Elections Européennes 2019 - Congrès PCF

Contribution de la section de Tarbes

ELECTIONS EUROPEENNES ET SITUATION INTERNATIONALE

15 camarades présents

Introduction : Bernard LATGER

 

         Ce scrutin nous est peu favorable, et la prochaine séquence, le 25 mai 2019, se situera dans un contexte particulier, politique et social ( cf : les précédentes réunions) .

         De plus, la constitution des listes sera nationale, et non régionale comme jusqu’alors.

         Inutile de se voiler la face : pour les communistes, atteindre la barre des 5 % et avoir ne serait-ce qu’un élu sera chose difficile.

       Le PCF a une obligation majeure : faire connaitre plus clairement sa position sur l’Europe.

  • Contre l’Europe de la concurrence, de l’austérité, du chômage, du nivellement par le bas des acquis sociaux, et au service de la finance.
  • Opposer à cette Europe, la nôtre : celle de l’Humain d’abord ». Partir des besoins des personnes et des peuples, sortir de la domination du capital et des gouvernements à sa solde.

       Nous avons un outil de 14 propositions (reprendre les textes).

       Le groupe de la GUE (79 députés) dont nous faisons partie effectue un excellent travail, mais à mieux faire connaitre.

       Dans la situation actuelle de la gauche française, quelles sont les possibilités de convergences électorales ?  

       Notre démarche est de viser l’ouverture la plus large possible. Le Parti recherche le plus large rassemblement.

           Cette recherche de « rassemblement » doit se faire à partir des revendications portées par les mouvements sociaux, se construire dans et à partir des luttes, sur la base d’un contenu transformateur.

         Autrement dit, un « regroupement » de sigles pour « sauver la baraque » serait contre-productif.

       A ce jour, des contacts sont pris.

       - par les communistes (Marie-Pierre Vieu et DIEM25 au Portugal

       - par la « France Insoumise » avec le «Bloco » de ce même pays ainsi que « Podemos » en Espagne. (liste transnationale ??)

         -PAR Benoit Hamon et son mouvement « GénérationS » , notamment avec Varouflakis (qui serait preneur d’une alliance avec les communistes, mais également dans le cadre d’une liste transnationale) .

         L’état des lieux est donc complexe.

         Le lien avec la situation internationale est conséquent : il s’agit de construire une autre Europe, indépendante et autonome, une Europe des peuples et de la coopération, une Europe internationaliste

       La montée en puissance de la lutte des classes au plan planétaire est bien une réalité, même si des disparités existent. C’est, à l’échelle internationale, l’exploitation qui domine.

       Quant à la France, le moins que l’on puisse dire est que ses indignations sont à géométrie variable.

 

THEMES ABORDES DANS LA DISCUSSION

  • La bataille es difficile puisqu’elle est liée au rapport de forces progressistes/finance
  • A voir d’autres pays et le nôtre, le risque d’une plus grande poussée des droites et de l’extrême-droite existe.
  • Dans ces périodes bousculées, comment dépasser les obstacles ?
  • La France, non seulement répond aux exigences de l’Europe libérale, mais souvent même anticipe.
  • Quelle est la place de la diplomatie française ? (ONU, OTAN)
  • Qui dispose des outils communs ? qui décide ?
  • Affirmer et faire vivre notre internationalisme

           Le Parti a une feuille de route : mettre en perspective le dépassement du capitalisme. Comment répondre à cette question : si à aujourd’hui le PCF ne pèse pas lourd électoralement, que pèsent ses idées et propositions dans La tête des gens ?

           A partir des conquêtes au niveau européen, il est possible d’aller plus loin ! C’est à partir de cela que doit se construire la convergence. Il y a difficulté à fédérer les luttes, donc il faut conquérir des pouvoirs, et donc obtenir cette convergence.

         En 2005, les Français (pas tous sur la même base) ont rejeté le TCE, par la voie démocratique. Puis arrive Lisbonne : déni de démocratie, la finance s’organise autrement pour maintenir son emprise.

         Les Britanniques choisissant le Brexit ; les extrêmes droites, les nationalismes progressent.

         Ceci est la manifestation d’un rejet de l’Europe actuelle, source de régression sociale et économique, d’exploitation au seul bénéfice des actionnaires (les plus gros) et des dividendes.

       Les forces progressistes existent dans tous les pays et ont un groupe de 79 députés au Parlement européen. Comment garantir cette place de résistance, l’accroitre et mieux faire connaitre le rôle des députés communistes, chez nous, en France ? En liant « vécu interne », « vécu européen » et « vécu international » ? Les gens sont en colère, mais aussi dans la fatigue et le désarroi ; il y pourtant si souvent des différences entre les perceptions et les ressentis.

 

         Concernant la construction d’une liste de convergence et de rassemblement le plus large :

  • Affirmation claire et nette d’avoir des élus européens (comme à tous les échelons institutionnels)
  • Pour autant, le franchissement de la barre des 5 % ne doit pas être le seul curseur de notre démarche pour « sauver la baraque ».
  • Le rassemblement doit se faire à partir des luttes et mouvements sociaux afin de construire une base de propositions répondant aux aspirations et aux raisons de ces luttes.
  • Nous devons partir de la nécessite en constant du besoin de construire les convergences
  • Oui, nous avons des difficultés avec la FI (fond et forme) mais elle est dans le paysage politique et nous devons faire avec.
  • Impératif de définir les convergences et d’arriver à construire à partir des luttes et de la montée du niveau de conscience.
  • Quel est le rapport des forces pour construire une liste de progrès ; et avancer dans la conscience de notre propre rôle et du rôle des autres (FI notamment)
  • Que signifie « campagne autonome » ? Référence à la Présidentielle de 2017 : si nous avions pesé plus, le rapport de forces avec la FI aurait été différent

                       A ce stade de la discussion, un camarade et plusieurs le feront ensuite, pointe avec force l’attentisme de notre direction nationale par rapport à la FI  et JLM , le fait que l’on nous invite à chercher une convergence mais en évitant de faire le bilan des élections de 2017.. Il y a perte de confiance en la direction et la façon de concevoir la campagne des Européennes.    

                     Plusieurs interventions suivantes appuieront. 2017 n’est oas la conséquence d’un insuffisant rapport de forces par rapport à la FI mais un choix stratégique. On sait que le débat existe vivement dans le Parti.

                 Un bilan sincère est incontournable et la Direction doit « tirer vers le haut » au lieu de « regarder passer les trains » .

                 Beaucoup de communistes sont en souffrance. Si la Direction ne veut entendre, les conséquences seront lourdes. Le Parti n’existe pas pour lui-même, mais parce qu’il est le seul à poser les choses en terme de luttes des classes et non en populistes ou aménageurs du système capitaliste.

               Le malaise est grand concernant la conception du rassemblement. Pour beaucoup de camarades, il est plus question d’un ralliement avec armes et bagages.

               Il est grand temps que chacun puisse s’exprimer dans ses différences, en se respectant, mais ne pas se taire et surtout être entendus.

               Notre combat pour trouver les convergences et créer un rassemblement est sans faille mais il nous faut le faire les « yeux ouverts » et la parole libérée.

             L’enjeu de ce Congrès est considérable.