Paix - Congrès PCF

Pour un bilan sans concession

Le PCF doit tenir son 38ème congrès en 2018. J’aurais voulu pouvoir donner mon sentiment sur la situation qui est « la nôtre ». Oui, j’ai mis des guillemets car je ne sais pas combien de temps je considèrerai cette situation comme la mienne ! J’ai donc tenté de m’inscrire sur le site ad hoc. Eh oui mais ce n’est pas évident de trouver une rubrique permettant de faire le point sur la dégradation qui caractérise l’état du parti. Cela concerne nos résultats électoraux, en termes de voix et d’élus, le nombre de nos militants, la faiblesse idéologique dont nous faisons preuve, l’insuffisance de notre organisation… Il me semble qu’après le constat qu’il est difficile de nier, il faut en chercher les causes. Je donne ici mon opinion. Nous avons perdu notre identité révolutionnaire construite en 1920 au congrès de Tours sur la reconnaissance que la guerre horrible que nous venions de connaître était le fruit du capitalisme. Nous avons pris des chemins tortueux qui, de programme commune et en gauche plurielle, de CUAL en Front de Gauche puis en France en commun, nous ont éloignés de ce que nous aurions dû rester. C’est que la décomposition de notre société illustre de manière douloureuse l’impuissance du capitalisme à résoudre les problèmes auxquels l’humanité est confrontée. Cette donnée exige l’activité d’un parti révolutionnaire qui présentement fait défaut. Qu’il s’agisse de l’Union européenne ou de la globalisation mondiale de l’économie la nécessité de dégager des perspectives pour un finir avec un système en fin de course s’impose. Or tout se passe comme si on pouvait trouver une solution en maintenant une logique, celle du profit, qui a fait son temps. On notera que la question de la paix porte elle aussi cette exigence de rupture franche et décisive des structures qui gèrent notre société. Déjà des conflits locaux montrent à l’évidence que les puissances impérialistes cherchent à s’accaparer toutes les ressources de la planète. Ce faisant le phénomène favorise le commerce des armes, particulièrement lucratif pour ceux qui les fabriquent. Et la généralisation de la guerre permettra sans aucun doute l’épanouissement de ce commerce et au-delà la relance du profit exigée par l’accumulation du capital. C’est assez simple à comprendre et j’avoue que ce qui l’est moins c’est la difficulté qu’éprouve la direction nationale du parti communiste à dresser ce bilan et à dégager un tel diagnostic !