Fin du patriarcat, un objectif individuel et collectif, utile à toutes et tous. Le patriarcat est plus qu’un mode de relation entre individus, il est érigé en système idéologique qui détermine la place de la femme dans la société, son utilisation et celle de son corps. C’est l’ensemble des éléments qui permettent au patriarcat millénaire de perdurer que les communistes doivent prendre en considération tout autant que ceux de la domination capitaliste. Comme à quiconque, cela leur demande un effort, ils ne sont pas une espèce à part. Immergé-e-s dans le bain idéologique de la domination masculine, elles,ils doivent lutter à contre courant individuellement et collectivement pour faire cesser cette forme de domination qui s’exerce aussi bien dans les foyers que dans la société. Aujourd’hui, il est plus facile de parler de la violence faite aux femmes, disent certain-e-s, en objectant que cela obère la lutte contre le capitalisme. Tant mieux si c’est plus facile aujourd’hui, il y a tellement de vies de femmes et d’enfants dont la trajectoire a été modifiée par les agressions de toutes sortes dès le plus jeune âge, des vies de souffrances, jusqu’à, pour certain-e-s, leur mise sur le marché comme objet sexuel. Peut-on, lorsque l’on se targue d’humanité, se détourner de ces réalités. Au fur et à mesure de la libération de la parole la courbe des victimes grimpe, grimpe. Faut-il faire taire ces paroles ou les accompagner, avancer avec les femmes et les hommes des propositions pour en finir avec le patriarcat, faire changer les lois, faire entrer les lois dans la vie ? A domination, les communistes opposent égalité. Quelle crédibilité cette proposition aurait-elle sans proposition d’égalité, sans parité ? Opposer lutte contre le capitalisme à lutte contre la domination patriarcale n’a pas de sens. Ces deux formes de domination se nourrissent l’une de l’autre. En accepter une seule revient donc à accepter la sienne.