Le Parti et les classes populaires, au travail comme dans la cité - Congrès PCF

Contribution section des Mauges (49), synthèse des débats des 02 mars et 27 avril 2018

Les priorités matérielles dans la vie des « gens » occultent l'engagement nécessaire à la prise de conscience ; ils se détournent de toutes discussion sur la remise en cause du pouvoir. Il est possible de changer la société si l’expression sociale est forte (ex, l’interdiction de certain pesticides au niveau européen pour la préservation des abeilles). La proximité de l’action (discussion sur les marchés etc.) est fondamentale pour diffuser nos idées. Parler avec « ses tripes » est parfois suffisant pour rentrer en contact avec la population. Il faut donner du « grain à moudre » aux militants ; La formation est essentielle pour comprendre la situation et passer à la discussion. Il faut être à la fois dans l'action et la construction théorique avec le souci de mettre en commun nos expériences et réflexions. Il faut redonner de l'espoir aux communistes pour pouvoir le faire avec le peuple. La génération des 30- 40ans fait cruellement défaut. Un camarade s'interroge sur la manière de « faire » pour bouger les choses, s'agissant des catégories modestes. Le gouvernement culpabilise des gens en situation de pauvreté. Nous devons porter une attention pour rejoindre les catégories aujourd’hui les plus défavorisées dont les préoccupations sont de faire face aux difficultés du moment. Ils pourraient trouver dans le Parti un moyen de changer concrètement leurs vies, « sortir de leur précarité ». Il ne faut pas s'adresser qu'à une certaine partie des citoyens mais à toutes les catégories. Il y a différentes strates ; populaire n'est pas péjoratif ; sommes-nous audibles auprès des « masses populaires » ; Macron en profite pour opposer des français à d'autres français. La notion de classe n'est plus adaptée ; les gens ont changé. Il y a de plus en plus de pauvres ; il y a des classes moyennes supérieures (chercheurs par exemple) qui se sentent exploitées, il ne faut pas les oublier. Un camarade n’adhère pas à ce concept et préfère celui de prolétariat au sens que lui donne Marx. Il est vrai que nous devons expliciter ce mot auprès des salariés de toutes catégories. Par ailleurs nous avons aussi à travailler en milieu rural sur cette question notamment sur les « sans », les oubliés, les invisibles (cela concerne bien évidemment les « milieux agricoles ») en ayant à chaque fois l'objectif de solidariser la partie de la population qui « est beaucoup moins touchée par la crise ». Il faut construire ces solidarités en luttant tous ensembles, avec l'idée qu'on ne pourra s'en sortir que si ces personnes marginalisées retrouvent une dignité et des droits au même titre que tous. Mais surtout pas de condescendance sous forme de « charité » avec l'idée qu'il y aura « toujours des pauvres qui grâce à nous etc. » ; l'exemple des restos du cœur illustre son propos.