Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF

Ne pas se comporter en parti politique

Les formations politiques sont toutes concernées par la défiance vis à vis de ce modèle d'organisation; Aujourd'hui, la plupart des gens qui veulent s'engager le font par le don ou le bénévolat auprès des ONG. Tous les résultats électoraux, et cela malgré l'âge moyen très élevé de l'électorat trahisse ce secret : les partis politiques sont le vieux monde. Au siècle dernier, le Parti Communiste était encore un parti total : c'était un réseau d'affinité, de solidarité, de sociabilité, en même temps qu'une clé de lecture du monde (sociologique, économique, historique). Il y avait des journaux communistes, des clubs de sports communistes, des vacances communistes, des poètes communistes, des syndicats communistes, le Secours Pop', le muguet au premier mai. Lorsque l'état à commencer à s'auto-sabrer, en privatisant les services publics, en sous-traitant les questions sociales et migratoires aux associations, en renonçant à ses prérogatives régaliennes (et notamment monétaire), le Parti Communiste a fait de même : tous les satellites se sont détachés pour ne garder qu'un Parti croupion, dont la seule activité désormais était de mener des batailles électorales. On ne dansait plus communiste, ni ne jouait plus au football en communiste, les enfants ne partaient pas en camp de vacances communiste, on faisait désormais des "Campagnes électorales", et uniquement des campagnes électorales. Le professionnalisation à achever le travail : nous pouvions nous aussi nous prévaloir d'avoir construit une nouvelle sorte de "communistes professionnels" : ils occupent les postes clés dans les fédérations, ils se présentent aux élections locales, ils organisent le parti de manière à pérenniser leur situation (participation à la cogestion avec les socialistes professionnels dans les mairies, départements, régions). Leur engagement et leur dévouement est bien souvent exemplaires, mais il n'en demeure pas moins que, comme dans toutes les organisations politiques, ils s'avèrent bien souvent déconnectés des aspirations des militants "de base", et très éloignés de leurs préoccupations immédiates. Désormais que l'heure est au grand jeu de massacre envers toutes les organisations politiques, tous les représentants politiques, tous ceux associés à la "co-gestion" lamentable de l'état, nous faisons bien d'interroger ici la forme parti. Il est symptomatique que dans notre pays, tous les gens qui s'engagent, et ils sont nombreux, le font par le b