Amendements
Le communisme de notre temps - Congrès PCF

Pas d’émancipation humaine sans culture

A insérer: partie 3 page 12 à la place des lignes 3 à 6. La culture est un bien commun. Ni marchandise ni catégorie parmi d’autres de l’action publique, elle donne le sens d’une politique émancipatrice. La Convention pour l’art, la culture et l’éducation populaire, un des moments de préparation de notre congrès extraordinaire, a affirmé que la question culturelle est un enjeu politique fort, au cœur de notre ambition révolutionnaire. Le capitalisme mondialisée et financiarisé trouve dans le champ culturel une nouvelle source colossale de profits comme en témoigne la capitalisation boursière des GAFAM. Mais il faut bien voir que son ambition est aussi et surtout d’imposer son hégémonie culturelle en s’emparant des imaginaires, singulièrement ceux des jeunes. C’est pourquoi les politiques culturelles libérales favorisent la fabrication et la diffusion de « produits culturels » standardisés et uniformisés et se livrent à un véritable démantèlement de notre service public de la culture construit depuis la Libération au sein d’une démarche politique émancipatrice, sociale et culturelle. Ils sont bien aidés en cela par la montée des populismes, des nationalismes et des néofascismes qui prétendent affronter les libéraux en préconisant des solutions racistes et xénophobes, identitaristes et communautaristes, guerrières et obscurantistes, totalement contraire à notre visée humaniste. Notre Convention, s’inscrivant dans une volonté de reconquête des idées et des valeurs, des images et des mots progressistes, a ouvert plusieurs chantiers contribuant à l’élaboration d’un nouveau projet culturel pour la France, l’Europe et le monde. -Le chantier de la création où il s’agit de donner un nouveau souffle à la liberté de créer en refondant les politique publiques de soutien à l’art et en sécurisant les parcours professionnels, les métiers et la formation des artistes, des techniciens et des acteurs de la filière artistique et culturelle. -Le chantier de la démocratie culturelle où il faut absolument revenir sur la fracture qui s’est progressivement créée entre l’art et les artistes d’une part et l’éducation populaire et notre peuple d’autre part. Il faut le faire dans l’école au cœur du projet éducatif, dans les entreprises au plus près des procès de travail, dans tous les territoires intégré aux modes de vie et aux pratiques sociales. Arts et cultures partout, pour tous et par tous. -Le chantier de la mondialité culturelle afin de cesser de mettre les mots art et culture au singulier. Nous voulons mettre en relation et en conversation pacifique les peuples, les arts et les cultures. Nous appelons à la construction d’un nouvel universalisme humaniste, égalitaire prônant la liberté, le partage et l’échange. Afin de mettre en œuvre ces chantiers notre convention préconise : La mise en place sans attendre d’une démocratie culturelle citoyenne, des Etats généraux permanents et décentralisés pour l’art, la culture et l’éducation populaire, lieu d’échanges et d’actions, lieu de résistance et d’invention d’une alternative aux politiques libérales et populistes. - La promotion d’une compétence partagée entre l’Etat et les collectivités territoriales pour refonder un service public de l’art, de la culture et de l’éducation populaire avec les moyens à la hauteur d’une ambition culturelle émancipatrice.