Le défi politique de l’anti racisme - Congrès PCF

Pierre Laurent a fait une importante déclaration sur le combat antiraciste

Pierre Laurent. A l'occasion de la Journée internationale du 21 mars pour l’élimination de la discrimination raciale, le secrétaire national du PCF a fait une importante déclaration. La déclaration que Pierre Laurent a faite à l'occasion de la Journée internationale du 21 mars pour l’élimination de la discrimination raciale est intéressante à divers titres. On ne lui contestera pas l'affirmation selon laquelle « La lutte contre le racisme et l’antisémitisme a marqué un siècle des combats des communistes français ». On lui reconnaîtra volontiers la justesse de l'argument selon lequel celles et ceux qui sont la cible du racisme sont désignés comme « un « ennemi » utile à diviser entre eux les opprimés et les perdants de la mondialisation capitaliste. » Mais, Pierre Laurent ne s'en tient pas là. Il appelle à « renouveler l’analyse de ce que nous avons à combattre » car « Les visages hideux du racisme ont pris de nouvelles formes, visent de nouvelles cibles. » Pour autant, il souligne que « les racismes d’hier et d’aujourd’hui ne s’évacuent pas les uns les autres. Ils s’additionnent. Tous doivent être combattus. » Selon nous, cet avertissement s'adresse spécialement à celles et ceux qui tentent d'assimiler antisionisme et antisémitisme. Il est vrai que Pierre Laurent n'utilise pas le terme antisionisme mais il fustige « ceux qui persistent, à l’instar de Netanyahou et de ses relais politiques en France, à qualifier d’antisémites nos prises de position contre la colonisation des territoires occupés par Israël en Cisjordanie ou la décision de Trump sur Jérusalem en violation du droit international... » Pierre Laurent n'esquive pas des problématiques qui font polémiques. Ainsi évoque-t-il l'islamophobie qui « procède à tous les amalgames, confondant dans un même mouvement racisme anti-immigré et dénaturation de la laïcité. » Il appelle à la « déconstruire » et à la « combattre ». Il prend à son compte l'expression « racisme institutionnel » dont il dit que les communistes en ont « sous-estimé le caractère de classe » et qui est selon lui « une injure quotidienne au principe d’égalité dans la République. Comme nous avons les stigmates du colonialisme dans les imaginaires et les réalités d’aujourd’hui ». Pierre Laurent conclue son adresse en appelant à « porter haut et fort » le combat antiraciste « en aidant à libérer la parole, à organiser l’action de toutes les victimes de ces discriminations, de toutes celles et de tous ceux qui se vivent comme les « racisés » de la République, à écouter et entendre les souffrances que cela engendre ». Roger Hillel