Amendements - Congrès PCF

Un bilan au lieu d'affirmations incohérentes ou fausses.

Partie 1, Page : 6 Lignes : 5 à 55 incluses et Page : 7 Lignes : 1 à 13 incluses. Supprimer ces lignes et les remplacer par le texte suivant : Il est important de rappeler que la baisse d’influence du PCF dans la vie politique du pays est conséquente et continue depuis 4 décennies. En témoignent la chute du poids électoral (exemples : au-dessus de 20 % pour les élections nationales et cantonales jusqu’en 1979, à 15 % en 1981, 12 % aux cantonales de 1985, 7,7 % aux européennes de 1989, 9 % aux législatives de 1993, 9,8 % aux cantonales de 1998, 4,4 % aux législatives de 2002, 2,7 % à celles de 2017.) ainsi que la fonte des effectifs (580 000 revendiqués en 1978, 330 000 en 1987, 180 000 en 1999, 92 500 cotisant;e.s en 2005, 49 231 cotisant.e.s en 2018). Il est nécessaire de rechercher les causes profondes de notre échec en prenant en compte le contexte de nos difficultés d’une part, et ce qui relève de notre activité d’autre part. La tendance lourde mentionnée plus haut a touché nombre de partis communistes européens (France ; Italie, Espagne notamment). Elle est la conséquence de plusieurs mouvements de fond : les transformations sociétales du pays imposées par le capitalisme (financiarisation, délocalisations) qui détruit le tissu social et les repères des salarié.e.s, notamment en vidant ou supprimant les lieux et les structures où se forge la conscience de classe ; le rejet du socialisme « réel » par les populations de la quasi-totalité des pays où il était à l’œuvre ; la bataille d’idées menée par les forces politiques qui soutiennent le libéralisme, dont la social-démocratie européenne qui s’y est ralliée. Ces deux derniers éléments ont fortement contribué à faire disparaître de l’esprit de beaucoup de progressistes en France, l’horizon d’une alternative au capitalisme ; or le PCF était identifié comme incarnant cet horizon. Mais ce contexte n’exonère pas pour autant le PCF de ses propres responsabilités. Les forces sur lesquelles s’appuie le capital disposent de moyens colossaux pour corseter la bataille des idées (une presse largement entre les mains de milliardaires et un service public non pluraliste) et pousser les salarié.e.s à se diviser et se perdre dans le poison du racisme et du « chacun pour soi. Les manœuvres des forces pro-libérales se sont fortement appuyées sur les institutions de la Ve république qui ont été largement perfectionnées de façon à interdire toute représentation des couches populaire dans les lieux de décisions, afin que le pouvoir tourne systématiquement le dos aux attentes des salarié.e.s, des jeunes, des retraité.e.s, mais satisfasse avec zèle les exigences des grands actionnaires et grands patrons. Ces forces ont également un allié très efficace avec les institutions européennes qui relaie à merveille leurs choix de classe. De son côté le PCF a affirmé au fil des congrès la volonté de mettre le cap sur la constitution d’un rassemblement populaire majoritaire pour changer la société et changer le monde : l’émancipation humaine, l’épanouissement de tou.te.s, Ce projet de société exprime notre vision du communisme, et la voie que nous avons choisie pour la concrétiser : avec celles et ceux qui veulent agir pour la transformation sociale. L’ambition était de placer au cœur de notre stratégie l’action au sein du mouvement populaire dans sa diversité, pour que les citoyen-ne-s s’impliquent dans les grands débats et choix politiques afin d’orienter ceux-ci vers la transformation sociale. Force est de constater que ce rassemblement populaire majoritaire ne s’est pas réalisé. Au lieu de mettre en cause cet objectif il est pertinent d’examiner franchement la mise en œuvre concrète de la politique du PCF. Bien sûr les directions nationales successives ont une responsabilité certaine dans les carences qui se sont manifestées dans les initiatives nationales, l’absence de campagnes dans la durée sur des thèmes forts, voire la non concrétisation de décisions de congrès. Pour autant diverses tentatives pour concrétiser le rassemblement populaire majoritaire, sans avoir abouti à l’heure actuelle, ont cependant permis d’ouvrir des brèches non négligeables dans la ligne d’attaque du libéralisme. En témoigne la magnifique bataille politique lors du référendum sur le traité constitutionnel européen qui a vu ne nette majorité d’électrices et électeurs rejeter ce traité contre les injonctions quasi-unanimes des media et forces politiques, et dans un bouillonnement d’initiatives de mobilisation sous des formes nouvelles, dont les comités anti-libéraux. Egalement la dynamique du Front de gauche pour une autre europe a montré la possibilité d’une convergence de forces françaises pour ne alternative à l’Europe libérale, et a contribué à l’émergence d’une alternative claire pour l’élection présidentielle de 2012. Malgré les divergences entre le programme de J.L. MELENCHON et celui du PCF, la campagne présidentielle de 2017 a été marquée par la prise de consistance de l’exigence de changement de société et le score du candidat que nous avons soutenu a montré que cette perspective était possible. Certes le système institutionnel est toujours en place et il a ensuite permis aux tenants de l’ultra-libéralisme de ne pas tenir compte de la volonté majoritaire de notre peuple exprimée en 2005. Il l’a fait cependant au prix de trahison du président au profit de la caste des grands capitalistes, qui a sûrement compté pour que N. SARKOZY et F . HOLLANDE se fassent tous deux éjecter après un seul mandat. La volonté de rassembler pour le changement se heurte, il faut bien le reconnaître, aux pratiques et schémas de pensée qui sont bien ancrés dans la population et les forces politiques de gauche, et que le PCF a contribué, dans son histoire, à installer, notamment : recherche forte d’une figure médiatisée (homme ou femme providentiel.le), ambition d’hégémonie sur le camp des progressistes, focalisation sur les étiquettes au détriment de l’attention au programme politique, délégation de pouvoir à des spécialistes. Ces mêmes forces politiques sont largement tombées dans les travers du système institutionnel : la professionnalisation des responsables de partis et mouvements, la fusion entre mandats électifs et responsabilités dans un parti y compris au plan financier, le cumul des mandats dans le temps, une origine de classe éloignée des couches populaires... Plutôt que d’isoler tel ou tel évènement ponctuel et de lui attribuer une portée générale en réécrivant l’histoire, l’heure n’est pas à rejeter la stratégie de rassemblement pour le changement de société. Le PCF, avec son orientation rassembleuse, est en phase avec non seulement l’aspiration largement exprimée par les gens qui aspirent au changement en France, mais aussi avec ce qui bouge ailleurs en Europe ; sous des formes diverses en raisons de l’histoire de chaque peuple, les forces de transformation sociales travaillent à pour rejeter le capitalisme et cherchent/trouvent des rassemblements dans des configurations variées pour accéder aux lieux du pouvoir avec les populations : Espagne, Portugal, Grèce, Royaume Uni, Belgique, Allemagne… Partout les forces politique qui luttent pour abattre le capitalisme ont subi des revers importants, et sont confrontées à un contexte où les forces dominantes sont la droite et l’extrême droite. Il s’agit donc d’examiner comment créer les conditions pour vaincre les obstacles dans notre pays et surpasser le refus d’autres forces de gauche de travailler à ce rassemblement, multiformes et co-élaboré avec les populations. Une donnée importa,te est que le rapport de forces actuel au fil des séquences électorales contemporaines est nettement défavorable aux forces de gauche et écologistes progressistes tous partis confondus. Une autre donnée à retenir est leur morcellement et la volatilité de l’électorat de gauche enfermé dans une quête d’opportunités pour changer de président en espérant que ça amènera un changement de politique. Une troisième donnée est la très forte abstention des couches populaires, ainsi que leur très faible participation aux forces organisées, y compris le PCF. Ce dernier point interroge d’ailleurs sur le fond de projets politiques élaborés sans les populations censées en être les bénéficiaires. Or il n’y a pas de raccourcis pour parvenir à faire gagner une politique de transformation sociale : la voie qui s’impose est bien la démocratie comme moyen et comme fin. Cela veut dire être un parti qui travaille sans relâche à alimenter le débat politique comme les luttes par nos propositions de façon qu’elles deviennent objets de co-élaboration, avec les forces et les citoyen.ne.s de gauche, des programmes politiques à tous les niveaux y compris lors des échéances électorales. Cela veut dire aussi être un parti disponible pour toutes les sollicitations émanant de forces organisées ou pas, pour des actions qui vont dans le sens de la transformation sociale. Motivation : cette partie de la base commune ne consiste pas en un bilan:pas de vue d’ensemble de la situation, pas d’éléments de contexte politique national et international, quasi ignorance de l’action des autres forces que le PCF. Par ailleurs il n’y a aucune logique ni analyse concernant les dates et évènements mis en exergue, qui font l’objet d’affirmations non étayées qui tordent allègrement la réalité et comportent des contre-vérités flagrantes ( Par exemple le 37e congrès n’a pas décidé d’engager une candidature communiste pour la présidentielle, mais de lancer la campagne « Que demande le peuple ? », de mettre en débat dans le pays le texte « La France en commun », et d’appeler au rassemblement dans un pacte d’engagements communs de toutes les forces populaires, sociales et politiques, qui veulent remettre la France sur la voie du progrès social et de la démocratie ; il a décidé d’une conférence nationale pour faire le point le 5 novembre2016. Les délégué.e.s à cette conférence nationale ont choisi de présenter un candidat communiste mais les adhérents ont majoritairement choisi lors de la consultation des 24-26 novembre de soutenir J.L.MELENCHON ) . Par ailleurs le passage de la base commune campe sur une conception de parti aux ordres de la direction nationale mais ignore les choix des communistes sur la période considérée (2002- 2017) alors que ce sont tenus 6 Congrès (du 32e au 37e) au cours desquels l’orientation du parti a été adoptée par les communistes dans leur ensemble. Enfin, polarisé contre la direction nationale sur cette période, le texte fait l’impasse, d’une part, sur le fait qu’il y a eu 6 directions nationales successives, et , d’autre part, considère que les choix collectifs de congrès ne servent à rien et que c’est la direction nationale qui fait la politique du Parti.