Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF

L'organisation dépend du projet.

J'ai proposé (voir dans les contributions hors chantiers « Un projet communiste crédible et enthousiasmant pour l'émancipation humaine à l’échelle de la planète), que le parti fonctionne selon trois axes. La lutte contre les mauvais coups de Macron et pour gagner des voix et des sièges, l'aide au développement de toutes les initiatives alternatives aux capitalisme en France (ou innovations sociales comme l'ESS ), (ce qui est déjà relativement nouveau dans notre calendrier politique et qui me semble d'une importance fondamentale). Et enfin un axe politique sur le communisme à l’échelle planétaire. Pas un vague espoir « à long terme », mais à la fois un projet et un axe de travail maintenant. Ce projet nécessiterait un renouvellement de l'organisation du parti. En effet, il doit se faire et se penser à de multiples niveaux. Le niveau des relations entre la direction du parti et les autres partis politiques et forces sociales anticapitalistes dans le monde est indispensable mais totalement insuffisant.  « prolétaires de tous les pays unissez vous » est devenu plus urgent que jamais, et à la fois plus facile (avec les nouveaux moyens de communication) et plus difficile (à cause de la montée de l'individualisme et de la perte d'une conscience de classe). Cela nécessite un travail des communistes basé  sur une intelligence collective la plus large possible, ce qui requiert une réforme de nos structures. Aucune commission du conseil national ne pourrait à elle seule, ni travailler valablement sur cette question, ni diriger ce travail. En revanche, si, après le congrès, la plupart des sections mettaient cette question à l’ordre du jour de certaines réunions,  ouvertes à tous ceux/celles, autour d'elles que ces questions motivent, et impliquant le partage d'expériences militantes, n’arriverions nous pas à élaborer  un projet crédible et enthousiasmant, à condition de mettre en commun, à l'échelle de la France, les idées émergentes et retours d'expériences et d'actions concrètes, ce que l’informatique permet maintenant ? A proposer aux « gens » des actions de solidarité plutôt que de rejet ? à nous investir politiquement dans les  multiples réseaux de solidarité  planétaire existants ? S'investir  politiquement, cela ne veut pas dire en les dirigeant. Cela veut dire en favorisant leur convergence, en France, mais aussi mondialement. Cela veut dire aussi contribuer à faire émerger un projet politique de toutes ces convergences, Les commissions du conseil national seraient alors l'organe qui rassemble et met en cohérence les résultats de ces réseaux, et non pas celui qui décide et « dit » (et qui est d'ailleurs diversement écouté et suivi à la base du parti). Notons qu'une telle modification de l'organisation du parti, une véritable mise en réseau des communistes (au sens large) par thèmes, est également nécessaire pour la réalisation du deuxième axe, le développement des initiatives non-capitalistes Ces deux axes ( communisme à l'échelle de la planète et initiatives alternatives en France) partagent à l'évidence un certain nombre d'actions et de préoccupations et seront peut être appelés à fusionner ultérieurement, et sont complémentaire de l'axe de lutte contre Macron avec lequel ils se conjuguent pour les actions concrètes vers du communisme dès maintenant.  Ce serait un appel d'espoir susceptible de motiver, d'enthousiasmer de très nombreux jeunes qui viendraient grossir les rangs de ceux qui construisent ce projet communiste à l'échelle planétaire. Ce serait la signature de notre identité communiste parce que ce serait la façon de le voir se réaliser un jour.