Écologie, enjeux de classe et projet communiste - Congrès PCF

Critères pour l'évolution du mix énergétique français

1- minimiser l'impact environnemental : moins de CO2, moins de particule fine, moins de radioactivité, moins d'activité minière, (tout ça en considérant le cycle de vie du système énergétique) 2- économe : moins de travail vivant et mort 3- appropriation sociale (maîtrise publique) : participation citoyenne active dont les formes sont à inventer en poussant ce qui existe déjà (enquête publique, CLI, etc.) 4- faire ce que souhaite majoritairement la population Ayant énoncé quelques critères non exhaustifs et sans hiérarchie, chacun en fonction de ses connaissances et de ses désirs, va construire sa propre hiérarchie de critères. Rien n'est simple: entre les désirs, les connaissances plus ou moins étayées, il faut trouver le chemin d'une élaboration commune. 44% des français (sondage ipsos ) considèrent que électronucléaire contribue beaucoup à l'émission de gaz à effet de serre et est donc néfaste pour le climat. Le nucléaire ne peut pas être bon pour le climat puisque c'est une mauvaise énergie. La mobilité personnelle se fait très majoritairement avec des énergies fossiles. Les français utilise la voiture comme moyen de transport privilégié même si le francilien a droit à une moyenne de 2h30 de bouchons par semaine. Seuls 47% des automobilistes franciliens sont satisfaits. 70% des français déclarent leurs intentions d'achat d'un véhicule hybride (70% pour l'essence aussi), 48% pour l'électrique. Seulement ce désir d'émettre moins de CO2 est contrebalancé par la connaissance assez réaliste du coût et de l'autonomie de ces véhicules qui sont certes moins polluant à l'usage. En revanche, la connaissance de la pollution en terme de cycle vie de ces differents véhicules est pour tous très complexe à acquérir. Cela manque d'institution publique pour cette évaluation. Le problème de la congestion des artères de circulation demeure pour les grandes métropoles. La mobilité à la ville, à la campagne et en banlieue mérite à mon sens toute notre attention à la place de l'hyperfocalisation sur le mix électrique. À ce sujet, je ne pense pas que l'on puisse faire beaucoup mieux que l'Allemagne, en 2025, son mix électrique sans nucléaire sera dominé par les énergies fossiles. Dans le meilleur des cas elle remplacera le charbon (dont la lignite) par du gaz naturel. Plutôt que faire mirroiter un système énergétique 100% ENR en 2050, je préférait un plan quinquennal pour réduire les bouchons et les émissions de gaz à effet de serre dans les métropoles. Pour électronucléaire, le vrai problème ce sont les accidents grave ou majeur au sens de l'échelle INES impliquant l' évacuation durable d'une population importante pour diminuer le risque d'exposition et de contamination. C'est un drame majeur, un traumatisme considérable pour la population en général . Le nucléaire du futur doit éliminer ce risque (L'Epr réponds peut-être à cette exigence). Une coopération internationale dans ce domaine serait pertinente. Le danger de électronucléaire actuel est minime pour l'humanité comparé à l'arme nucléaire avec des systèmes d'alerte automatisés qui sont ou seront dotés d'intelligence artificielle. Trump ou Kim jong-un avec leurs boutons nucléaires c'est presque rassurant. Nous ne sommes plus à l'ère d'Hiroshima et Nagaski. En finir avec l'arme nucléaire, arme de destruction massive, est urgent. La dissuasion nucléaire ne m'a jamais convaincu, si la destruction mutuelle est possible avec ce jeu de poker, je préfère être un dominé vivant qui lutte plutôt qu' un mort qui espèrait préserver les intérêts vitaux de la nation grâce à la fameuse dissuation nucléaire. Sondage ipsos http://huet.blog.lemonde.fr/2018/04/11/nucleaire-et-climat-la-grande-tromperie/