Le Parti et les classes populaires, au travail comme dans la cité - Congrès PCF

Démocratie Communistes, classes populaires, prolétariat

La multiplicité des questions, des témoignages, des expériences, des propositions, des analyses doit nous obliger à percevoir en amont un socle commun s'appuyant sur de nouveaux outils et de nouveaux moyens nécessaires et utiles à l'assise de cette multiplicité dans un cadre communiste ou communisant unitaire. C'est de cette unification globalisante, mais sans globalité instituée, sans dogmatisme, qui permettra à cette multiplicité d'actions, de débats, d'analyses, de démultiplier d'autres débats, d'autres analyses, d'autres actions etc. etc... L'outil de la Démocratie Communiste et les moyens d'une Économie Communiste (Monnaie Commune Nationale) nous sont nécessaires pour qu'une unité communisante s'agrège, se renforce et innove sans cesse. Au fond c'est la Démocratie Communiste qui de par son processus va unir non seulement les classes populaires mais aussi tous ceux qui pour l'instant ne s'y reconnaissent pas mais qui y sont partie intégrante. C'est la redéfinition du prolétariat qui va nous en révéler toutes leurs dimensions. À la question : où vivent les classes populaires ? je n'y réponds pas, pour la simple raison, c'est que l'on peut en faire partie et ne pas voir que l'on en fait partie. À la question des solidarités concrètes... elle nous renvoie à l'Économie politique, à l'Économie Communiste, à la Monnaie Commune, mais pas que. Elle nous renvoie à l'appropriation de tous les pouvoirs, (qui dit Pouvoir dit Démocratie) pour réaliser l'appropriation de tous les moyens de production. Ce qui exige de chaque communiste la reconnaissance du potentiel politique de chaque salarié, dans son travail, de chaque adhérent dans les associations, y compris au sein du PCF, et de chaque citoyen dans sa citoyenneté. Cela renvoie aussi, et surtout sans l'oublier, à la volonté du dépassement et de l'abolition du Capitalisme. La plus value (profits) n'a plus à être détournée par le capitalisme, mais doit se réinsérer dans le circuit des solidarités sociales pour que l'épanouissement de chacun devienne la condition de l'épanouissement de tous. À la réponse du : Comment construire du collectif etc. etc... nous devons concevoir et faire émerger une conception inédite de la Démocratie, pour justement ne plus penser à la place des catégories les plus modestes, mais de les prendre en considération de telle manière qu'elles se sentent à égalité de Droits et de Pouvoirs, de n'importe quelle autre classe ou couche sociale. Ne jamais oublier, que nous devons en finir pas seulement avec le capitalisme, mais aussi avec la disparition du Prolétariat et des classes dominantes. C'est la Démocratie Communiste qui permet cela. À, : est-ce possible de reconstruire etc... Tout sera possible, mais nous n'avons pas à penser où vont se situer les lieux d'actions et d'appropriation de la politique dès lors que nous ne pouvons pas savoir qui va venir s'inscrire dans la pratique, des processus de la Démocratie Communiste. Cela peut faire explosion, Révolution, dès lors que nous offrons, nous proposons, nous innovons une Démocratie et une Économie totalement inédites. Si nous voulons que ce chantier soit utile à la constitution de la Base Commune, il nous faut repenser notre militantisme non pas seulement dans des réunions formelles dans l'ensemble des structures de notre Parti, sans les négliger, mais dans l'activation des témoignages, des expériences, des analyses menant à des innovations concrètes. Si nous voulons réamorcer de l'espoir nous devons être dans l'innovation politique et l'innovation économique et donc l'innovation démocratique. En effet si nous ne proposons pas une Monnaie Commune Nationale dans un premier temps, nous ne permettrons pas à tous ceux qui sont pris au piège dans les tentacules de la pieuvre du capitalisme, d'agir en conséquence pour s'en désaliéner. Là on retrouve la nécessaire redéfinition, et de l'utilisation du Prolétariat, comme arme dévastatrice contre le capitalisme. Plus, ce chacun se reconnaîtra dans le Prolétariat, plus il agira en conséquence. Les 99 % sont Prolétaires mais combien sont-ils à ne pas en être conscients ? La Bourgeoisie c'est Prolétarisée, certains en sont conscients d'autres pas, mais pour l'heure et aujourd'hui, elles constituent encore l'osmose des classes dominantes. La Classe ouvrière, c'est élargi, mais elle n'est pas, elle non plus, forcément consciente, qu'elle fait partie du Prolétariat. À qui la faute ? si ce n'est que nous avons abandonné, déserté, le prolongement de l'analyse de nos fondamentaux, pour viser le dépassement et l'abolition du Capitalisme. Hélas ! le Parti c'est social-démocratisé. Mais des phénomènes extérieurs et intérieurs l'ont conduit à cela. Pour moi ce chantier : Le Parti et les classes populaires, au travail comme dans la cité je l'aurais Appeler : Le Parti et le prolétariat - dans le travail - dans le milieu associatif - dans la cité, dans la commune. Bien entendu, pas question d’en changer le titre, mais de bien prendre la mesure de ses limites, d'en permettre son évolution, d’en permettre une innovation utile, utile à chaque adhérent du Parti et pas uniquement à chaque militant. Chaque adhérent à son potentiel politique qu'il active tout autour de lui. S'il n'est pas au courant de ce qui bouge dans le Parti, il va continuer à diffuser des illusions, ou des aigreurs d'estomac et non des concrétisations possibles pour transformer la société. De Plus il nous faut voir qu'il y a plus de Communistes à l'extérieur du Parti, qu'à l'intérieur. Cela exige en tant que communiste individuellement de repenser notre rapport aux autres, notre façon de militer, d'ouvrir nos Assemblées, notre façon d'activer l'ensemble du spectre du Communisme. En effet pour contrer le capitalisme nous devons avoir un langage qui tout en s'opposant à lui, dit le Communisme. Exemple : La Croissance aujourd'hui, n'est visible qu'en tant qu'elle est capitaliste, il nous faut la nommer fortement : Croissance Capitaliste et lui opposer immédiatement la Croissance Sociale comme objectif à développer pour que le développement de chacun soit la condition du développement de tous. En effet nous ne sommes plus dans le clivage Droite/Gauche mais réellement dans le clivage Capitalisme/Communisme. Macron, est déjà en campagne électorale pour sa réélection, ce jeune blanc-bec, dit au Prolétariat le plus conscient, mais qui pour l'heure est désarmé politiquement, que lui Macron est capable de donner satisfaction à Nicolas Hulot et donc de régler tous les problèmes, et pas ceux uniquement qui concernent l'écologie, mais de dire en même temps, non à Philippe Martinez, car là nous sommes dans le dur du dur de l'Économie politique, là nôtre, celle qui devrait être, et donc il nous dit : Pas touche à l'Économie Capitaliste, à l'économie de marché, au Profit, car elle, Madame c'est une évidence c'est par ruissellement, qu'il va, lui, régler tous les problèmes sociaux. C'est une évidence pour lui c'est sa solution qui est sa réponse inébranlable et incontestable. Mais c'est une tout autre évidence pour moi, celle de permettre à chacun d'activer tous les processus démocratiques de nôtre démocratie, pour que chacun puisse s'activer de telle manière que nous puissions tous ensemble prendre tous les Pouvoirs. En nommant la Démocratie Libérale, faite de compétitivités électoralistes, nous devons lui opposer immédiatement la Démocratie Communiste pour cerner le capitalisme par tous les bouts à la fois, pour l'ébranler dans ses fondements. Mais également pour redonner, non seulement de l'espoir, mais redonner au Prolétariat la fierté de pouvoir construire partout où c'est possible du Communisme pour que la socialisation de la société puisse se réactiver mais sur de nouvelles bases. Aline Béziat – Rochefort 21 janvier 2018