Le défi politique de l’anti racisme - Congrès PCF

Le racisme d'Etat

Il va bien falloir parler du racisme d'Etat, du racisme institutionnalisé. Depuis des lustres le CESEDA (code d'entrée et de séjour des étrangers et demandeurs d'asile) n'a cessé de se durcir. Ce que fait aujourd'hui Gérard Collomb n'est que l'application dure de ce texte, il ne fait rien d'illégal ! Et s'il se permet de le faire, c'est qu'il ne rencontre pas vraiment de mobilisation capable de lui faire face durablement sur l'ensemble du territoire (se rappeler que Lepne était au 2è tour) Il va bien falloir parler aussi du rôle fondamental des associations antiracistes en la matière et savoir qu'elles ne sont pas toutes aussi antiracistes que cela, dès lors qu'elles entretiennent une différence entre les formes de racismes ou qu'elles ne s'occupent que de tel ou tel racisme. Il va bien falloir parler de la désaffection des militants dans cette lutte et du manque de jeunes qui s'y intéresse vraiment. Un société de racistes peut se construire en 10 ans grâce aux mécanismes de domination des classes au pouvoir; et grâce aux réponses communautaristes apportées à ceux qui ont été racisés et ghettoïsés on se retrouve dans un monde clivé. Une hauteur de vue est indispensable pour inclure ces données dans un projet de société. Un ancrage dans la vie associative est tout autant indispensable pour appréhender tous les phénomènes auxquels nous avons à faire face. Un renforcement d'un association telle que le MRAP est VITAL. Le MRAP est une des rares associations nationales historiques à disposer d'analyses universalistes, s'inscrivant dans la mouvance de la lutte des classes, et possédant à la fois une expérience de luttes, un poids dans les institutions (conseil à l'ONU, agréé à l'Education nationale et à la Jeunesse et aux Sports, ce que ne peut aucun parti politique. Pour cela il dispose d''experts et de militants de terrain, et de son histoire. Or pour beaucoup, il suffit de dénoncer le racisme dans son organisation pour se dire militant antiraciste, c'est que disent aussi des camarades, et des militants dans d'autres associations, voire des services publics. Eh ben NON, c'est pas comme ça que ça marche et je suggère que l'on affirme bien qu'il est indispensable de renforcer les mouvements antiraciste existants