Notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle - Congrès PCF
La référence à la gauche ne permet plus de construire une alternative
A l’évidence le parti communiste, tout au moins dans l’expression de ses dirigeants, a beaucoup de peine à se sortir d’une conception du rassemblement essentiellement centrée sur les institutions. La référence à LA GAUCHE lui est indépassable sinon, selon lui, à verser dans le « populisme de Mélenchon » auquel il finit, d’ailleurs, par se rallier faute d’alternative. Peu importe, semble-t-il si cette conception a conduit le PCF à la marginalisation, notre peuple au désarroi et la France aux mains des forces conservatrices. On persiste et s’y enfonce. Invariablement nos dirigeants nous ressortent à chaque échéance électorale le refrain de l’alliance à gauche. La référence à la gauche permet-elle toujours de construire une alternative, s’interroge le journal l’Humanité ? Notre réponse est NON ! Pour la même raison que nous ne nous retrouvons pas dans le «populisme de Mélenchon ». L’une et l’autre évacuent ou minimisent ce qui est au cœur des rapports sociaux, l’affrontement Capital-Travail. C’est toujours là, que tous les gouvernements de gauche sont venus buter et ont fini par échouer. La politique du gouvernement Macron fournit pourtant la pleine illustration de ce qu’est une politique de classe. Ne pas se positionner y compris électoralement sur l’affrontement Capital-Travail, c’est passer à côté des véritables enjeux et des rassemblements nécessaires. Macron, lui-même, en bon commis du Capital sait reconnaître ses véritables ennemis. Il n’a peur ni de la gauche, ni de Mélenchon qu’il s’applique à promouvoir comme chef de l’opposition. Il s’acharne par contre à briser, en visant les cheminots, le mouvement ouvrier et tout ce dont il est porteur. Ce n’est pas sur la gauche que nous réussirons à prendre Macron mais sur sa politique de classe. La politique du gouvernement nous montre en creux le chemin à baliser. Ce n’est pas des réponses de gauche dont notre peuple a besoin mais bien des réponses communistes, dans le prolongement de celles qui furent trouvées par le mouvement ouvrier notamment à la Libération. C’est sur l’affrontement Capital-Travail que nous devons bâtir une force d’opposition, dans le rassemblement, sur leurs intérêts de classe, de ceux qui n’ont pour vivre que leur force de travail à vendre, visant l’unification du monde du Travail comme force sociale et politique dominante.. C’est la seule force en mesure d’affronter un capitalisme mondialisé surpuissant. Le parti communiste doit y consacrer l’essentiel de son activité militante plutôt que de se perdre dans la recherche d’unions électorales pour le moins improductives.