Initiatives - Congrès PCF

Dépasser le capitalisme ? S'attaquer aux solidarités

Évidemment nous communistes, nous revendiquons de la solidarité. C’est dans notre âme de vouloir aider les personnes en difficultés. Mais la question reste que si nous souhaitons faire une révolution et changer de société il faudra se décider à se dire que les solidarités, au moins comme elles existent actuellement, accompagnent le système elles nous donnent bonne conscience nous endorment et surtout permet de maintenir celui qui récolte la solidarité dans le système sans avoir à en changer.


Donner de l’argent au SDF est certes moralement bon, mais est-ce ainsi que nous le faisons sortir de sa situation ? La question fondamentale n’est donc pas de savoir quelle solidarité mais savoir ce que nous mettons en place pour qu’il n’y en ait pas besoin.


Si la question de la défense de solidarité ne peut pas être abolie, il faut qu’elle soit, au moins chez nous, chez des révolutionnaires souhaitant changer de société qu’une question de « transition » et qu’elle n’en soit en aucun cas plus.


La priorité est donc bien de s’attaquer de front et faire des nouvelles propositions pour que les solidarités ne soient pas nécessaires.


Dans le cadre de la sécurité sociale (la caisse générale de sécurité sociale pas les mutuelles et autres assurance), parle-t-on de « solidarité » vis à vis du malade ? Il s’agit d’une caisse qui donne selon les besoins et tous ceux qui n’ont pas ces besoins participent à cet échange par une cotisation dans l’idée qu’un jour ils pourraient aussi en avoir besoin.


Il en va de même avec le crédit. D’un point de vue « capitalo-humaniste » le crédit est une solidarité vers celui qui a besoin et qui n’aurait pas les moyens. Mais nous pouvons dépasser ce point de vue de financement et comme pour la caisse générale de sécurité sociale, il serait possible d’envisager une caisse d’investissement où toutes les institutions de production de richesse que sont notamment les entreprises participeraient à l’investissement selon les besoins et les nécessités.


Deux exemples parmi d’autres pour montrer que la réflexion n’est pas tant de voir de quelles solidarités nous aurions besoins et des méthodes à mettre en place mais de voir des solutions pour dépasser un système qui pour se maintenir fait appel à la charité bonne chrétienne ou la solidarité.