Elections Européennes 2019 - Congrès PCF

Nouveaux mécanismes de coopération/collaboration au sein de l'UE?

Pour transformer l'UE et/ou pour la sortir d'une situation considérée comme bloquée par les règles d'unanimité, ne sont pas rares ceux dans différents camps politiques adverses qui émettent l'idée d'avoir différents projets auxquels se joindront les pays de l'UE qui le souhaitent. Cette dimension variable de participation à un projet - au passage extensible à des pays européens non-membres de l'UE comme la Suisse, la Grande-Bretagne, la Russie- correspond à une pratique maintenant assez traditionnelle des centres de recherche ou des entreprises ou des groupes plus importants encore, en vue par exemple de créer de nouvelles normes. Pour nos adversaires capitalistes et libéraux, c'est le couple franco-allemand qui devrait être à l'initiative de tous ces nouveaux projets à dimension variable, ce qui signifie que les plus forts imposent leurs lois. Pour notre part, nous avons évoqué souvent le besoin des pays de l'Europe du Sud (Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Chypre?) de se rassembler pour s'opposer aux orientations voulues par les dirigeants franco-allemands Ainsi, je crois que nous arriverions à mélanger les luttes populaires et citoyennes nationales avec les luttes européennes. Une telle démarche offre des avantages pour les initiateurs de commencer le projet, ce qui permet de le défricher et de le réorienter si nécessaire, et permet aux autres de suivre les évolutions en pouvant mieux comprendre la teneur dudit projet et donc de s'y rallier plus tard, en ayant au passage estimé les impacts dans leur pays. Ainsi on peut espérer éviter à la fois le tout ou rien et la domination permanente des plus forts. Notre difficulté réside dans le fait que notre pays est impliqué dans les 2 cas de figure évoqués de ces évolutions de l'UE à dimension variable!