Nouveaux modèles d'organisation - Congrès PCF

Statuts, ne nous sommes nous pas arrêtés en chemin

DEMOCRATIE, ne nous sommes nous pas arrêtés en cours de route ? Les derniers statuts adoptés ont constitué une avancée considérable avec la souveraineté des adhérents et des orientations pour la faire vivre. Nos congrès, depuis plus de 20 ans ont également entériné la question de la démocratie comme but et moyen …Dans le même temps, nos diverses analyses montrent un recul important de la démocratie dans les institutions et une attaque généralisée contre toutes les formes induisant des limites au pouvoir dans les entreprises et la fonction publique. Alors le PCF un îlot de démocratie à contre-courant du courant dit libéral ? Comment se débarrasser du poids de toutes les formes de pouvoir à quelque niveau que ce soit ? Ce sont des questions que nous devons nous poser individuellement et collectivement pour être en capacité d’avancer des propositions nouvelles ? Les derniers statuts ont fixé deux piliers, me semble t-il, pour l’exercice de la démocratie interne : la souveraineté des communistes et qui l’organisait, l’exécutif puisque la démocratie, ça s’organise. Les questions d’organisation ne sont pas mineures et sont le moyen concret de mettre en œuvre une orientation, une décision, de favoriser le plein développement et la participation de chacun-e. Le fait d’affirmer la démocratie et la souveraineté dans nos statuts actuel est-ce suffisant ou devons-nous affirmer davantage d’éléments sur le mode d’organisation, notamment de la section puisque c’est là qu’elle est ou devrait être la plus directe ? La plupart des camarades qui acceptent des responsabilités connaissent ou ont connu dans leur entreprise un fonctionnement et des méthodes de management conformes au modèle vertical. Passer au modèle horizontal n’est donc pas évident et nécessite plusieurs conditions tant de la part des exécutifs que des membres des AG. Déjà savoir que la souveraineté relève de la volonté des communistes réunis en AG. Cela peut paraître évident mais hélas… Pour exercer sa souveraineté notamment par rapport à ces deux « piliers » il est donc nécessaire de les connaître et d’en mesurer le sens ? Pour que cette souveraineté existe réellement, il faut se demander comment favoriser l’exercice de la souveraineté. Cela devrait être une des tâches des exécutifs. Ne nous faudrait-il pas définir de manière très précise les obstacles et conditions qui empêchent chacun-e d’avoir le sentiment de vivre dans un parti démocratique ? L’avantage des cellules, c’est qu’elles étaient le lieu de discussions plus libres, de formation continue et d’actions de proximité. Ces qualités n’ont pas été remplacées avec leur disparition. Comment pallier ? Si la démocratie se pose plus particulièrement au niveau local, il est nécessaire que les membres de l’exécutif disposent d’outils pour savoir mener des réunions qui répondent aux objectifs démocratiques et émancipateurs. Dans un monde qui bouge tous les jours, une AG de section, à minima tous les deux mois, constitue un seuil beaucoup trop bas alors que l’exécutif se réunit toutes les semaines ou tous les quinze jours sans que les adhérents sachent sur quoi et avec quelles décisions, trop souvent. L’écart du rythme de réunions entre les deux instances ne tend-il pas à favoriser les concentrations de pouvoir et le manque d’information et de décisions des communistes ? A minima, un relevé de décisions de l’exécutif et de l’AG ne devrait-il pas être obligatoire ? Chacun-e des membres de l’exécutif ne devrait-il pas être chargé-e d’une responsabilité connue de tous ? Les responsabilités qu’il nous semble indispensable d’avoir dans chaque section doivent-elles être définies nationalement ou localement (statut ou règlement intérieur)? Le congrès de section ou l’AG suivante ne devraient-ils pas approuver la composition de l’exécutif (responsabilité par responsabilité) ainsi que la mise en place des activités que nous voulons développer à travers des commissions à partir des réflexions de congrès. De nombreux communistes ne connaissent pas les statuts et qui lit les orientations adoptées, même parmi les dirigeants ? Il faudrait donc pallier rapidement à ce problème, peut-être par une réunion de section post-congrès obligatoire, déjà pour connaître les modifications apportées au niveau national. Le site national est d’un grand apport. Peut-être pourrait-il l’être davantage s’il était organisé par grandes thématiques : parti, environnement, féminisme, ……..