Écologie, enjeux de classe et projet communiste - Congrès PCF

Des assises mobilisatrices qu'il faut maintenant transformer!

Les premières assises de l'écologie organisées par notre parti viennent de se tenir ce vendredi soir et ce samedi à Paris. Malgré un contexte difficile limitant de fait la participation de nombre de camarades de province, ces assises ont nettement prouvé la richesse de l'engagement écologiste des communistes du PCF, confirmant vraiment la première phrase du texte introductif à ce chantier. Cela m'a nettement conforté dans ma démarche en 2015 de retour à la maison que je continuais de côtoyer en m'en tenant éloigné d'elle depuis près de 15 ans: je pense sincèrement que notre parti est sans conteste le seul à essayer de tenir toutes les dimensions interdépendantes parce qu'elles font système visant à expliquer l'évolution de notre monde et à partir de là à le transformer. Au passage, nous ne sommes pas seuls si par exemple on admet que le Pape François avec son encyclique "Laudato Si" exprime à sa façon les mêmes analyses et les mêmes propositions de démarche pour un développement humain durable (slogan aujourd'hui plus complet pour moi que celui de l'Humain d'abord). Nous disposons entre notre sein de richesses ignorées et éparpillées qu'il faut mettre en avant pour nous aider à nous faire reconnaitre comme soucieux de l'écologie. Dans son discours introductif à ces assises -un peu long!-, Hervé Bramy (qu'il faut remercier, et aussi les camarades de la coordination de la commission Ecologie) proclamait que l'écologie devait être un marqueur de notre projet communiste. Je souscris totalement à cette idée qu'il faut donc maintenant mettre en œuvre rapidement de façon plus ordonnée. Le laisser-faire libéral qui s'amplifie depuis 30 ans conduit à une situation d'émiettement visant à opacifier le fil conducteur de tous les projets commencés qui se multiplient. Les communistes par leur présence militante sur le terrain se retrouvent dans des batailles locales face ou pour tel ou tel projet, si bien que notre parti semble manquer totalement de cohérence. C'est bien ce que notre camarade Roland Charlionet nous a expliqué vendredi soir à propos des risques que soulevait l'expression "Agir local, penser global". Je soutiens donc la proposition de matérialiser le réseau des camarades qui s'investissent sur les questions écologiques (d'après Hervé Bramy, la commission dispose déjà de 700 coordonnées) et je pense que nous devons rapidement faire appel à des outils numériques pour effacer les distances qui nous séparent, après avoir bien défini les objectifs et le fonctionnement de ce réseau qui devra aussi servir de vitrine pour notre parti sur le terrain écologique. Dans ce sens aussi, je me pose la question de savoir si le Parti ne devrait pas accroitre la parution de la revue Progressistes qui pourrait devenir mensuel en se subdivisant en 3 directions dont l'une serait la continuation du choix actuel qui porte sur la reconstruction de notre rayonnement parmi le monde intellectuel des sciences, du travail et de l'environnement. Les 2 autres pourraient ainsi être d'une part l'écologie et d'autre part l'éducation en donnant une visibilité au réseau école du parti. Ayant participé samedi matin à l'atelier sur l'aménagement du territoire, il est ressorti que nous commettrions une grave erreur en avançant l'idée que l'Etat ne fait plus rien dans le domaine alors que justement il travaille d'arrache-pied à mettre en place dans notre pays le modèle des métropoles qui est celui retenu par les puissants de notre monde. Même si justement notre camarade Gérard Le Puill, au détour d'une phrase, commet cette erreur dans son dernier livre qui vient de sortir ("Réinventons l'économie dans un monde fini), j'invite tou-te-s les camarades à le lire pour avoir une introduction très riche, passionnée et passionnante à l'écologie de la part d'un communiste qui y consacre toute son énergie, une ressource encore plus indispensable que l'argent pour faire les choses. Bien sûr, le point de vue de Gérard est celui d'un individu mais on ne peut que le remercier de sa contribution qui nous aide à avancer à grands pas dans un domaine que nous avons négligé et même repoussé du fait de l'outrance (et même de la malhonnêteté intellectuelle) de ses partisans, qui pour certains sont toujours sur ce créneau qui parvient à nous diviser et pire à diviser nos concitoyen-ne-s.