Congrès 2018, mode d’emploi
Lors de la réunion de la direction communiste du 1er décembre, Isabelle De Almeida (voir le n° 704 de CommunisteS), après avoir traité des états généraux du progrès social, abordait le second point de l’ordre du jour : la feuille de route en vue du congrès. Elle proposait une méthode pour sa mise en œuvre.
L’objectif, dit-elle dans son rapport, est de repenser l’action et les ambitions du PCF en ouvrant quatre chantiers.
1. Les luttes et le combat communiste aujourd’hui.
Comment avancer concrètement dans l’élaboration d’un projet communiste du 21e siècle ? Le rapport propose un foisonnement de pistes : le travail (cet enjeu est lié aux états généraux du progrès social) ; l’écologie (« Il y a toujours, dans le regard que portent sur nous les gens, un divorce entre communisme et écologie » ; le droit des femmes (faire en sorte que « l’exigence d’égalité et la lutte contre les violences sexistes deviennent un point de repère du projet communiste de notre temps ») ; les actions dans le domaine de l’art, de la culture et de l’éducation populaire ; la lutte pour la paix ; les institutions de la République (situation des communes, l’égalité des territoires, la réforme des institutions) ; les solidarités concrètes (avec l’ambition d’en faire une pratique régulière des communistes) ; la lutte contre le racisme : la Révolution numérique (« Il s’agit (ici) de disputer le pouvoir au capitalisme, en s’appuyant sur les contradictions qu’elle génère et sur les possibles qu’elle ouvre »).
« A partir de ce foisonnement d’initiatives, de débats et de contributions, estime Isabelle De Almeida, il faudra mener une réflexion globale sur le sens de notre projet communiste en vue de l’élaboration de la base commune. »
Sur chacun de ces axes, le rapport propose la mise en place de groupes de travail, les noms des responsables des différentes équipes et de premières échéances (journée de travail, assises, convention, colloque, publication de documents...).
2. Notre démarche de rassemblement
L’objectif est double : produire un document d’analyse sur l’état de la société française et « mettre sur pied une proposition d’orientation de notre démarche stratégique de transformation et de rassemblement, sur la base d’un bilan de la période écoulée et des enjeux de la période nouvelle. »
3. Les transformations du Parti.
Il est ici question de définir l’organisation que nous devons être et les transformations concrètes pour y parvenir, sur des thématiques comme le Parti et les classes populaires, les nouveaux modèles d’organisation dont nous avons besoin, notre politique de formation, notre communication, la conception et le rôle de nos directions.
4. Les élections européennes
Quel doit être le sens de notre campagne en 2019, et le type de listes que nous voulons construire ? Le rapport précise ensuite une méthode de travail.Chaque équipe de travail devra faire appel au maximum de compétences. « Nous visons des élaborations collectives, où chaque individu communiste disposera, en permanence, des moyens et de la possibilité de s’informer de l’état d’avancée des questions, des choix, et pourra faire avancer la réflexion commune. »
Il conviendra de se saisir des outils numériques (présentés le 18 novembre), pour ouvrir des chantiers participatifs, étant entendu que les formes « classiques » de participation demeurent pertinentes.
Chaque chantier produira et mettra en ligne un texte d’orientation, pointera les attendus du sujet, les lignes de force, les points en débat, la nature des choix qui seront à faire. Tout ce travail se fera de fait à partir du site. Une news letter du congrès, hebdomadaire, fera le point sur les avancées des débats (dès décembre).
Début juin, « ce travail de foisonnement d’idées, de portes d’entrée multiples, d’appropriation en temps réel, débouchera sur l’adoption d’une base commune, rédigé à partir du travail produit dans les chantiers ». La commission chargée de la rédaction de la base commune sera élue par un CN réuni en février. Et la commission des candidatures sera mise en place au CN de juin.