Initiatives - Congrès PCF

le combat communiste

Compte rendu Section AMI « Le combat Communiste » Projet : Préparation du congrès juin 2018. Date : mardi 13 mars 2018. Ouverture de la séance par Michèle Michèle propose, dans un premier temps d’évoquer ce que signifie pour les uns et les autres le mot communisme, dans un deuxième temps se poser la question où en est le parti communiste avec cette notion là et enfin débattre sur le sens du combat communiste. Discussion et débat : - Le mot communisme c’est les communs - Si l’on parle de communisme, on parle de ce qu’il a été historiquement. Le communisme c’est une utopie ? Une démarche ? Un processus ? Il ne peut pas être déconnecté de son histoire. Mais l’histoire du communisme est malheureusement terrible, car souvent on l’associe, au « mur de Berlin », on l’associe à « dictature » et donc si l’on doit parler du communisme, on ne peut pas éluder ce qu’a été l’histoire du communisme, pourquoi, il a été porte à de tels extrêmes ? -Quand on parle de communisme, on ne peut pas faire l’impasse sur le marxisme. Il y a une réflexion philosophique, économique politique qui émerge et qui est un peu une base sur laquelle s’est développé un mouvement politique : le communisme, dans différents pays, avec différentes voies et plusieurs processus.  Sommes-nous toujours un parti marxisme ?  Est-ce que nous souhaitons rester un parti marxisme ?  Le marxisme est-il toujours en adéquation sur les mouvements sur notre société actuelle ? -Une question se pose aussi sur un changement de nom et de perspective de notre parti afin de le dissocier des évènements passés afin de ne pas handicaper la notoriété de notre parti. On peut rapprocher cela au niveau de la France. Tout le monde sait que la France c’est le pays des droits de l’homme, c’est le temps des lumières mais aussi celui de périodes terribles. On ne demande pas à la France de changer de nom ou de perspectives, elle reste toujours la France avec son histoire. Pour le communisme c’est pareil, si nous changeons de nom, nous changerons nos perspectives de construction. Et tout ce qui aura été fait avant, bon ou pas bon, sera effacé comme le nom « communisme » et nous effacerons tout ce qui a permis de construire une société qui existe aujourd’hui, pas parfaite certes mais elle est là. -Il y a quelque chose de très profond dans la pensée de Jean Jaurès qui peut nous guider, il a dit, « on ne peut pas quitter l’humanité pour construire le socialisme ». -Dans le combat communiste, il y a vraiment dans sa construction, une question d’héritage, un héritage fort, c’est un héritage qui est à l’image de ce que disait Marx sur l’histoire qui se construit de manière spiralaire, c’est-à-dire qui se construit de façon régulière, par couche. -Notre but c’est de transmettre notre expérience en s’appuyant sur cette base. Si l’on abandonne le mot communiste, ce serait trahir tous les camarades qui ont été avant nous, camarades qui ont donné énormément jusqu’à leur vie. Ces valeurs qu’ils ont vécues dans d’autre conditions, ils nous les ont transmises. -Parler du marxisme, du communisme n’est pas une chose abstraite. Il est toujours la réponse à des problèmes de notre pays. Le capitalisme est dans une crise profonde, cela provoque des crises politiques un peu partout dans le monde. Le manque d’alternative et l’absence de communisme dans certains endroits conduisent à des catastrophes humaines, morales, politiques. -Nous sommes dans un système à bout de course, qui a besoin de changer, le communiste c’est un changement de logique dans le chemin certes, mais aussi dans la cible (l’objectif). Ce qui nous manque c’est la conjugaison et la dialectique entre les deux. -Il faut que l’on assume notre histoire, mais que l’on assume vraiment… On n’a pas une histoire faite seulement de points négatifs, on a fait des grandes choses, que les citoyens reconnaissent Nous ne sommes plus un parti étatiste. Le communisme est un bien commun. -Sur l’héritage, il faut discuter, nous n’avons pas hérité de l’URSS en tant que communistes français, nous héritons du rêve d’une URSS qui aurait été un pays socialiste, mais nous héritons aussi de l’aveuglement de nos camarades dans le passé, ne pas avoir voulu vraiment voir ce qui s’y est déroulé. Nous n’héritons pas de cela, car Staline ne doit pas être considéré comme un communiste, il a repris les idées, c’était un dictateur et les premières victimes ont été des communistes. -Nous héritons d’un rêve, car le communisme c’est un rêve que l’on porte. Aujourd’hui nous ne sommes pas capables de donner un sens à ce rêve, on passe notre temps à laver nos fautes à grande eau blanche dans une société qui ne s’en souvient plus, c’est quelque chose qui est en train de s’effacer. -Cela ne veut pas dire que nous, nous ne devons pas l’avoir en tête, mais arrêtons de toujours répondre à une question, qui au fond, dans notre société ne se pose plus. Ne soyons pas en décalage avec notre temps, ne pas l’oublier certes, amenons un communisme par un mouvement du 21eme siècle en répondant aux attentes d’utopie et de rêve que les jeunes ont en tête car ils sont attentifs quand on leur en parle. -Avant, le marxisme irriguait les recherches scientifiques, nous le prenions comme outil d’analyse et on sentait une dynamique derrière ces idées-là. Il y a eu un recul, mais aujourd’hui on voit de nouvelles études et analyses économiques qui valident les bases du marxisme et c’est en réactualisant le marxisme qu’un projet doit être mis en place par notre parti. Ainsi nos concitoyens pourraient envisager le communiste comme une possibilité dans la société de demain. Nous sommes dans le champ des possibles et de la dynamique. PCF66 section AMI (Albères-Méditerranée-Illibéris)