Notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle - Congrès PCF

Contribution section des Mauges (49), synthèse des débats des 02 mars et 27 avril 2018

La notion de front populaire, exprimée dans une contribution, a été remise en cause par un camarade, pour lui elle est en contradiction avec notre stratégie de « faire avec les gens ». Celle de rassemblement des forces de gauche, pour ce même camarade, c’est, je cite - « mettre la charrue avant les bœufs ». Par rapport à la période de mai 68, il dit être en accord avec l’idée qu’il manquait une réponse politique à cette période. Par contre il ne veut pas refaire la même chose mais veut créer autre chose ! De même il est en accord avec l’idée de, je cite - « chasser sur les terres de la FI » ! Le concept de « maison commune » (rassemblement de tout bord en dehors des structures pour élaborer des luttes et perspectives révolutionnaire), le séduit. A la question faut-il reconstruire la gauche ? Il répond, il faut reconstruire du PCF. L’union pour l’union c’est un mauvais combat. Il est pour des accords électoraux mais ils devront être soumis à des conditions de luttes communes puis dans le respect de notre liberté de parole et de représentation. Pour lui, les conditions politiques actuelles ne permettent pas de faire des alliances. Pour une camarade, la peur, je cite – « d’être noyauté » si le PCF s’ouvre, est exprimée. Un autre camarade pose la question de « comment on conçoit des alliances ? », il cite l’Allemagne qui forme des coalitions, mais précise que la France n’est pas dans cette démarche. On ne peut pas faire de la politique uniquement avec les élections comme objectif, sinon le Parti devient une machine à élire ! Élections et parti ne vont pas ensemble. Un Parti est là pour analyser, réfléchir ! les élections sont l’aboutissement d’un travail avec les gens. La 5ème république nous prend au piège, il nous faut construire la 6ème république. Partir des citoyens, pas de rassemblement au sommet. Pour une autre camarade, le rassemblement nécessite que le PCF soit reconnu, avoir les mêmes valeurs, les mêmes idées, les mêmes combats. Concernant les élections municipales de 2020, elle souhaite que l'on commence à réfléchir et à rencontrer des citoyens pour établir une liste : -"on peut déjà repérer les personnes en les côtoyant, il ne faut pas attendre"- je cite. Une camarade nous a fait part de ses deux expériences de rassemblement qu’elle a vécues lors des dernières élections, une s’est révélée être une réussite, dans le respect des différentes identités, l’autre a été négative avec un rejet fort du PCF. Une autre camarade exprime que depuis plusieurs années le PCF affirme qu'on peut changer de société par le rassemblement électoral de la gauche : Union de la Gauche, Gauche plurielle, collectifs antilibéraux, Front de Gauche, or on va d'échec en échec. Elle pose la question du bilan de ces stratégies ? Pour elle, le Front de Gauche, n'a pas incarné une perspective novatrice. Sa forme de cartel de partis politique a été pénalisante… Elle exprime la nécessité de construire un rapport de force pour prendre le pouvoir, je cite – « nous ne prendrons jamais le pouvoir seul ! ». Le rassemblement avec d’autres forces (citoyens, associations, syndicats…), à l’instar des États généraux du progrès social, est indispensable. Un consensus entre les différentes forces est nécessaire pour gouverner, car les idées sont différentes mais il est indispensable d’avoir la même visée. Une autre camarade insiste sur l’Internationalisme pour réussir à combattre le capitalisme qui est un idéal à atteindre pour un autre.