Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF

passons de la théorie, qui est bonne, à la pratique !

LE CAPITALISME TRIOMPHE ! IL S’EST MONDIALISÉ Si on en reste à ce constat du triomphe, on peut se dire s’est plié, il n’y a plus rien à faire. C’est d’ailleurs ce que beaucoup pense. Mais où en sommes nous dans ce monde globalisé ? Le négatif - Épuisement des ressources : le 2 août nous avons épuisé les réserves planétaires pour l’année. - Perte massive de la biodiversité et extermination des espèces animales. - Explosion des inégalités et encore accentuées ces quarante dernières années. - Violences, guerres, atrocités… La paix mondiale est menacée. - Une personne sur sept, dans le monde, n’a toujours pas accès à l’électricité. - Plus d’un milliard d’êtres humains vivent avec moins de un dollar par jour. 2.8 milliards avec moins de 2 dollars par jour. - 20 % de la population mondiale détient 90 % des richesses. - Un enfant sur cinq n’a pas accès à l’éducation primaire. - 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies évitables. - Plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau salubre. … Pas la peine d’en rajouter ! Forme tout à fait provisoire de l’humanité, le capitalisme, dominé par les multinationales et la finance avec les états qui ne sont que leurs supplétifs, n’est que le symptôme d’une rupture avec la société du réelle qui produira des conséquences irréversibles. Serons nous capables d’en prendre conscience ? Les éléments des possibles La mondialisation s’est développée en même temps que la rapidité des transports et des communications grâce aux nouvelles technologies. Toutes ces évolutions ont permis des échanges extraordinaires entre les peuples et impulse l’idée que le partage, la coopération, le développement durable..., sont des éléments bien plus efficaces pour tous que la concurrence, la compétitivité, les profits, le productivisme..., avec leur lot de délocalisations, de précarité, de misères, de violences, de guerres, d’empoisonnement de l’environnement… . La mondialisation bouscule aussi les frontières, les états nations. Qui, n’oublions pas, sont le fruit du hasard des rapports de puissance, de partage des biens de la planète entre puissances. Mais ces puissances ont, aujourd’hui, bien du mal à conserver ce monde là issue de leurs partages. Ils sont en échec dans bien des endroits comme au sud Soudan, Kosovo, Irak… Toutes ces frontières apparaissent de plus en plus comme un héritage venu d’ailleurs qui ne correspond pas à l’histoire des sociétés concernés. Il nous faut faire société Nous avons la possibilité de profiter de cette mondialisation pour rebondir positivement. N’avons nous pas un urgent besoin de s’engager pour un nouveau progrès social ? Toutes les politiques d’austérité, de casse des services publics, organisées depuis trente ans ont des effets dévastateurs sur nos sociétés et tout particulièrement les publics les plus vulnérables. Nous devons nous organiser pour dire STOP à ces politiques rétrogrades. Pour faire société, il faut donner de la cohésion, du lien et, pour cela, rien de mieux que les services publics. Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. S’attaquer au coût du capital Depuis des dizaines d’années les politiques, qui se suivent et se ressembles, ne font que favoriser les multinationales et la finance. Les services publics existants sont déstructurés puis privatisés, sauf les parties les moins juteuses. Marcel Paul, (ministre communiste de la production industrielle en 1945), artisan de la nationalisation de l’électricité et du gaz, disait ceci : « la loi du profit maximum et immédiat avait été et était appliquée : pas d’investissements à la mesure des besoins, les résultats d’exploitation – et ils étaient importants – étant immédiatement, pour la plus grande partie, empochés par les cinq ou six groupes industriels et bancaires alors maîtres de ce secteur économique décisif. ». Soixante douze ans après rien n’a changé, sauf leur rapacité avec des prélèvements toujours plus importants sur la richesse créée par le travail. Le coût du capital est exorbitant ! Il faut sortir des mains du capital tous les éléments essentiels pour la vie et la protection de notre environnement. Pour cela : Passons au concret Actuellement, sur l’agglomération du Dunkerquois, un projet d’extension du port de Dunkerque a obligé, de par la loi, la tenue de débats avec la population. Ces débats sont organisés par une commission nationale indépendante : la CNDP. ( ci-joint notre contribution à ce débat). Que nous enseigne ce débat ? - un ras-le-bol , à la limite du supportable, de la population concernant le trafic de camions. (difficultés pour se rendre au travail, accidents, pollution, dégradations des routes). - Le lobbying du tout camion se mobilise déjà pour l’après pétrole et maintenir ses profits. ( camion au GNL voire électrique ). - Au delà des problématiques locales, qui devront être réglées par le port, le débat à fait surgir que « le projet doit s’inscrire dans un cadre plus global. ». Et nous, communistes, dans tout ça ? Alors que nous sommes face à des enjeux planétaires et environnementaux très importants ( transports internationaux des marchandises). Nous avons l’impression que chacun va prier pour sa chapelle dans son coin, autour de grands projets comme les ports, le canal seine nord. Pourtant, nous avons tous les outils nécessaires avec nos publications nationales et des analyses pertinentes que nous n’avons plus à faire. Nous sommes comme un parolier avec un texte magnifique, mais avec des compositeurs jouant solos. Résultat, c’est la cacophonie. Nous n’avons pas l’organisation qui permette de répondre aux grands enjeux ! En effet, comment avancer avec les populations, sur des projets de grande ampleur, si les débats ne sont pas placés au niveau nécessaire et avec l’ensemble des acteurs. Faute de cette organisation, nous manquons de cohérence qui ampute la compréhension des enjeux et la possibilité d’avancées importantes. Arrêtons la cacophonie et créons les conditions de vrais débats, débouchant sur des projets parfaitement argumentés et des objectifs dont les populations pourront s’emparer. C’est ainsi qu’en 2013 nous disions ceci : « Les débats du grenelle de l’environnement ont montré que seule une régulation publique peut permettre d’aboutir à un recentrage du système de transport. L’organisation et le traitement séparés des modes doivent être abandonnés car cette organisation qui a prévalu jusqu’à présent, pousse chacun des gestionnaires des infrastructures dans une conception entrepreneuriale, à rechercher une rentabilité uniquement financière au détriment de tout réflexe de complémentarité… . La notion de réseau intégré et unifié semble donc indispensable en rassemblant sous un lieu commun de propriété et gestion publique les infrastructure de chaque mode». Nous avons besoin d’une indispensable planification nationale et coordonnée des trois modes principaux de fret. Mais nous avons besoin d’élargir notre réflexion à l’Europe, pas seulement du Nord mais aussi de l’Est. En superposant les cartes des trois réseaux de transport avec les densités de population nous pourrions établir les investissements qui sont nécessaires en réseaux fluviales et rail. Le camion devant être conservé pour la distribution, ne sous-estimons pas le ras-le-bol des gens. Tout cela étant vu dans un processus de développement durable avec relocalisation de certaines productions. En dehors des réseaux, il y aura des besoins en construction de péniches et matériels ferroviaires. Mais aussi en démantèlement des bateaux. Une tel réflexion va nécessiter des bouleversements dans nos pratiques car, beaucoup de thèmes nécessite une approche nationale et internationale. La mondialisation peu avoir du bon en rapprochant les gens pour extirper des mains du capital les choses essentiels pour leur vie et leur environnement. Passons de la théorie, qui est bonne, à la pratique.