Notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle - Congrès PCF

Contribution section de corbas (69). Stratégie, rassemblement

Comment créer le rapport de force sans unité de toutes les forces progressistes de gauche? Peut-être devrions nous apporter plus de précision dans la définition que nous donnons aux mots et à leur contenu. Nous ne devons pas confondre « stratégie » avec la question des « alliances », notamment « électorales ». Nos difficultés : - Le poids des échecs : on a raisons d’y revenir, mais pas seulement pour la dernière période. - Des confusions entre résultats électoraux d’où la mise en cause des pactes d’alliances et leurs formes multiples. - Des évolutions dans les contenus, les choix, les rôles de certains participants à ces alliances. - Dans les pratiques politiques de diverses et plus en plus nombreuses des composantes. - Pourquoi de telles évolutions, notamment au sein de la sociale démocratie, quelle que soit les visages qu’elle est amenée à prendre. Ces aspects qui nous ramènent inéluctablement à la stratégie de la grande bourgeoisie, laquelle est capable de s’adapter très rapidement à toutes nécessités. En effet, si la stratégie fondamentale de la grande bourgeoisie est bien toujours le profit maximum basé sur l’exploitation du travail humain… Celle-ci est entrainée, de ce fait même, à une crise dont elle a de plus en plus de mal à surmonter. Le capitalisme est contraint de s’adapter en permanence. Il y est contraint aujourd’hui plus que jamais. C’est toute la société qui doit plier aujourd’hui, d’où les destructions actuelles et à venir, et comme nous avons raison de développer en ce sens. Il y est contraint aussi parce que le monde entier évolue, la crise est mondiale. C’est donc vrai au niveau de l’Europe et, pour la France, cela peut revêtir des aspects nouveaux et inattendus. Certes on voyait bien comment un ensemble de convergences a conduit au rejet du politique, des partis politiques ou des partis refuges d’extrême droite. Mais comment mesurer la rapidité de ce que certains appellent, sans doute un peu vite, l’effondrement des partis de droite traditionnels et de la sociale démocratie. On ne peut comprendre ces phénomènes en faisant l’impasse sur la stratégie globale du pouvoir et aussi sur ses capacités à utiliser la sociale démocratie dans ce concert. C’est peut-être là d’ailleurs la réflexion principale à tirer de nos dernières expériences. Mais enfin la dialectique ne perd jamais ses droits : - la politique est toujours là - les partis politiques, même en les affublant de nouveaux masques apparaissent indispensables et se maintiennent. C’est un premier aspect. Le deuxième aspect est que l’évolution de la crise capitaliste, le « libéralisme » pour son maintien, et c’est vital pour lui, doit aller encore plus loin. Malgré tout ce qui a pu fonctionner surtout depuis la mise en place des institutions de la V° république et les changements régulièrement apportés, ce cadre n’est plus suffisant, ne peut à lui seul assurer la pérennité, d’où cet effort que demande le parti à ses adhérents pour bien définir la nature du pouvoir que met en place Macron et les forces qui sont derrière lui. C’est donc bien sur ces aspects que les questions du travail, du social, des droits, de la défense de l’humain… qu’il faudrait examiner la question des luttes et du cadre nouveau dans lequel elles se placent. Réussir la convergence des luttes. Nous devons être au coeur des luttes et de la mobilisation en tant que communistes, nous devons être visible (banderoles, drapeaux PCF en manif). Présence dans les mobilisations, oui, mais aussi aux portes ou même dans les entreprises. Dans le passé il existait les sections d’entreprises, il est indispensable que l'on reconquiert cela. Présence aussi sur les marchés, dans les quartiers, dans les conseils de quartiers…. Chacun a de bonnes raisons d’être en lutte. La prise de conscience des salariés n’est pas assez forte pour que la convergence aille dans l’intérêt général public/privé. Nous devons amplifier le rôle dirigeant du parti dans les mobilisations. Notre rôle est aussi d'élever la conscience politique de nos concitoyens. Exemple: des ateliers citoyens ouverts à tous ou on parle marxisme, écologie, projets de société alternatifs etc.. Il faut informer les citoyens afin qu’ils soient armés pour défendre leurs acquis et aussi travailler à l'élaboration d'une société démocratique et progressiste. Le PCF doit assumer ce rôle d'éducation tant auprès des militants qu'auprès des citoyens. C'est une condition indispensable pour réussir le rassemblement. L'ossature, les fondations d'un rassemblement qui soit solide et qui dure, c'est l'OBJECTF qu'il se donne, sa VISÉE. En l'état actuel de la France, de l'Europe et du monde, c'est le dépassement du capitalisme, par le haut, bien sûr ! Ce dernier est en "phase terminale" car il ne travaille plus qu'à une seule chose : l'augmentation des profits, envers et contre tout et tous ! Les conséquences dramatiques humaines et écologiques de cette course folle beaucoup la constate ... Mais ils s'interrogent : Que faire et comment ? Donc, tout rassemblement digne de ce nom doit être ANTICAPITALISTE : il faut le dire clairement et conditionner l'union avec d'autres formations, avec les associations, les citoyens et citoyennes sur la base de ce moteur de l'action (de cette stratégie). On se rassemble, on s'unit, on travaille ensemble, chacun avec ses sensibilités politiques (et sans renoncer à son parti, quand parti il y a) MAIS sans RENONCER, non plus aux buts que l'on s'est fixés : "une révolution anticapitaliste".