Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF

Réajuster nos pratiques internes aux évolutions sociétales.

Nos conseils (nationaux, départementaux) et assemblées de section commencent immanquablement par un rapport liminaire copieux préparer par un membre de l'exécutif. Cette pratique quasi systématique, me semble marquée au sceau de notre histoire marxiste-léniniste. Le dirigeant incarne la parti guide et guide donc les camarades dans le sens et dans la direction que l'exécutif pourtant censé exécuter (mettre en œuvre) propose en fait très largement. Elle risque de renvoyer chaque adhérent-e à un rôle passif et d'exécutant. De fait ma petite expérience du parti (j'étais déjà là pour les "changer de cap") me montre que se noue alors entre la direction et le reste des camarades un jeu pas très dynamique où les derniers se reposent largement sur les premiers... En outre les aspirations des adhérent-e-s, évoluent avec la société dans le sens d'un plus individualisme, où la reconnaissance de soi par les autres prend de plus en plus d'importance (besoin d'être écouter, besoin de s'exprimer, besoin de se réaliser,etc..) C'est pour tenir compte des ces évolutions que depuis la rentrée septembre nous expérimentons en S&L, au CD comme dans à la section de Mâcon des formes plus "impliquantes" de réunion statutaire. Le schéma est le suivant. La réunion est convoquée avec un ordre du jour développé comportant des questions ouvertes pour la réflexion. Les camarades sont invité-e-s à travailler par groupe sur ces questions, à s'en poser d'autres et à proposer des actions à entreprendre. A ces moments les membres de l'exécutif s'effacent en tant qu'exécutif (pas en tant qu'adhérent-e-s) Puis les groupes de travail qui ont désigné un secrétaire et un rapporteur, rendent compte de leur réflexion et de leurs propositions. Le rapport classique est ainsi établi par l'ensemble des présent-e-s, de l'analyse du contexte aux propositions d'initiatives. Le débat de cette seconde phase est plus ramassé, concentré sur la prise de décision démocratique. Au delà de cette forme qui peut évoluer en fonction des enjeux à traiter, je retiens le sens que nous voulons faire transparaître: celui d'un adhérent-e souverain-ne, celui de l'intelligence collective, celui de la formation par la confrontation des idées, celui de la dynamique des relations interpersonnelles. Enfin à l'issue de telles réunions, il est clair que la mise en œuvre est collective: l'exécutif étant alors plus dans le rôle de facilitateur de l'action décidée que d’organisateur de l'action qu'il aurait préalablement "vendue".