Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF

Assemblée du 6 mars

Un congrès est organisé cette année. Un site participatif dédié à la réflexion et la contribution de tous les communistes a été mis en place. Il permet d'apporter nos contributions sur un bon nombre de sujets. Cette soirée de travail avec les sections du Sud Seine et Marne avec lesquelles nous travaillons régulière-ment (Fontainebleau, Moret et Nemours) a été organisée afin de travailler sur le thème "Conception et rôle de nos directions". Cela dans l'optique de réfléchir à son action ces dernières années, et à ce qu'elle devra être à l'avenir et surtout de définir ce que nous en attendons. Les directions recouvrent : - les cellules, - les exécutifs de section et secrétaires de section, - les Conseils départementaux, exécutifs départementaux et secrétaires départementaux (ales). - les Comités régionaux, - le Conseil national, le Comité exécutif national et le ou la secrétaire national(e). Le résultat de ces réflexions donnera lieu à un comte-rendu qui sera envoyé via la plateforme collaborative (le site participatif) du PCF. Échange : Pierre : Certains choix sont faits par le parti sans que tous les communistes en soient partie prenante. Les décisions au niveau national et départemental n'aident pas à militer et rencontrer les gens. Les résultats dépendent de nous tous. Jacques : L’élément déclencheur a été la présidentielle de 2017. Il faut s’interroger sur les résultats des années précédentes : Jacques Duclos 22%, Marie George 1,97% et en 2017 et 2012, pas de candidat communiste avec un Mélenchon qui nous a dénigré en 2017. Les directions ont fait l’accordéon avec une conférence nationale qui dit s’être prononcée pour un candidat communiste, puis le résultat d’un référendum qui se prononçait pour ne pas présenter de candidat. Cette manœuvre fait penser au modèle de référendums d'entreprise qui permettent de faire passer en force des idées. Quelles sont les propositions claires du parti ? Il faut écouter ce qui vient du bas. La conférence nationale était extraite de la base. Sa décision aurait dû être entendue et respectée. À charge au bas de faire monter les infos. Une direction doit diriger avec l'idée d'aller dans un sens et d’indiquer une direction. Les grands débats sont importants, mais il n'y a pas assez d'actions sur le terrain. Évelyne : Je ne retrouve pas le parti que je connaissais. Notamment lors de la conférence nationale de 2016 où Pierre Laurent a annoncé à la presse qu'il soutiendra JLM avant la conférence. Cela a influencé le résultat du vote. Pour les dates du congrès, à nouveau, proposition d'un congrès au mois de novembre (au lieu de juin). Ce n'est pas que la faute du secrétaire national, c'est un ensemble. Le référendum concernant la date ne sortait pas d’une majorité claire. Les sections font remonter leurs débats et avis, mais ce n’est pas écouté. Les communistes de la base ne sont pas écoutés. JLM nous méprise. Sa stratégie est d'aller seul, c'est un socialiste. Jean-Pierre : Une direction a le rôle de donner un cap clair. Les sujets qui sont particulièrement importants sont la montée du nationalisme et du populisme, la militarisation du monde, la financièrement de l'économie et les problèmes liés à l'environnement. Le cap soit être adapté selon les réalités locales. Le parti et la direction louvoient et subissent les événements. Organiser un congrès pour refaire ce qui a déjà été fait, c'est inutile. Il faut faire du neuf à tous les niveaux. La FI est active sur le terrain. Ils sont en train de recouvrir le parti. JLM a l'idée de monter un pôle social-démocrate et d’en finir avec le parti. Il faut faire attention à nos alliances, il faut être unitaire, mais pas à n'importe quel prix. Il ne faut pas faire d’électoralisme. Derrière FI, c'est le parti de gauche. 42 voix sur Montereau aux dernières élections, ce n'est jamais arrivé. Il n'y a pas de phénomène d'entrainement vis-à-vis de nos actions. Le PCF a été un instrument de combat politique. Pierre : L'électoralisme est parfois nécessaire pour garder des postes, mais faire des alliances à n'importe quel prix, n'a rien avoir avec travailler ensemble. Si certains veulent supprimer le parti, c'est parce ce qu'on dit et qu'on représente gêne. Nous sommes les seuls à parler de lutte de classe et de capital. Il y a quelques temps, un sondage montrait que beaucoup de gens ont une bonne image du parti et ne sont pas fondamentalement contre. Comment faire remonter tout ce qu'on dit et que la direction s’en saisisse ? Jacques : Le parti s'affaibli et on veut devenir plus unitaire que tout le monde. Mais pour cela, il faut être fort. Il faut que le parti ait ses idées, le moyen de les porter. Financièrement, il faut qu'on ait des élus, mais aussi pour porter des idées politiques. Il faut réapprendre à être sur le terrain. Est-ce qu’on ne peut pas aller voir des salariés en difficulté dans nos secteurs ? Laurian : Si on se montre plus, le parti pourrait convaincre les non opposants à ses idées. Alain : Les communistes doivent être en permanence dans la construction de ce qu'ils veulent. Comment construit-on la vie des communistes dans les sections ? Dans certaines sections les camarades sont majoritairement âgés du mal à les faire vivre. Or la réponse première aux questions à l’ordre du jour de notre réunion de travail c’est la nécessité du renforcement du PCF partout. Et par exemple avec 100 communistes pour agir à Nemours au lieu de 20 aujourd’hui voilà déjà une réponse aux questions d’organisation et de direction qui nous sont posées. Tout le monde est d'accord pour dire que le fonctionnement de la société passe par le communisme. Il peut paraître suranné, mais par manque de culture des gens. Le taux d’abstention est grandissant. Dans quelle situation serions-nous s'il n'y avait que 20% d’abstentionniste ? Les millions d’abstentionnistes, c’est le vrai terrain à conquérir pour redonner sa place au parti communiste dans la société. Les médias prennent le soin de ne pas parler de fascisme concernant le Pen. Le communisme est porteur d'idées (et pas d'idéal) concrètes. Concernant JLM, après l'engouement passé, certains ont déchanté. JLM avait l'opportunité d'interpeller le FdG. C’est le parti communique qui tien la gauche en France avait dit avec juste raison Pierre Laurent. Le FdG s'est fait autour de ça. À Montargis, des menaces ont été faites contre des personnes qui voulaient se présenter sur une liste commune FI / communistes. Des questions financières étaient aussi certainement en jeu pour les élections. Pour la conférence nationale, on peut parler d’abus de démocratie. Il aurait fallu un document support pour travailler sur les questions de ce soir. Rémi : Les élections 2017 étaient décevantes par rapport à 2012 car il n’y a plus eu de programme commun. Pour les municipales, le parti a toujours été à l'origine de rassemblements. Mais il est toujours compliqué de composer avec les partenaires. Le fait de rassembler a aussi permis de gagner des députés et cela malgré le travail de sape de FI. C’est grâce au travail de terrain des camarades. Là où on est nombreux, il y a aussi des réussites. Un sondage a fait apparaître que 40% des gens savent que la lutte de classe existe. C'est un bon appui pour notre avenir et assurer la relève. Le problème du sud Seine et Marne est le manque de communistes et de militants. Les gens commencent à se rendre compte des dégâts fait par les ordonnances et la politique Macron. Lorsque les directions sont sur le terrain, cela donne confiance aux militants. Les camarades qui sont au conseil départemental doivent faire des comptes-rendus afin que la base soit au courant et puisse discuter avec les camarades. Il faut un dialogue permanent entre la base et les directions. Le congrès devrait se dérouler maintenant. Il sera trop tard au mois de novembre Pierre : On serait 100, on pourrait faire plus de chose qu’actuellement. Cependant, que propose-t-on aux camarades qui arrivent ? On distribue des bulletins, on propose des réunions. Ces perspectives peuvent-elles les emballer ? Il ne faut pas attendre un changement de personne à la direction, mais c'est aussi elle qui donne un cap. Ces 2 éléments se combinent. Dans notre bulletin “contact”, on donne des infos, mais rarement des propositions d’action. Une fois qu'on dénonce, on a du mal à donner des pistes. Personne ne viendra de l'extérieur pour nous aider. Évelyne : La prochaine base commune sera l'apport des contributions faites via le site internet par les communistes. C'est la 1ere fois que ça arrive. Les élus, ce n'est pas seulement le côté financier. Il n'y a pas plus de sénateur sur le département. Sur Champagne, il y avait un élu, on avait des informations, on pouvait s'appuyer dessus. On a 11 députés avec les ultras marins. On nous indique des grandes luttes à venir, mais rien n'aboutit, on ne va pas jusqu’au bout. Il faudrait un suivi de section et de département. Au conseil départemental, il n'y a rien qui ressort. Il n'y pas de débat politique. C'est plutôt de l'organisation. Jean-Pierre : Avoir des discutions sur l'organisation occupent la parole. C'est un peu limité. La confrontation et l'échange d’idées permettent de créer une dynamique et permet de montrer qu'on est utile. Il faut avoir un impact auprès des gens. Il faut des propositions concrètes sur le terrain. FI propose un collectif contre les fermetures de classe. Il faut s'occuper de ce qui intéresse les gens. Il faut faire du terrain, du concret. Les grands discours ne sont pas utiles. On a un instrument dont on ne se sert pas régulièrement : Marx. Il y a plus de 70% des français qui pensent que les classes sociales et que la lutte des classes existent. On évolue sur un terrain de dépolitisation. Il y a aussi de la méfiance envers tous les partis politiques. Il faudra beaucoup d'abnégation pour faire redémarrer la machine du parti. Je souhaite bon courage aux jeunes qui arrivent au parti. Ce sera une lutte féroce avec les actionnaires, le capitalisme néo libéral. Il faut que les gens sentent les conséquences de ce qui se passe. Ils ont du mal à se projeter. Certains votent en méconnaissance de cause. Il faut être unitaire, mais pas à n'importe quel prix. Il faut une ligne politique très claire. Il faut savoir dans quelle société on veut vivre. Le capitalisme n'est pas le moyen de vivre mieux. L’UEC a à nouveau une vie active. Les membres sont souvent les futurs dirigeants. Évelyne : J’ai participé à la journée de Marx. Beaucoup de jeunes étaient présents. Les conférences étaient très passionnantes. Laurian : Pour faire prendre conscience aux gens, il faut peut-être créer des évènements rassembleurs. Par exemple, un petit déjeuner dans une bibliothèque en écoutant les problèmes des gens et tenter de les aider. Cela permettrait de faire connaître le parti. Il faut se réinventer. Pierre : Qu'est-ce que la lutte des classes, les actionnaires, les dividendes, quels sont leurs rôles dans la vie des gens ? Qu'est ce que cela veut dire dans leur quotidien ? La publicité est pourrie, c'est insidieux, il est là le capital. Le démantèlement de la SNCF n'est pas pour un meilleur service, c'est que certains vont se faire de l'argent. Jacques : L'école Louis Aragon à Varennes va avoir une fermeture de classe. Concrètement, comment se positionne-t-on dessus ? Comment s'organise-t-on ? Leclerc drive : démarche auprès de la direction de Leclerc. Peut-être des élus de Varennes pourraient intervenir ? Claude : Il faut mobiliser les gens. Il y a le potentiel. Évelyne : Les fondamentaux devraient être enseignés aux nouveaux dirigeants via les écoles du parti. Cela permet d'acquérir les bases. Rémi : Il y a une action des parents d'élèves et des professeurs au collège de Lorrez, suite à des fermetures de classe. Ils ne veulent pas des syndicats. La droite s’y montre, alors qu'elle est à l'origine de ces fermetures. Ils font de l'électoralisme. Jean-Pierre : Les fermetures de classe sont liées à la politique. Il y a un paradoxe entre le mécontentement des gens et leur vote. Il faut assurer la formation de base des militants. Cela précise les idées. C'est une proposition à faire à la fédé. Les séances de cinéma avec le débat est un bon axe. Cela est ouvert largement. Il faut le faire savoir, le populariser. L'“Espace Liberté”(siège de la fédé) doit être un espace ouvert. Jacques : Si on veut vraiment parler de lutte de classe, il faut que les prolétaires soient aussi présents parmi les formateurs. Pierre : La distribution des tracts n'est pas à l'image de ce que souhaitent certains militants. Départ de JP à 19h30 Claude : Une école de formation a existé à Varennes. Il y avait 60 personnes. Évelyne : Dans les écoles de formation on étudiait l'histoire du parti, l'internationale, il y avait l'école de cellule, l'école de section, l'école fédérale, l’école centrale. C'est l'occasion de comprendre le rapport entre les pays, la constitution en France et de rencontrer les autres communistes. Alain : Il ne faut pas tout réinventer. Des pratiques ont été abandonnées par manque de moyens humains. Par exemple, des Humanités Dimanche étaient vendues en nombre dans les quartiers et sur les marchés les dimanches matin. Il faut aller chercher les nouveaux communistes. Il y a un lycée important à Nemours. Il faudrait proposer un écrit sur la réforme du bac. Il faudrait aller rencontrer des jeunes là est particulièrement l’avenir du PCF. Dans la pétition, le problème est la démarche qui suit. Lors des distributions, on est bien reçu, mais on n’a pas la suite, Il faudrait relancer le porte à porte pour coller à la réalité de terrain. Pour les formations, s'il y avait de la demande, de jeunes militants, il y' en aurait. Il faut repartir à partir du nombre de communistes qu'on est aujourd’hui. Dans certaines entreprises, il y avait des cellules. Le terrain a été abandonné. Il faut des initiatives qui débouchent sur des actes pour des gens. Virginie : L’utilisation du numérique n’est pas démocratisé au parti. Le site internet de la fédé n’est pas esthétique, mais en créer un coûte cher. Il faut utiliser facebook pour atteindre les jeunes. Les listes de mails ne sont pas correctement gérées. Certains sont reçus jusqu’à 4 fois. Un mail a été envoyé à la Fédé et au national pour le signaler, mais aucune solution satisfaisante n’a été apportée. Le parti est prolixe. Des mails sont reçus tous les jours et en nombre. Ils ne peuvent pas être tous consultés de manière efficace et sérieuse. Je reçois une cinquantaine de mail par jour. Ils se traduisent tous par du travail. Ajouter des mails identiques ajoute une pression et une impression de noyade.