Amendements - Relever les défis de la crise - Congrès PCF

page 8, ligne 20 à 34, ré-écrire ce châpitre tel que suivant :

Mener la bataille pour que le combat féministe ne passe pas au second plan et viser l'éradication du patriarcat. Il est grand temps de poser la question du droit des femmes en terme de pouvoir afin de concrétiser les objectifs que nous nous sommes fixés, comme l'exercice de la démocratie que nous voulons au 21ième siècle : le combat féministe ne doit pas passer derrière le combat contre le capitalisme. Pour cela, nous devons créer un rapport de force pour lutter contre le patriarcat, démontrer qu’il induit des inégalités à travers toutes les sphères de notre société, de la sphère économique à la sphère sociale, en passant par celles professionnelle et relationnelle, afin de permettre une prise de conscience collective : la lutte pour les droits des femmes doit dépasser les mouvements féministes, car toutes les femmes, de tous âges et de tous milieux sociaux, subissent les conséquences, les violences du système patriarcal (et ipso facto certains hommes aussi). Notre lutte féministe contre l’ordre établi d’un monde régit par des lois faites par et pour les hommes qui se partagent le pouvoir politique doit s’ancrer de manière durable dans tous les aspects de la politique. De moins en moins de femmes se résignent à laisser à la place à des hommes, à s’effacer, sous prétexte qu’elles seraient moins disponibles, moins compétentes, moins… et c’est un premier pas très important. Aussi, il nous faut être présentes à tous les niveaux de toutes les institutions politiques, afin de voter et faire appliquer des lois jugées parfois contraignantes. Toutes les institutions politiques, cela vaut pour notre parti : portons le combat féministe à tous les niveaux, sur le terrain comme dans les instances de directions, ce qui permettra, par le renforcement de l’organisation féministe, outre l’accélération de la féminisation des adhérent·e·s et des cadres, la formation plus intense de militantes mais aussi des militants hommes, que nous pourrons alors considérer comme de véritables alliés dans la lutte contre le patriarcat. Poursuivons l'investissement des lieux de pouvoir en faisant vivre une démocratie où ensemble, nous inventons avec audace et intelligence collective, une façon d'exercer le pouvoir côte à côte car nos revendications permettront l’émancipation des femmes mais aussi un mieux vivre pour toute notre société. Depuis un an, la campagne #meetoo/balancetonporc a permis de donner de la visibilité aux paroles des femmes, quelles qu'elles soient. Cette campagne a également permis de donner de la consistance au féminisme comme projet politique de transformation de notre société. Certains ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, qui ont révélé leur masculinisme au travers de réactions virulentes contre certaines auteures de ces paroles. Nous pouvons dans la continuité de cette campagne, porter la bataille pour un véritable droit à disposer de son corps, comprenant le droit à l'IVG, comme cela s'est fait en Espagne lors de cette mobilisation mondiale, qui a vu 5 millions de grévistes contre le sexisme et le droit des femmes à disposer de leur corps, ou encore en Irlande ou en Argentine. Autre raison de mener de front la lutte contre le capitalisme et notre combat féministe, le monde du travail ; le capitalisme a donné un statut au travail des femmes : il lui a permis de délégitimer certains emplois, pour précariser toujours plus. S'ensuivent des inégalités au niveau des salaires, de l'avancement de carrière, des conditions de travail et des emplois. Dans le même sens, la progression des droits des personnes lesbiennes, gays, bi, transgenre, intersxuées, queer (LGBTQ+), fortement discriminées elles aussi par le système patriarcal, inimaginable il y a un demi-siècle encore, est le signe qu'une société nouvelle cherche à éclore. Aujourd'hui, ces conquêtes, inachevées, sont fragiles et peuvent être remises en cause. Ainsi, notre combat communiste vise non seulement à les conforter mais à leur donner une ampleur neuve, dans une société de liberté, d'égalité et de dignité. Annie DAVID, secrétaire départementale Isère, section Grésivaudan