberté …. - Dans des logiques de rupture, de refus, de résistance, du plus bas au plus haut, avec les logiques libérales dans la vie de tous les jours. (mesure-t-on par exemple le force de l’opinion publique, lorsque elle s’est exprimée dans l’affaire de « la vache folle » jusqu’à obtenir la démission de l’organisme le plus puissant de l’Europe : « la Commission ») Ce sont à mon avis les conditions d’appropriation de l’enjeu européen par le plus grand nombre de « tout un chacun », mais aussi par associations, syndicats, organisations de la vie sociale et économique que nous invitons, dans notre projet, à se rejoindre et travailler ensemble.