Elections Européennes 2019 - Congrès PCF

SORTONS DES TRAITES EUROPEENS

Notre contribution au débat ! Lors de la signature du traité de Maastricht en 1992, nos gouvernants ont déclaré : « Maastricht ! Événement le plus important que la communauté ait connue depuis la signature du traité de Rome ; une grande puissance de plus de 350 millions d’habitants va naître ; un pôle de progrès social qui verra le jour ; le 1er janvier 1993 les frontières s’ouvriront ; le grand marché unique apportera la prospérité, le plein emploi, la justice sociale ». Préambule de la constitution européenne (rejetée par 55% de Français, remis en selle par le viol du choix souverain du peuple par les parlementaires) : « l’Europe entend poursuivre cette trajectoire de civilisation, de progrès et de prospérité, pour le bien de tous ses habitants, y compris les plus fragiles et les plus démunis … ». Déclaration des 27 chefs d’Etats faite le 25 mars 2007, lors des 50 ans du traité de Rome : « l’homme est au cœur de notre action. Sa dignité est inviolable. Ses droits sont inaliénables. » Toutes ces déclarations n’ont été qu’un tissu de mensonges. Quelle est la réalité aujourd’hui de la vie des travailleurs en Europe ? Partout en Europe, le chômage et la pauvreté ne cessent de se développer. Les plans d’austérité meurtriers mis en place par tous les gouvernements en Europe, ceci sur ordre de l’Union européenne, au nom de ses traités dictatoriaux, sèment misère et désolation. En effet, le cœur du traité de Maastricht et son pacte de stabilité est : « la concurrence doit être libre et non faussée. » Au nom de ce dogme, toutes les conquêtes sociales et ouvrières, si chèrement payées par le prix du sang des générations nous ayant précédées, sont attaquées voire détruites : sécurité sociale, retraites, services publics, hôpitaux de proximité, codes du travail, conventions collectives, délocalisations... Cette Union européenne, instrument du système capitaliste, est la machine de destruction de nos conquêtes sociales. A quoi sert le Parlement européen ? Il faut savoir que le Parlement européen a comme fondation le traité de Maastricht et son action se limite dans le cadre de la « concurrence libre et non faussée » imposé par celui-ci. Le rôle du Parlement européen a été clairement rappelé par Brian Simpson, « socialiste » britannique : « c’est celui d’une couverture du traité de Maastricht. » En effet, ce Parlement est uniquement là pour donner une apparence démocratique. Alors qu’il est le gestionnaire du traité de Maastricht et tous les autres qui pulvérisent toutes nos conquêtes ouvrières. Dès lors, les résolutions adoptées par le Parlement européen se doivent de respecter toutes les exigences des traités dictatoriaux européens. A-t-on déjà entendu le parlement européen se dresser contre le recul de l’âge de la retraite? Contre la destruction de nos conquêtes sociales ? Contre les scandaleuses délocalisations ? Contre la destruction de notre Sécurité sociale, nos services publics ? Contre la violation du vote souverain du peuple français qui avait voté NON à la constitution européenne ? Contre les plans d’austérité meurtriers imposés aux peuples les plongeant dans la misère ? L’a-t-on entendu protester contre la déclaration de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, qui affirma haut et fort, lors d’une interview au Wall Street journal le 24 février 2012 : « le modèle social européen est mort » ? Contre celle du cynique Manuel Barosso : « tout le monde sait qu’on vivra avec moins de garantie et moins de bonheur que les générations précédentes» ? Contre les injonctions d’un Olli Ren, commissaire aux affaires économiques ordonnant au gouvernement français de taper plus fort dans les dépenses de santé, d’accélérer les réformes ? L’a-t-on déjà entendu qu’il faut annuler la dette qui est celle des spéculateurs ? Qu’il faut mettre fin aux paradis fiscaux, où reposent 600 milliards d’euros de notre richesse nationale (et nos gouvernants s’attaquent lâchement à nos acquis) ? La réponse à toutes ces questions c’est NON ! Nous débiter un conte de fées sur la réorientation progressiste de l’euro pour une Europe sociale n’est, en réalité qu’un leurre, une vaste fumisterie. Comment peut-il y avoir une Europe sociale encadrée par tous les traités dictatoriaux de l’Union européenne ? L’Union européenne a été construite par et pour les capitalistes. Il faut aujourd’hui un programme politique et syndical de rupture avec le système capitaliste et son instrument qu’est l’Union européenne. Tel doit être le langage de nos directions syndicales qui sont malheureusement inféodées à cette Confédération européenne des syndicats qui pèse de tout son poids à Bruxelles pour empêcher que ne se déploie l’Europe des luttes ; qui organise chaque année une Garden party euro-syndicale pour se donner bonne conscience, en accompagnant les contre-réformes, en protestant du bout des lèvres, en prônant le dialogue social qui est synonyme de casse sociale. Les syndicats européens doivent renouer avec la lutte de classe ; rejeter le dialogue social, (arme de domestication des syndicats et du muselage des travailleurs), les consensus et organiser la grève générale, le « tous ensemble et en même temps » de Berlin à Paris pour mettre fin au capital financier et son arme de destruction massive qu’est l’Union européenne, sinon ils nous feront la peau. Ça ne peut plus durer ! Faut-il légitimer un Parlement fantoche qui a comme fondement le traité de Maastricht, ce broyeur de nos conquêtes ouvrières Notre parti doit renouer avec le fait de ne plus tromper le peuple , il n'y a pas de salut en Europe avec les traités actuels et comme il faut l'unanimité pour changer les contenus arrêtons de faire croire qu'on pourra réorienter l'europe dans le cadre des traités actuels. Syriza a capitulé devant les puissances de la finance en cela le précédent est grave pour toutes les forces révolutionnaires en Europe et cela laisse le champ libre au populistes et à l'extrême droite Le PCF peut monter une autre voie celle le l'Europe des peuples et des coopérations entre les états.