Notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d'un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle - Congrès PCF

Périmètre et formes du rassemblement ?

Commençons par établir clairement de quoi l’on parle : rassemblement de celles de ceux qui ont intérêt au changement ? Les 99 % ? Ou bien rassemblement de forces politiques ? Parle-t-on d’union, de rassemblement, d’accord ou d’entente entre forces politiques ? Pour ma part, je préconise, pensant y voir plus qu’une nuance et de lourdes implications : • que l’on réserve l’emploi du mot union pour exprimer que l’on veut unir celles et ceux qui ont intérêt au changement, dans la grande diversité qui les caractérise • que l’on bannisse l’emploi de ce mot lorsque nous exprimons notre volonté de rechercher et de conclure un accord politique avec une ou plusieurs autres forces politiques. S’agit alors d’un accord, d’une entente, pour servir au rassemblement, à l’union populaire, aux avancées possibles. Périmètre Celui que l’acception possible du mot « gauche » autorise. D’évidence pour moi, nous sommes au défi de dire ce qu’au 21ème siècle, où tout appelle d’urgence à dépasser le capitalisme jusqu’à l’abolir, ce mot recouvre, pour pouvoir déterminer avec qui nous pouvons chercher à nous entendre pour favoriser le développement d’une union populaire agissante à gauche et avec qui cela ne se peut (il n’est pas nécessaire d’insulter l’avenir pour cela). On comprend ici que je crois utile le concept de gauche, à condition que le Pcf ne s’efface en aucun cas. Forme Ça pourrait s’appeler Front, Forum, Alliance, Entente, … Les forces qui en font partie seraient réunies autour d’un socle commun d’orientations, dont la condition ne peut pas être que l’une ou l’autre des forces qui le signe doive renoncer à l’originalité des solutions dans lesquelles elle croit. Un pacte de relations communes définissant les droits et obligations réciproques, l’autonomie et la souveraineté de chaque force étant un principe de base. Pour parler des manifestations de vie de cette forme, je pense qu’il faut distinguer 2 temps de la vie politique : le temps long de la bataille d’idées et le temps des rdv électoraux. Dans le temps long de la bataille pour l’hégémonie des idées de transformation de la société, tant mieux si des campagnes d’idées et des luttes communes peuvent être impulsées en commun. Mais il ne s’agit en aucun cas, pour cela, de chercher à toutes forces à n’avoir qu’un tract avec 10 logos. Mieux vaut 10 tracts, tous différents, appelant à se mobiliser sur un même sujet, chaque force exposant ses idées communes et spécifiques, soulignant que l’action est menée avec 9 autres partenaires (un principe qui pourrait être dans le Pacte). Chaque force réunie autour du socle commun et par le pacte de relations communes est donc entièrement libre de ses initiatives, sous réserve des principes convenus dans le Pacte. Dans le temps des rdv électoraux, cette entente doit servir à ce que les citoyen-ne-s réuni-e-s par la signature publique du socle commun d’orientations et le versement d’une somme à définir, aient la responsabilité de choisir leur-s candidat-e-s, à tous les niveaux. En gérant les rdv électoraux conformément à l’affirmation selon laquelle « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », en cessant d’y voir le moyen d’obtenir des élus et des moyens pour soi (la force politique constituée), l’Alliance politique servira l’essor d’un mouvement populaire pleinement maître de son chemin. Elle prouvera dans les faits qu’elle a confiance dans la clairvoyance des citoyen-ne-s et qu’elle s’en remet à elles et eux pour juger quel-le-s militant-e-s méritent d’être choisi-e-s pour être candidat-e-s et pour être élu-e-s.