Amendements - Bilan critique - Congrès PCF

suppression des lignes 2 à 55 page 6 et 1 à 13 page 7, et réécriture totale de ce chapitre

Le congrès de la section de Quimper s'est prononcé à l'unanimité pour la suppression des lignes 2 à 55 page 6 et 1 à 13 page 7, et la réécriture totale de ce ce chapitre 1 intitulé "Un bilan critique". Il demande aussi que cette partie « bilan » soit replacée juste avant les parties 5 et 6 puisque le bilan concerne notre stratégie. Commentaire : Le constat du recul électoral et de l’affaiblissement du PCF est une réalité, mais l’analyse des causes est fragmentaire et sommaire. En l’état cette partie n’est pas amendable et demande une réécriture complète. Le fond du problème est que nous n’avons pas réussi depuis le programme commun à faire que le plus grand nombre s’approprie la question de la transformation de la société et en fasse son affaire. Pourquoi ? C’est une grande question, et elle n’est pas posée qu’aux seuls communistes français ! Les raisons sont multiples, et il faut les analyser. Considérer que tout a échoué et que nous faisons fausse route depuis des décennies est réducteur et peu mobilisateur. Quant à en faire porter les responsabilités sur le seul parti communiste et plus précisément sur ses directions (à priori donc les membres des CN successifs dans leur ensemble...) revient à oublier nos adversaires, à sous-estimer leurs forces et leurs moyens, à ignorer les mouvements de la société, le contexte international, autrement dit à faire comme si notre parti et ses militants vivaient dans une bulle, isolés du monde réel. Nous ne sommes pas non plus comptables des choix faits par nos partenaires. Mais cela revient aussi à considérer les communistes comme des mineurs suivant des injonctions « d’en haut », incapables de penser par eux-mêmes. Or ils ont su montrer à plusieurs reprises que ce n’est pas le cas. S’il y a eu, c’est indéniable, bien des erreurs commises au cours des décennies passées, et elles ne datent pas d'aujourd'hui (quasi-disparition de la formation, des revues communistes, affaiblissement de la réflexion théorique, absence de positionnement clair à l’international, recul de notre implantation dans les entreprises, dans les quartiers, mais c’est lié aussi à des évolutions sociales, sociétales, économiques), il y a de nouvelles générations de communistes qui ont accédé aux responsabilités ces dernières années et font un gros travail d’élaboration et de diffusion d’idées, de formation et d’éducation populaire, de construction de nouvelles solidarités, de remise en route de nos organisations de proximité... Faire un bilan ne sert à rien s’il n’est pas tourné vers l’action. Il doit déboucher sur une analyse sérieuse permettant d’apporter des réponses. Il faut prendre en compte, entre autres, le contexte national, européen et mondial et les rapports de force ; les évolutions de la société française; la main-mise des grands milieux d’argent sur les médias; les institutions de la 5ème République qui ont dessaisi progressivement les citoyens de leurs possibilités d’intervention, et favorisé, avec la présidentialisation de plus en plus poussée, la délégation de pouvoir, puis le renoncement, l’abstention; la difficulté à tracer notre propre chemin communiste avec ce qui s’est passé dans les pays de l’est, auxquels le mot communisme renvoie encore pour beaucoup de gens. Mais, il n’y a pas de tabou, il faut regarder avec le recul ce que nous avons mal fait au regard de nos objectifs et de nos moyens.