Le défi politique de l’anti racisme - Congrès PCF

Pour une conception universaliste de l’anti-racisme.

Le communisme a historiquement porté une conception universaliste de l’anti-racisme. Cette conception a prouvé et prouve aujourd’hui encore sa valeur dans les conflits coloniaux. Ainsi, le Parti Communiste Algérien rassemblait tous les communistes vivant dans l’Algérie sous domination française, qu’ils soient originaires de France ou d’Algérie. Ils ont lutté côtes à côtes pour l’indépendance. Ainsi, aujourd’hui encore, le parti communiste israélien (Maki – composante de Hadash) rassemble juifs et arabes, œuvrant ensemble pour la paix en Israël et en Palestine, et est solidaire du parti communiste palestinien (PPP). Cette conception doit encore rester d’actualité, même s’il faut sans doute l’adapter aux réalités de la France du XXIème siècle. Les « racisés » ne constituent pas un groupe homogène, subissant tous la stigmatisation et la discrimination de la même manière. L’appartenance à un groupe social y joue au contraire un rôle prépondérant. On ne subit pas le même racisme lorsqu’on nait au sein des classes moyennes, lorsqu’on a pu faire des études supérieures, ou lorsqu’on nait au sein d’une classe défavorisée ou qu'on est issu d’un « quartier difficile ». La première stigmatisation reste l’origine sociale, être « racisé » est un facteur aggravant, d’autant plus fort qu’on est issu d’une classe sociale défavorisé. Le PCF doit garder un discours universaliste concernant le racisme, pour englober tous les « racisés », toutes les formes de discriminations qu’ils subissent, qu’ils soient issus d’une classe sociale moyenne ou supérieure, ou bien d’une classe sociale défavorisé. Mais il doit également développer un discours spécifique envers les « quartiers » et notamment sa jeunesse, qui subit une stigmatisation et une discrimination liées d’abord à son origine sociale et géographique : les quartiers populaires. Et au sein de ce discours, ne jamais oublier qu’être « racisé » est un facteur aggravant de cette discrimination dû au fait qu’on est d’un quartier populaire. Pour que le PCF redevienne utile aux habitants des quartiers défavorisés, et notamment à ceux issus des minorités au sein de ses quartiers, il doit avoir un discours, mais aussi des gestes concrets pour briser la discrimination et la stigmatisation que subissent tous les habitants de ces quartiers, qu’elle que soit leurs origines, sur les questions de violences policières, d’accès à l’éducation, d’accès à l’emploi, d’accès aux services public, d'égalité des chances...